Pour l'actionnaire, l'entreprise a une finalité : la maximisation de la valeur actionnariale et donc de la valeur des capitaux propres. La théorie financière moderne assimile la valeur de l'entreprise à la valeur comptable de l'actif économique diminuée de la valeur comptable des capitaux propres et augmentée de la valeur de marché des capitaux propres. Miller et Modigliani ont montré que par le mécanisme de l'effet de levier, l'actionnaire pouvait maximiser sa rentabilité si l'entreprise s'endette.
[...] Refait[23] (2005) insiste sur cet aspect de la relation banque entreprise et en conclut que non seulement l'engagement de l'entreprise envers le banquier et le risque de défaillance va inciter les dirigeants à la performance mais que les relations entre les deux sociétés va permettre au banquier de mettre en place des mécanismes incitatifs et des covenants pour contrer une éventuelle prise de risque excessive des managers de l'entreprise. Enfin Myers [24](1984) développe en 1984 la théorie du Pecking Order. Il considère que l'asymétrie d'information à un coût et va rechercher les sources de financement dont celui-ci est le plus bas. Ainsi, il va hiérarchiser les choix de financement des entreprises. [...]
[...] Dans le cas d'un emprunt à taux variable, on a vu que rien ne s'opposait au remboursement anticipé d'emprunts. Le banquier peut aller plus loin en prévoyant dans le contrat des clauses de cash sweep (qui prévoit que tout le cash flow ou seulement un pourcentage de celui-ci doit être utilisé par l'emprunteur de manière pour rembourser son endettement réduisant ainsi le risque du prêteur) ou encore des clauses d' excess cash flow (qui prévoit le remboursement anticipé de tous les excédents de trésorerie). [...]
[...] Il apparaît donc fortement improbable qu'une PME ait recours à de la dette cotée pour financer ses investissements, le coût d'entrée étant trop élevé. Il n'y a pas d'adaptabilité du financement aux besoins des entreprises dans le cadre de la dette obligataire. Enfin, il faut préciser que malgré un coût globalement plus faible de l'emprunt obligataire si on prend en compte les coûts d'agences, on constate qu'en termes de taux d'intérêts pratiqués, ceux du marché obligataire coté sont plus élevés que ceux des établissements bancaires. [...]
[...] De plus, l'exigence d'une garantie par le banquier lui permet de sécuriser son prêt. En effet, l'entreprise ne pourra alors vendre l'actif pour verser des dividendes aux actionnaires. Par le mécanisme de la garantie et plus particulièrement du nantissement, il y a un véritable transfert de valeur qui se fait de l'actionnaire vers le créancier sur la durée de l'emprunt. En effet, tant que la dette bancaire n'est pas remboursée, l‘établissement bancaire dispose d'un droit sur l'actif nanti. De Bodt et al[36] (2000) vont dans ce sens en affirmant que la garantie bancaire permet de diminuer le risque de dilution du droit du créancier en procédant à un partage ex ante des actifs de l'entreprise. [...]
[...] 1984 - Review of Economic Studies, vol.51 Soutien financier ou mise en faillite de l'entreprise? Comprendre la décision de la banque Refait C 2005 - Finance, Contrôle, Stratégie, vol The capital structure puzzle Myers S 1984 - Journal of Finance 39 Informational asymmetries, financial structure, and financial intermediation - Leland H. et Pyle, D. 1977 - Journal of Finance 32 Financial Intermediation and Delegated Monitoring Diamond D.W. 1984 - Review of Economic Studies, vol.51 What's different about banks? Fama E 1985 - Journal of Monetary Economics 15 Financial intermediary-coalitions Boyd J., Prescott E. [...]
Référence bibliographique
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