« Une banque est une société financière qui gère les dépôts et collecte l'épargne des clients, accorde des prêts et offre des services financiers » .
Ces établissements financiers jouent un rôle très important dans la santé de l'économie tant au niveau local qu'international. En effet, d'importantes crises économiques ont vu leur naissance et leur amplification dues à des défaillances bancaires. Le fait d'être le principal fournisseur de fonds pour de nombreuses entreprises, puisque les PME ont très peu accès au marché financier, mais aussi pour des particuliers, implique que la moindre difficulté peut constituer des effets néfastes en chaîne pour l'ensemble de l'économie d'un pays.
Afin de limiter ces effets néfastes, les banques ont mis en place une politique de gestion des risques. Cette politique constitue un élément important dans le métier de banquier à tous les niveaux. La décennie quatre-vingt-dix reste marquée par la crise financière due aux pertes importantes sur les crédits bancaires qui a touché fortement le Japon mais aussi un grand nombre de pays. De plus, la crise financière de 1997-1998 peut être définie comme une crise des marchés du crédit dans un contexte de marché financier international globalisé. Toutes ces crises ont pris naissance ou ont été aggravées par un système bancaire mal adapté c'est-à-dire par une mauvaise évaluation du niveau réel du risque ou bien encore par une certaine corruption dans le système. Ces crises n'ont toujours pas été oubliées par les investisseurs ainsi que les dirigeants des banques multinationales.
Ces vingt dernières années restent marquées par le risque de crédit.
« Le risque de crédit est le risque de défaillance d'une contrepartie sur laquelle est détenue une créance ou un engagement de hors bilan assimilable. Le risque de crédit est donc le risque de subir une perte dans l'hypothèse où la contrepartie se révèlerait dans l'incapacité de faire face à ses engagements. Le risque de contrepartie provient essentiellement des métiers de banque commerciale. En effet, les activités d'intermédiation se traduisent par l'octroi de financements et donc par la détention de créances sur des tiers, que ces créances aient ou non une forme négociable (crédits aux particuliers, crédits aux entreprises, crédits aux collectivités locales, financements de projets, financements d'actifs, détention de titres émis par les entreprises ou les Etats…). Au demeurant, le fondement des métiers du crédit est de sélectionner, de tarifier et de gérer des risques de crédits. »
Le but pour une banque de gérer les risques de crédit est dû au fait que l'irrégularité du profit touche directement le bien-être de ses dirigeants mais aussi celui des créanciers, des actionnaires qui vont chercher au maximum une plus grande constance.
Dans ce contexte de crise que nous avons vu précédemment, la gestion du risque de crédit est au cœur de multiples modifications réglementaires. En effet, l'étude du niveau du risque reposait depuis 1988 sur le ratio Cook qui avait été mis en place par le Comité de Bâle.
[...] Cette analyse de la solvabilité va différer selon que la demande de crédit concerne l'exploitation ou l'investissement. S'il s'agit d'un besoin de trésorerie à court terme, il convient de vérifier la solvabilité de l'entreprise dans les semaines ou les mois à venir : encaissera-t-elle suffisamment de recettes pour rembourser les crédits ? L'analyse financière se concentre alors sur la liquidité, la qualité des actifs et l'échéancier dépenses-recettes. S'il s'agit d'un besoin de financement issu du cycle d'investissement, l'analyse financière portera sur les perspectives de développement : l'activité nouvelle engendrée par l'investissement dégagera-t-elle une marge suffisante pour permettre le remboursement des crédits et le maintien de l'équilibre financier ? [...]
[...] Seulement dans le cas où ce phénomène touche un grand nombre de personnes, l'établissement financier risque de se trouver en réelle difficulté. En 2007, le taux de défaut de paiement s'est élevé à environ 15%32. Avec la baisse du marché immobilier américain, la valeur des habitations est devenue inférieure à la valeur du crédit qu'elles étaient censées garantir. Ainsi, les établissements de crédit, censés pouvoir récupérer leurs mises en vendant les habitations hypothéquées, se retrouvèrent sans moyen rapide de redresser leur bilan, puisque vendre ces biens ne suffisait plus à couvrir leurs pertes. [...]
[...] Ed DUNOD pages 63 Henri Calvet (2002) Méthodologie de l'analyse financière des établissements de crédit Techniques Bancaire.2éme édition.450 pages 64 Sylvie de Coussergues.(2007) Gestion de la banque, du diagnostic à la stratégie ».5éme édition. Ed DUNOD pages 65 Sylvie de Coussergues.(2007) Gestion de la banque, du diagnostic à la stratégie ».5éme édition. [...]
[...] En effet, les agences ont noté AAA, la note la plus haute, les crédits immobiliers jusqu'au dernier moment. Seulement, ces crédits présentaient de nombreux risques et ont induit en erreur un grand nombre d'investisseurs faisant confiance aux notations. L'ensemble des agences de notation met en avant les bienfaits d'une autorégulation. Il reste que cette "self regulation" montre une nouvelle fois ses limites. Nous avons montré que la titrisation avait été une courroie de transmission de la crise des subprimes seulement sans l'intervention au préalable des agences de notation, cette technique financière ne peut pas s'effectuer. [...]
[...] Les pays les plus en avance dans le processus sont la Suisse et l'Allemagne »24. En effet, les concepts qui doivent être mis en place par la nouvelle réglementation sont montrés du doigt en raison de leur coût de mise en œuvre. Principales cibles de cette critique, les systèmes informatiques, grâce auxquels les bases de données et les évaluations en fonction des critères de Bâle II sont réalisées. Ainsi, en Autriche à 400 millions d'euros seraient nécessaires au secteur bancaire pour ce seul poste et chaque établissement mobiliserait entre 7 - de son personnel pour la mise en oeuvre du dispositif. [...]
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