La démographie des pays occidentaux industrialisés s'étiole au fil des ans et la pyramide des âges augmente considérablement, signe d'un vieillissement inexorable de la population. Outre les problèmes sociaux que cela engendre comme le paiement des retraites, d'autres préoccupations d'ordre économique semblent émerger au fur et à mesure que ce phénomène s'amplifie, notamment la succession des entreprises non cotées. Il peut s'agir de PME au chiffre d'affaires de quelques millions d'euros ou bien de groupes importants d'envergure internationale.
La transmission d'entreprise est un véritable enjeu économique pour les années à venir. On estime en effet à 500 000 le nombre d'entreprises qui devront changer de mains dans les dix prochaines années, ces entreprises étant essentiellement des PME. Selon une enquête réalisée par l'Ifop sur le marché de la transmission d'entreprise, il apparaît qu'un tiers des chefs d'entreprise a plus de 50 ans et 7% plus de 60 ans.
La succession de ce type d'entreprise pose le problème de la passation du capital. Dans le cas de la reprise par un descendant, les droits de succession prohibitifs semblent être un obstacle, et dans le cas d'un chef d'entreprise qui n'a pas de succession et qui souhaite vendre son affaire, les acheteurs potentiels intéressés par l'activité ne peuvent bien souvent pas racheter l'entreprise à titre personnel faute de moyens financiers suffisants. Dans ces deux cas, la succession ou le rachat en propre de l'entreprise est très difficile d'un point de vue pécunier.
Ce phénomène a engendré des difficultés il y a une trentaine d'années aux Etats-Unis, notamment dans le centre-est (Pittsburgh), où de nombreuses entreprises de taille moyenne ont fermé faute de repreneurs. Par la suite, des amateurs d'ingénierie financière ont développé une méthode relativement complexe : le Leverage Buy Out. Cet exercice consiste à créer une entité creuse (une holding) qui, par l'intermédiaire d'un investisseur institutionnel, acquiert l'entreprise cible.
Ce montage financier s'est également développé au Royaume-Uni dans le secteur industriel notamment, puis plus récemment en France, et se développe fortement aujourd'hui en Europe Occidentale.
La création de valeur mesurant le succès de l'entreprise, quels peuvent être les effets de la création de valeur dans les LBO ? Cette création de valeur s'inscrit dans la durée, elle est primordiale pour les investisseurs en capital et elle constitue un outil de management pour les entrepreneurs.
Selon l'étude sur la création de valeur réalisée par l'AFIC, les dirigeants perçoivent la réussite de leur entreprise grâce aux critères suivants :
- le changement de dimension (passer d'une entreprise régionale à une nationale voire internationale) ;
- le lancement de produits innovants réussi ;
- la création de valeur.
[...] Cette constatation nous permet d'établir la formule suivante : Rkp = * (ROCE + (ROCE * Avec : Rkp : la rentabilité des capitaux propres, ROCE : la rentabilité économique, i : le coût de la dette, D : les dettes financières, KP : les capitaux propres, t : le taux d'imposition. (ROCE * KP représente le levier financier. L'étude de cette formule donne : Si i>ROCE alors l'effet de levier financer sera négatif, et le recours à l'endettement provoquera une diminution de la rentabilité des capitaux propres. On parle d'effet de massue. [...]
[...] Ce type de financement présente donc l'avantage d'associer pleinement le vendeur à cette nouvelle entreprise. Le crédit vendeur ne bénéficie en principe pas de garanties particulières; il est assez fréquent que les créanciers seniors requièrent que ce prêt leur soit subordonné. Les taux d'intérêt rémunérant le vendeur peuvent être soit très modérés, soit relativement proches des taux du marché. Ils peuvent inclure une composante, fonction des résultats de l'entreprise, qui sera d'autant plus importante que le vendeur participe activement au développement de la société. [...]
[...] C'est pourquoi il convient de préciser, au cours de cette partie, le mécanisme de l'effet de levier propre aux opérations de LBO. En réalité, dans le montage d'un LBO, ce n'est pas un, mais plutôt trois effets de levier qui interagissent : l'effet de levier financier, l'effet de levier fiscal, et l'effet de levier juridique L'effet de levier financier Dans les montages avec LBO, le recours à l'endettement est considéré comme l'un des facteurs clés de création de valeur. A première vue, ceci pourrait paraître paradoxal. [...]
[...] Par la suite, des amateurs d'ingénierie financière ont développé une méthode relativement complexe : le Leverage Buy Out. Cet exercice consiste à créer une entité creuse (une holding) qui, par l'intermédiaire d'un investisseur institutionnel, acquiert l'entreprise cible. Ce montage financier s'est également développé au Royaume-Uni dans le secteur industriel notamment, puis plus récemment en France, et se développe fortement aujourd'hui en Europe Occidentale. La création de valeur mesurant le succès de l'entreprise, quels peuvent être les effets de la création de valeur dans les LBO ? [...]
[...] L'expérience a dégagé plusieurs critères, recherchés tout particulièrement par les investisseurs. Aucune cible ne réunit tous les critères en même temps et on ne peut d'ailleurs pas en donner une liste exhaustive mais la viabilité d'un LBO repose avant tout sur la capacité de la cible à dégager des cash-flows dans le futur et dans cette optique on peut relever plusieurs points fondamentaux : •Activité : Certaines activités présentent des caractéristiques incompatibles avec une opération de LBO. C'est le cas, par exemple : -des activités de haute technologie nécessitant des investissements trop lourds pour un LBO. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture