Approche de gestion, frais généraux, zone COBAC, contribution, performance bancaire, Afriland First Bank
Le système bancaire camerounais a été ébranlé par une très forte crise au sortir de la décennie 80. Si pour bien des banques, la catastrophe est survenue du fait de la détention en portefeuille d'un stock très élevé de créances compromises, il se dégage après analyse des données chiffrées du secteur bancaire de l'époque (Rapports d'activités BEAC –Banque des Etats de l'Afrique Centrale-, CNC -Conseil National du crédit-, SIBI -Société d'ingénierie bancaire internationale-) un autre facteur explicatif de ces faillites, caractérisant alors une gestion approximative, à savoir d'importantes charges de fonctionnement pour ces banques, au regard de leurs activités et de leurs résultats. Sur ces faits, toutes les banques de l'époque ont alors subi de profondes restructurations qui ont très souvent abouti à leur liquidation. C'est dans cette foulée que la COBAC (Commission Bancaire de l'Afrique Centrale), a été créée le 16 octobre 1990 avec pour mission principale la supervision, la régulation et le contrôle de l'activité bancaire au niveau de la zone monétaire BEAC.
« La COBAC fixe les règles relatives aux normes de gestion que les établissements de crédit doivent respecter en vue notamment de garantir leur liquidité, leur solvabilité et l'équilibre de leur situation financière » (Article 32, Alinéa [2], Annexe de la convention du 17 janvier 1992). Ces normes régionales, inspirées des normes internationales régissant l'activité bancaire, ont une finalité claire : concourir à la performance financière des institutions de crédit opérant en Afrique Centrale. Elles sont reflétées par des indicateurs qui permettent de mesurer la santé économique et financière des banques. La COBAC se doit donc dans cette perspective, d'élaborer un régime financier bancaire subséquent pour sa zone monétaire. Par ailleurs, la période d'après crise est également caractérisée par une émergence de nouvelles banques et d'établissements de Micro finance (EMF), dont la pléthore justifie l'actuel essor du marché, soit 12 banques au Cameroun (COBAC, 2008) et près de 490 EMF (Rapport annuel BEAC 2006), parmi lesquels 445 établissements sont agréés. Ces nouveaux acteurs du système bancaire et financier doivent accroître leur clientèle ainsi que leurs parts de marché, d'où une intensification de la concurrence dans le secteur. Le marché bancaire est manifestement passé d'une situation de gestion de l'offre vers une gestion de la demande. Les dirigeants ont dorénavant pour souci, d'obtenir une rentabilité suffisante et élevée qui satisfasse aussi bien les exigences de leurs actionnaires que les contraintes du régime financier bancaire de la CEMAC.
[...] Dans cette section, nous allons appliquer cette gestion par activités au frais générales, pour en évaluer l'impact sur la performance d'une banque en nous articulant autour de plusieurs points. Nous partirons de l'identification des activités bancaires, pour le calcul des coûts de ces activités, sans oublier la mise en œuvre pratique de l'activité base cossin (ABC) ainsi que son analyse stratégique. C'est pour ce faire que la première articulation de cette section va consister en l'identification des activités bancaires. II-1 Gestion par les activités des frais généraux bancaires : identification des activités L'identification des activités est d'une importance de premier rang pour la gestion, puisque son résultat va servir à structurer l'information de gestion et l'analyse du business pour une période probablement longue. [...]
[...] Pour étayer cette analyse, nous présentons les informations relatives à ces indicateurs et ratios pour cette période d'étude dans le tableau qui suit : Tableau : Situation des ratios prudentiels et Normes réglementaires de la First Bank. Source : auteur, d'après les données de la First Bank et les travaux de LORINO P (1991). Les différentes activités consommées par ce produit bancaire, consomment pour leur part des ressources, soit directement, soit indirectement. Ces ressources se traduisent d'abord dans les unités d'œuvres consommées par ces activités, lesquelles unités d'œuvres servent de base pour l'affectation des charges indirectes consommées par ces activités. [...]
[...] En général, ce sont des frais comptabilisés par le centre de responsabilité lui-même, dans ses propres livres et qui le concernent dans le cadre de ses autorisations budgétaires. Toutefois, certains frais généraux directs tels que les loyers et les charges de personnel peuvent être comptabilisés dans un centre unique et concerner d'autres centres ; il convient alors de les répartir sur les centres concernés. Les frais généraux indirects, qui eux sont indirectement refacturés à un autre centre consommateur, mais constituent des frais directs pour le centre de traitement. [...]
[...] Notes de cours (non éditées) 12- Dr. DJONGOUE Guy Lafleur, Comptabilité analytique, 1ère année MSTCF, année académique 2004-2005, UCAC. 13- Dr. NDJEE Simon Calvin, Tableaux de bord et Ecarts & Budgets et Plan, 1ere année MSTCF, année académique 2004-2005, UCAC 14- Dr NENTA Célestin, Méthodes de direction et stratégie, 1ère année MSTCF, année académique 2004-2005, UCAC. 15- Dr NENTA Célestin, Décision d'investissement et de financement, 2ème année MSTCF, année académique 2005-2006, UCAC. Autres 16- Thomas G. [...]
[...] En somme, de gros efforts ont été effectués par les établissements de crédit de la CEMAC au début des années 90, en vue d'une maîtrise de leurs frais généraux : leur réduction drastique (90-97) permit le retour des bénéfices. Mais la marge d'action sur ces frais généraux en vue d'une amélioration des résultats est encore consistante, point de vue à la fois partagé par le régulateur (Rapports annuels COBAC) et par les actionnaires. Pour renchérir sur cet enjeu, ROUACH (2006, p16) affirme : Le poids des frais généraux, et en particulier des frais de personnel, au sein du compte de résultats a plus que jamais un impact essentiel sur la rentabilité des banques et des établissements financiers. [...]
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