Face au développement des produits bancaires ces dernières décennies, une maîtrise de ceux-ci dans les établissements bancaires est inévitable.
Une banque1 au sens large est un établissement qui facilite les paiements des particuliers ou des entreprises, avance et reçoit des fonds et gère des moyens de paiement. Elle prend donc des risques en avançant des fonds tout en limitant ces risques par l'action des intérêts sur amortissement par exemple. Par définition, un assureur est une personne qui prend les risques à sa charge dans un contrat d'assurance1. De nombreux établissements bancaires intègrent le secteur de l'assurance dans leurs produits proposés à leurs clients. Ils sont donc par définition preneurs de risques, mais des risques calculés recherchant la maximisation du profit du secteur de l'assurance. Mais cette course au profit en jouant avec les limites des risques pris, est dangereuse. L'histoire nous en donne un aperçu. Il suffit de regarder les faillites récentes : la banque Barings en février 1995 par l'action d'un seul homme, Nick Leeson qui accumulat des pertes considérables sur le marché de Singapour, la Herstatt Bank en Allemagne ou bien le Crédit Lyonnais en 1994, éloigné de la réalité et d'un désir d'expansion très rapide. La question de comment éviter de répéter l'histoire se pose.
Peut-on se prémunir des variations sur les marchés ?
Comment décréter qu'un client ou une entreprise est et restera solvable ?
Est-on à l'abri d'une erreur humaine ? Ou d'un événement externe à la l'établissement ?
Existe-t-il un moyen d'effacer ou au moins de réduire les risques pris par les banques ?
D'où de manière générale, la banque, une vulnérabilité absolue ?
Pour éviter de se retrouver dans des mêmes situations citées plus haut, il faut par conséquent gérer les risques pris par les banques. Cependant la gestion de ceux-ci ne veut pas dire les éliminer. Il faut tout d'abord pouvoir les identifier, ensuite les mesurer, pour pouvoir enfin les réduire et les anticiper. Chaque étape est difficile et introduit son lot d'hypothèses ou de simplifications. Même la phase d'identification n'est pas toujours évidente. Dans ce contexte, il est parfois difficile de trouver un juste équilibre entre les risques qui sont un centre de coût et les unités commerciales qui sont des centres de profit. En effet, le contrôle des risques est une préoccupation des plus importante pour les banques puisque son contrôle est la condition de leurs survies ou tout simplement de leurs performances. La qualité de sa mise en pratique devient de plus en plus une inquiétude également, celle-ci engageant leurs responsabilités dans le choix des clients ou des contreparties (risque de crédit), dans le niveau de risque admissible pour leurs opérations de marché (risque de marché) et par leurs fonctionnements (risque opérationnel).
Pour expliciter la gestion des risques dans les établissements bancaires, nous allons d'abord identifier ces risques dans une première partie (chapitre 1) puis ensuite montrer comment les maîtriser dans une seconde partie (chapitre 2) par la réglementation (ch2, sous partie 1 et 2) et à l'aide d'outils (ch2, sous partie 3) et enfin terminer (ch3) par un exemple d'application d'un outil, la notation, au sein de la banque du Crédit Mutuel.
[...] On a donc : PnL = P(t+h ; θ) P(t ; θ) La perte est donc égale à : L = - PnL Alors, la valeur en risque au seuil de confiance α est définie comme tel : P VaR = α Une particularité On peut remarquer que de nombreux calculs de VaR supposent que l'évolution de la valeur d'un portefeuille est exactement proportionnelle aux variations des marchés. C'est souvent le cas. Si, par exemple, vous achetez 100 actions d'une société à 23 euros, une hausse de 1 euro de l'action augmente vos avoirs en valeurs de 100 euros. De même, si l'action augmente de 2 euros, vous gagnez 200 euros. La relation entre la valeur du portefeuille et le prix du marché peut être représentée par une droite. [...]
[...] La variable Z devra donc comporter des ratios dont on s'assure de l'indépendance statistique. Un nombre important d'études ont été menées sur ce sujet et ont proposé des formulations différentes des scores. Nous retenons ici deux d'entre elles, la formule d'Altman et celle de la Banque de France. Formule d'Altman[11] : Z = 1,2.X1 + 1,4.X2 + 3,3.X3 + 0,6.X4 + 0,9.X5 Avec : X1 = fond de roulement / actif total X2 = réserves / actif total X3 = EBE / actif total X4 = fonds propres / actif total X5 = CA / actif total Altman détermine une valeur critique Z = 2,675 ce qui l'amène à la conclusion suivante : Si Z 2,675, l'entreprise est considérée comme saine Formule de la BDF : 100Z = - 1,255 X1 + 2,003 X2 0,824 X3 + 5,221 X4 0,689 X5 1,164 X6 + 0,706 X7 + 1,408 X8 85,544 Avec : X1 = frais financiers/ EBE X2 = ressources stables : actif économique X3 = CA : endettement X4 = EBE : CA HT X5 = dettes commerciales/ achats TTC X6 = taux de variation de la valeur ajoutée X7 = (stocks + CLIENTS avances clients)/ production TTC X8 = investissements physiques/ valeur ajoutée Alors : Si Z > 0,125 : l'entreprise est normale Si Z [...]
[...] Chapitre 3 exemple de la cotation au sein du Crédit Mutuel La cotation permet au groupe de prendre en compte le risque pour de nombreux traitements ou applications, tels que : La notation du comportement du client sur son ensemble pour ensuite lui déterminer un score pour l'octroi d'un crédit par exemple, l'autorisation d'un montant de découvert ou bien aussi pour acquérir une assurance. Elle permet également de cibler les clients à des fins commerciales. Le principe pour le groupe est que la cotation doit être élaborée selon des principes évoqués ci-dessous. Le mode de détermination de celle-ci est unique pour l'ensemble des banques du groupe au niveau national. Il y a un principe d'exhaustivité, c'est-à-dire qu'elle est calculée pour chacun des tiers identifiés dans le système d'information de la banque. [...]
[...] Le troisième événement, moins médiatique, mais fortement exploité par les entreprises américaines, la Securities and Exchange Commission (SEC) en 1997 a rédigé des règles pour la communication des entreprises américaines quant à leurs produits dérivés. Ces règles imposent d'utiliser au choix trois outils pour établir les risques encourus par les produits dérivés : le tableau des valeurs de marché, la mesure de sensibilité ou bien sûr la VaR. De grandes entreprises, telles que Microsoft ou Philip Morris, utilisent désormais l'outil de la VaR dans leur plan de communication sur leurs risques. [...]
[...] Le netting apparaît lorsque la banque a deux clients dont les besoins financiers sont complémentaires. Pour donner un exemple, prenons l'instrument appelé Swap. On peut imaginer que deux entreprises, l'une ayant une dette à taux variable, l'autre à taux fixe, souhaitent changer le type de leur endettement, c'est-à-dire de taux fixe en taux variable et réciproquement. Une banque peut alors servir d'intermédiaire entre les deux contreparties. Elle peut également se porter en contrepartie, pour cela il lui suffit, afin d'éliminer les risques, de se couvrir de façon judicieuse. [...]
Référence bibliographique
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