crise des subprimes, crise financi
La crise financière dite des subprimes a d'ores et déjà eu des conséquences au-delà du seul secteur qui l'a vu naître. L'origine de la crise se situe dans un compartiment du marché des prêts immobiliers américains : celui des prêts subprimes, octroyés à des ménages aux revenus modestes. Née d'une hausse des défauts des emprunteurs hypothécaires à risque, elle s'est rapidement transmise à la sphère financière dans son ensemble, entraînant une récession sans précédent depuis la Deuxième Guerre Mondiale.
Le marché immobilier américain a souffert d'un handicap majeur par rapport aux actifs financiers : son illiquidité. Pour appréhender cet inconvénient, l'économie américaine a misé sur la financiarisation du secteur immobilier, c'est-à-dire sur l'importance du recours au marché financier où s'échangent des titres adossés sur des emprunts immobiliers, l'emprunt étant la voie d'accès généralisée à la propriété immobilière. Concrètement, les crédits hypothécaires des ménages sont en grande partie titrisés, c'est-à-dire revendus à des investisseurs sous forme de pools d'emprunts, avec des tranches de rémunération (et de risque) différentes. De cette manière, l'accès au crédit, et donc au logement, a été soutenu par la demande en provenance d'investisseurs financiers, intéressés par les performances de l'immobilier en tant que classe d'actif avec un profil de rendement et de risque attrayant. Ce marché financier, appelé marché hypothécaire secondaire, a connu un essor important pendant la croissance du secteur immobilier au cours des dernières années, avant d'être récemment entraîné dans sa chute, au point de contaminer les autres marchés financiers.
On peut dès lors s'interroger sur les mécanismes qui ont permis à l'immobilier d'avoir un tel effet de levier sur l'ensemble de l'économie et des marchés financiers. Comment expliquer qu'un choc dans un compartiment restreint du marché ait pu se transformer en crise financière de cette ampleur ? Pourquoi les mécanismes de la titrisation ont-ils provoqué une multiplication des risques et non, comme les experts l'avaient longtemps pensé, une division et une mutualisation des risques ?
[...] Elle n'est donc pas utilisée seule mais en complément de la subordination. Les dérivés de crédits Afin de rendre plus attractif les tranches super senior et senior les établissements privés ont recours aux dérivés de crédits en particulier le credit defaut swap (CDS). Le CDS s'analyse comme un contrat d'assurance permettant de s'assurer du défaut sur une dette privée, qu'elle soit bancaire ou obligataire. C'est un contrat bilatéral entre acheteur de protection entité de référence exposé au risque de défaut) et vendeur de protection. [...]
[...] C'est le cas de Fortis, Dexia ou Bradford & Bingley. - La BCE, la Banque d'Angleterre et la Banque Nationale Suisse ont annoncé que les banques vont pouvoir accéder à la liquidité, sans limite, lors de nouvelles opérations en dollars, tout en continuant leurs opérations de refinancements. - L'Union européenne a annoncé relever de à euros le seuil minimal de garantie bancaire des dépôts par personne en cas de faillite d'un établissement bancaire (pour une période d'un an). - Les pays de la zone euro ont suggéré une modification des normes comptables afin de permettre aux banques de ne pas dévaluer leurs actifs en fonction des cours de Bourse. [...]
[...] Ainsi, le 18 décembre 2007, la BCE injecte 348 milliards d'euros sous forme de prêts à deux semaines. Avant la crise du refinancement de l'Eurosystème était à une semaine. En octobre du refinancement était à 3 mois[108]. Une mesure exceptionnelle de refinancement sur un an a été effectuée le 24 juin 2009. La BCE a octroyé plus de 442 milliards d'euros à 1121 banques au taux fixe de pour relancer le crédit. Cette opération a pour but de permettre aux banques d'emprunter des liquidités à bon marché sur une longue période. [...]
[...] Voici un tableau illustrant ce que serait la croissance réelle des Etats- Unis. Une fois déduites les extractions de valeurs (Home Equity Extraction) la croissance moyenne recule (sans cette illusion d'effet de richesse, la croissance américaine aurait été semblable à celle-là Zone Euro, et même un peu inférieure). En réalité, le cycle de croissance depuis 2002 ne reposait que sur des éléments totalement artificiels comme la hausse de l'immobilier et de l'endettement. Impact du crédit hypothécaire sur la croissance américaine Source : www.contreinfo.info/ : Les racines sociales de la crise financière. [...]
[...] La finance contre l'économie ce que révèle et annonce la crise des subprimes Fayard p.31. Laure Klein, La crise des subprimes. Origines de l'excès de risque et mécanismes de propagation. Revue Banque p.90. Ibid.p32. Ibid.p34. Laure Klein, La crise des subprimes. Origines de l'excès de risque et mécanismes de propagation. Revue Banque p.67. Laure Klein, La crise des subprimes. [...]
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