Contribution, hedges funds, crise financière, subprimes, crise de liquidité, gestion alternative, crise de crédit
Afin de mieux comprendre le rôle qu'ont joué les Hedge Funds durant cette crise il est nécessaire de comprendre comment s'est produite cette crise, les dysfonctionnements qui l'ont fait éclater, les erreurs de chacun des acteurs de la finance, mais également les conséquences que cela a engendrées.
Chercher à expliquer une crise c'est aussi la comparer avec les précédentes. Faire un parallèle permet de mieux comprendre ce qui a déjà été vécu et voir ce qui peut différer. On peut également chercher à voir quel retour d'expérience on peut en tirer sur la manière dont la crise a été gérée. Ce qui est sûr, c'est que cette crise a atteint un niveau très important dans son ampleur. C'est une crise systémique et elle se comparerait plutôt avec la crise de 1929 même si beaucoup de choses sont différentes, à commencer par la présence des Hedge Funds dans la finance.
On peut toujours repérer certains points communs avec les crises précédentes tels que l'accès facile au crédit, l'augmentation de la dette ou encore la prise de risque toujours plus grande. Mais l'innovation de cette crise est de remettre en cause le système de finance qui lui est contemporain. La déréglementation, la régulation, mais aussi la titrisation ou encore l'effet de levier devront peut-être subir une rénovation structurelle ou tout au moins être mieux encadrées. Et que penser alors du cas des Hedge Funds dont les activités sont dans l'opacité la plus totale ?
On s'attachera à comprendre l'implication qu'ils ont eue sur les marchés, mais aussi l'impact de la crise sur eux. La question est de savoir si les spécificités de fonctionnement des Hedge Funds ont eu un rôle néfaste provoquant ou accentuant la crise à quelque moment que ce soit. Et si cela s'avère positif, alors on se demandera comment s'est traduite leur contribution à la crise de même que le niveau de gravité. Mais en étant des acteurs du système, il faudra voir comment ils ont traversé la crise ou plutôt comment ils la traversent.
[...] Ces actifs étant pour moitié détenus par les Hedge Funds ont naturellement développé la méfiance à l'égard de ces fonds. De plus et a posteriori, le crédit crunch risque également de mettre en difficulté un certain nombre de Hedge Funds. En effet, La difficulté de refinancement limite l'octroi de nouveaux crédits et va donc freiner (au niveau de la quantité) le processus de titrisation des créances. La diffusion du risque de crédit sur de nombreux investisseurs au contraire, affaibli le système financier dans son ensemble, via une crise de confiance généralisée vis-à-vis de tous les détenteurs de titres [Rifflart C., 2008]. [...]
[...] Mais peut-on dire que les Hedge Funds ont fait exploser la bulle immobilière ? Cela serait incorrect. En effet, la bulle s'est formée progressivement notamment avec l'incitation du gouvernement américain et des faibles taux d'intérêt proposés aux citoyens afin d'acquérir un logement en tant que propriétaire. Mais l'explosion de cette bulle s'est produite par la cause inverse toujours avec le même chef d'orchestre à la base. La remontée progressive des taux d'intérêt a fait baisser les cours de l'immobilier. On peut donc voir cela comme la fin d'un cycle à l'approche d'un changement conjoncturel avec un resserrement de l'accès au marché du logement. [...]
[...] Si ceux-ci voulaient retirer leurs fonds du jour au lendemain cela obligerait les Hedge Funds à dénouer brutalement leurs positions sur les marchés. Cela pourrait entrainer des comportements mimétiques mais surtout pourrait causer d'éventuelles pertes pour le Hedge Funds et déstabiliserait les marchés. Cependant, ces périodes de lock up peuvent être soft et permettent alors aux investisseurs de retirer leurs fonds immédiatement en contrepartie de pénalités de sortie élevée. Cela peut donc provoquer des mouvements de ventes forcées à la suite d'appel de marge de ces investisseurs pouvant alors déstabiliser les marchés et aussi causer la faillite de ces fonds. [...]
[...] La principale différence entre les CDO et la titrisation porte sur la nature des actifs titrisés. La titrisation s'intéresse à des portefeuilles plus homogènes tels que les crédits à la consommation ou les crédits hypothécaires alors que les CDO vont eux s'intéresser à des portefeuilles de nature plus hétérogènes tels que les créances bancaires ou les obligations afin de diversifier les risques. Exemple de produit issu d'un CDO : Les produits dérivés On recense quatre principaux types de produits dérivés : les Futures, les forwards, les options, les swaps. [...]
[...] Dans ces conditions, la liquidité des marchés financiers ne pouvait pas y échapper. Et la liquidité des marchés a été touchée à son tour. Mais avant qu'on ne bascule dans une crise de liquidité faut-il encore rappeler que les marchés se trouvaient en abondance de liquidité. Celle-ci avait été créée par une progression plus rapide du volume de monnaie et de crédit comparée à celle de la croissance économique mondiale. Et le dérèglement du système monétaire international provient en partie des Etats- Unis et de leur politique de consommation financée par le crédit. [...]
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