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La France et l'Angleterre ont depuis toujours été deux nations rivales mais néanmoins très proches. Chacune de ces nations, a été à un moment donné la plus puissante du monde et a servi de modèle pour beaucoup de pays. Outre ces rivalités, elles ont toujours revendiqué leur spécificité et leur propre modèle qu'il soit d'ordre économique ou politique. Le football de chacun de ces pays ne déroge pas à la règle et la France comme l'Angleterre mettent en exergue des modèles qui leur sont propres et qui sont finalement assez proches de la philosophie générale de leur Etat. A un moment où le football connaît de grandes mutations dans ses pratiques et dans son organisation, où les transferts de joueurs atteignent des sommes records, où l'économique semble prendre le pas sur le sportif, l'analyse de ces deux modèles de football peut permettre de faire un diagnostic de leur état et de leur capacité à affronter ces futures mutations. Si l'analyse économique et financière est primordiale pour ce type d'étude, les facteurs historiques, nationaux, psychologiques et moraux ne peuvent pas en être exclus car le football a des implications qui vont bien au-delà du sport.
Ainsi, à l'heure où les clubs de football deviennent de véritables entreprises brassant d'importantes sommes d'argent, qui du football français ou du football anglais est en meilleure santé au niveau économique et financier ?
Mais que faut-il donc entendre par football français et football anglais ? Si l'on souhaite analyser le lien entre football et finance il est préférable de porter son attention sur les clubs de football nationaux plutôt que sur les équipes nationales en tant que telles car les implications financières sont bien moins importantes et l'argent ne semble pas dans une certaine mesure influencer les performances de ces équipes. L'analyse se portera donc sur les clubs de football des championnats de Premier League et de la Ligue 1 pour l'essentiel (...)
[...] La direction nationale de contrôle de gestion européenne Un autre cheval de bataille de l'UEFA et donc de Michel Platini est la mise en place d'une autorité de régulation des comptes des clubs de football européens afin de garantir une compétition équitable. Mais là encore il n'est pas dit que cette DNCG européenne change quoique ce soit à l'ordre établi et ce pour plusieurs raisons. La première tient à la différence de situation des finances des clubs entres les différents championnats européens. En effet, en Angleterre et en Espagne la grande majorité des clubs sont propriétaires de leur stade ce qui explique en grande partie pourquoi leur endettement est élevé. [...]
[...] Des grands clubs européens se sont distingués par de vastes et onéreuses campagnes de recrutement. On peut noter : - la Lazio de Rome à l'époque du président Cragnotti qui s'est accordée les services de grands joueurs de l'époque comme les Argentins Hernan Crespo et Juan Sébastian Veron ou encore le chilien Marcelo Salas. - Le Real Madrid lors de la présidence de Florentino Perez de 2000 à 2006 qui engageait les meilleurs joueurs de la planète comme Luis Figo, Ronaldo, Zinedine Zidane, David Beckham. [...]
[...] Si l'augmentation leurs est correctement présentée et en accord avec ceux-ci il ne devrait y avoir qu'une faible diminution du nombre de spectateurs qui sera largement compensée par les revenus générés par l'augmentation du prix des places et à long terme, le retour de la compétitivité et du spectacle dans les stades de Ligue 1 permettra d'augmenter de nouveau l'affluence. Ainsi, si le prix des places était multiplié par trois cela générerait sur la base des revenus de 2007/2008, une hausse de 280 millions d'euros soit près de 29% de croissance du chiffre d'affaires global (voir Annexe n°27). D'autre part si le taux de remplissage des stades avoisinait celui du championnat anglais en passant de 75% à 90% cela génèrerait une hausse de du chiffre d'affaires soit 28 millions d'euros. [...]
[...] Michel Platini estime qu'il y a aujourd'hui, en France, un consensus sur la spécificité culturelle du sport et souhaite rencontrer le président Nicolas Sarkozy pour obtenir un soutien de poids dans les négociations qu'il entend engager avec les membres de la commission européenne. Soutenue par le président de l'UEFA Michel Platini, l'exception culturelle du football ne semble pas s'accompagner, pour l'heure, d'une réelle volonté politique de l'Union Européenne. Le débat autour de l'exception sportive du football est donc une réflexion globale qui implique des éléments éthiques, sportifs et économiques. [...]
[...] Afin d'augmenter la compétitivité des clubs de Ligue 1 et leur donner les moyens financiers pour réussir au niveau européen il faudrait que la somme qui leur est allouée soit à hauteur de 90% de la manne totale comme en Angleterre. La Ligue 2 se trouverait 85 principalement affectée par cette mesure et l'obligerait à se contenter uniquement des droits télévisuels versés par la chaîne Eurosport. A l'heure actuelle la Ligue 1 subventionne la Ligue 2 sans raisons économiques réelles au profit de la solidarité du football professionnel. Certes cette solidarité est louable mais cela empêche les clubs de Ligue 2 de prendre leurs responsabilités et de gagner en autonomie financière. [...]
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