Gestion du risque, financement bancaire, Leverage Buy-Out, LBO, services bancaires, effets levier, endettement
Phénomène américain débutant dans les années 1960, c'est dans les années 80 que les LBO (en français opérations à effet de levier) ont commencé à se développer en Europe, notamment au Royaume-Uni dans le secteur industriel. Aujourd'hui, nous pouvons observer des LBO dans quasiment tous les secteurs d'activité.
Les LBO affichent un surcroît d'activité, tant en volume d'opération qu'en montant des transactions, ces dernières années. Aussi depuis 2002, cette croissance s'est accentuée jusqu'au troisième trimestre 2007, mais tend à ralentir sur 2008 (impact de la crise des subprimes ?). Cette croissance est due, entre autres, aux restructurations industrielles, aux Spin-off (vente d'une division ou d'une filiale d'une grosse société ou d'un groupe), à la baisse des taux… Ce qui nous donne un phénomène de levée de fonds jamais observé auparavant.
Aussi, selon une enquête de l'IFOP sur le marché de la transmission d'entreprises en France, il en ressort que 500 000 PME devraient changer de mains dans les dix prochaines années : 24% des chefs d'entreprises souhaitant céder leur entreprise dans les 5 prochaines années, et un tiers des chefs d'entreprise ayant plus de 50 ans.
Ce phénomène est appelé le « Papy Crack » , en référence au Papy Boom. Le LBO, qui consiste en une opération de rachat d'entreprise via l'endettement, permettrait donc de résoudre ces problèmes de passation du capital. De ce simple point de vue, la dynamique des LBO n'est pas prête de s'arrêter. Combiné à cela, un mauvais climat économique a favorisé ces dernières années l'essor des banques d'affaires, recevant de nombreux dossiers d'entreprises évincées par la bourse. De ce fait la concurrence entre les banques s'intensifie.
Les LBO sont donc un phénomène économique et financier très contemporain. Nous aborderons le sujet avec un œil critique, une vision bancaire, et nous nous concentrerons sur le paysage du non-coté notamment en terme d'appréciation de la valeur de la cible, et ce en Europe. La question centrale de notre mémoire consistera à se demander comment les banques approchent et gèrent le risque lié à une dette LBO ?
La méthodologie retenue pour mener cette étude fut de commencer par une revue de la littérature, puis via un stage au sein d'une direction des risques, étudier les critères d'évaluation des opérations de LBO, aussi se procurer des informations de terrain en interrogeant un conseiller clientèle entreprises sur le déroulement concret de ses opérations, et enfin réaliser une étude de cas appuyée par une décision bancaire.
[...] En effet les actionnaires minoritaires n'ont pas de réel pouvoir de décision et leur participation n'est pas très liquide priori l'actionnaire majoritaire n'a ni l'intérêt ni les moyens de racheter cette participation, et peu d'investisseurs seront intéressés par une position minoritaire). Ainsi ils risquent de ne pas pouvoir se désengager du montage si la société cible rencontre des difficultés. Enfin ils peuvent voir leur position encore affaiblie si un holding plus proche de la cible réalise une augmentation de capital. L'adoption d'une forme juridique adaptée. [...]
[...] Tout de même si l'investissement est justifié et n'amène pas à renégociation des conditions de la dette, la banque ne peut s'y opposer. Des clauses en matière de financement Les clauses énoncées dans ce paragraphe sont à rapprocher des précédentes concernant les investissements. Leur visée est de limiter l'endettement de l'entreprise d'une part en empêchant la holding de s'endetter plus et d'autre part en plafonnant celui des filiales, toujours en fonction du plan prévisionnel d'exploitation. Ainsi ces clauses limitent une croissance non contrôlée de l'entreprise qui pourrait consommer des cash-flows nécessaires à la bonne fin de l'opération de LBO. [...]
[...] L'introduction en bourse ou Initial Public Offering (IPO) présente des avantages pour la cible car elle gagne un effet de crédibilité sur ses tiers, et pour les investisseurs car ils peuvent récupérer leur plus-value, mais seulement pour partie car généralement une seule partie des capitaux propres est mise sur le marché initialement. Aussi il faut que la cible réponde aux critères d'introduction en bourse (taille, résultats La fusion cible/holding Ce peut être l'aboutissement d'une opération de LBO. Cette fusion permet la simplification de la gestion financière et notamment dans l'affectation des flux de trésorerie, et au niveau opérationnel, cela simplifie aussi les procédures et les coûts de fonctionnement. [...]
[...] Il a donc été décidé de réaliser une opération d'OBO. La valorisation retenue pour des titres de SXXX est de 4.5 (soit 5 fois l'EBIT 2004/2005). La holding NewCo sera constituée avec une dotation de 2 de FP : actions de 100 des titres seront détenus par des personnes physiques par un investisseur (CARVEST, Filiale CRCA). Une dette senior sera souscrite pour acquérir le complément ( 2.6 Les intervenants sont la BL pour le CRCA pour le dernier intervenant ne sera pas précisé. [...]
[...] Cette clause oblige le dirigeant à faire remonter régulièrement au banquier un certain nombre d'informations chiffrées sur l'activité de l'entreprise et son environnement. La banque ne cherche pas avec cette clause à s'immiscer dans la gestion de l'entreprise, simplement elle cherche à établir une relation de confiance, où le partenaire bancaire se doit de contrôler le bon dénouement de son financement. Une clause de remboursement anticipé Il convient aussi d'évoquer l'existence de clauses de remboursement anticipé. Le banquier peut en effet insérer au contrat des clauses de cash sweep qui prévoient que toute ou partie (pourcentage) des cash- flows doivent être utilisés au remboursement de la dette, ce dans le but toujours de réduire le risque du prêteur. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture