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Ces dix dernières années le marché de la banque privée, c'est-à-dire celui de la gestion privée, a connu un certain essor grâce à différents facteurs :
- Embellie des marchés financiers
- Embellie du marché immobilier, ce qui a conduit à l'augmentation du nombre d'assujettis à l'ISF
- Les transmissions d'entreprises toujours plus nombreuses en raison du départ à la retraite d'une génération d'entrepreneurs
- De plus en plus de personnes ont bénéficié de stock-options
- Enfin, la croissance économique dans les pays émergents fait apparaître de nouvelles fortunes.
Cependant, la crise financière de 2008 est un coup d'arrêt brutal à l'euphorie passée durant laquelle la concurrence s'était intensifiée. Cette crise a mis en lumière les dérives existant dans la finance mondiale, notamment les hedge funds et les escroqueries comme celle de Bernard Madoff. Les banques privées n'ont pas été épargnées…
L'objectif de ce mémoire et de faire le point sur la situation des banques privées : après avoir vu à quel point elles ont été affectées par la crise, on dessinera les perspectives d'avenir de ce secteur d'activité situé dans le prolongement de la banque de détail en évoquant la restructuration du secteur sur le plan des fusions/acquisitions, la remise en question du modèle économique de ces acteurs financiers ainsi que les futurs enjeux en terme d'offre produit (banque sur-mesure et proche du client).
[...] Au 1er semestre 2008, les marchés financiers ont peu souffert de cette crise mais ce sont les difficultés croissantes de certains établissements et surtout la faillite de Lehman Brothers qui vont précipiter la chute vertigineuse des valeurs boursières dès le mois de septembre 2008 avec des niveaux de volatilité jamais atteints auparavant. Les grands indices boursiers ont diminué de 40% en moyenne sur l'année, revenant à leur niveau des années 2002-2003. La panique a également été renforcée par l'affaire Madoff (fin 2008), du nom du financier new-yorkais Bernard Madoff ayant monté une pyramide frauduleuse dite de Ponzi, et de ce fait escroqué des particuliers fortunés ou encore des grandes banques par le biais de fonds communs de placement. [...]
[...] Comme on l'a vu, en terme de collecte nette (entrées-sorties de fonds), il y a eu des perdants et des gagnants. Cette crise va recomposer indubitablement le paysage de ce secteur en permettant à certaines grandes banques de prendre de l'ampleur. Notons d'ailleurs que deux grandes banques françaises, à savoir BNP Paribas et la Société Générale, déjà bien placées sur le créneau de la banque de détail se renforcent sur la banque privée au point que BNP Paribas consolide son leadership en France et en Europe. [...]
[...] Bref il y a eu un perdant, et des gagnants. Une crise fatale à certaines banques Si les banques privées ont plus ou moins bien résisté à la crise (certaines étant filiales de grandes banques bénéficiant de garanties d'Etat), cette dernière fut fatale pour d'autres. Par exemple, la banque autrichienne Medici a annoncé en mars 2009 la cessation de ses activités[4] (banque privée, gestion d'actifs et banque d'investissement). En effet, il s'agirait de la banque la plus touchée par le scandale Madoff étant donné qu'elle aurait investi 2,1 milliards de dollars dans ce fonds, or son exposition réelle serait de 3,6 milliards de dollars. [...]
[...] C'est notamment le cas de SG Private Banking[5] (marque créée par la Société Générale en 1997) qui a progressivement acquis le britannique Hambros et le suisse Ruegg en 1998, puis la Bank de Maertelaere (Belgique) en 2001, Chase Trust Bank au Japon en 2002. Plus récemment, en 2007, SG a racheté la branche gestion privée britannique d'ABN AMRO ainsi que Canadian Wealth Management au Canada. Cette dernière acquisition en a préfiguré une autre en Amérique du Nord : celle de Rockefeller & Co. aux Etats-Unis. BNP Paribas, numéro 1 en France, a racheté l'activité banque privée de Dexia au 1er semestre 2007. [...]
[...] En effet, ce serait le théologien pakistanais Sayyid Abul Ala Maududi qui en aurait conceptualisé les principes dans les années 1940. La première banque islamique digne de ce nom serait la Mit Ghamr Saving Bank, créée en Egypte en 1963. Le concept de banque islamique a fait par la suite des émules dans le monde arabo-musulman : le Pakistan islamise ses banques en 1979, suivi par l'Iran et le Soudan en 1983[16]. Toutefois, l'essor de la finance islamique auquel nous assistons aujourd'hui est essentiellement lié au développement économique de certains pays du Moyen-Orient, à savoir les fameuses monarchies pétrolières Or les nouveaux riches de ces pays sont des musulmans pratiquants, et sont attachés aux valeurs de l'islam. [...]
Référence bibliographique
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