Mai 2008, le journal « Les Echos » annonce que la banque américaine JP Morgan rachète Bear Stearns, société très connue dans le milieu de la finance à New York et qui n'a pas su résister à la fameuse crise des subprimes. Au même moment aux Etats-Unis toujours, mais dans un autre secteur cette fois, le journal « Le Monde » publie un article sur les difficultés qu'éprouvent les compagnies aériennes telles que United Airlines ou US Airways à cause de la flambée des prix du pétrole et qui risquent de déposer le bilan. La seule solution si la crise continue serait d'envisager des fusions avec d'autres entreprises.
En France, les faillites représentent 50 000 à 60 000 procédures collectives par an et concernent environ 250 000 salariés. Ceci démontre bien l'importance de savoir valoriser les sociétés en difficulté voire en faillite. La conjoncture n'est jamais idéale pour toutes les entreprises de tous les secteurs de chaque pays. Il y a toujours eu des sociétés qui ont fait faillite et il y en aura toujours, d'autant plus que nous vivons dans une économie de marché pro-capitaliste où la concurrence y est exacerbée. Depuis quelques années, nous assistons donc à une recrudescence des fusions-acquisitions qui nécessitent bien entendu à l'origine une estimation de la valeur de la société ciblée. Et c'est à ce moment précis qu'il convient de savoir quelle méthodologie appliquer pour donner un prix de la manière la plus fiable possible à cette entreprise.
Ainsi, les nombreux cas retentissants tels que Enron et Worldcom aux Etats-Unis, Moulinex ou encore Metaleurop en France, mais aussi la conjoncture économique actuelle rendent dorénavant indispensables l'étude et la critique des méthodes de valorisation des firmes proches du dépôt de bilan, et ce d'autant plus que la littérature financière est particulièrement peu développée dans ce domaine.
Il a donc été difficile à la fois de rassembler les données nécessaires pour certaines parties de ce mémoire mais également de les trier pour d'autres, notamment lorsqu'il s'agissait de décrire et d'expliquer les méthodes de valorisation les plus courantes, le nombre de livres et d'articles y faisant allusion de manières diverses et variées étant important.
Ainsi, dans le but de répondre intelligemment à la question « comment valoriser au mieux une entreprise en déclin, en faillite ? », et ce avec pour objectif de la racheter, ou tout du moins afin d'envisager certaines réponses possibles sur le sujet, nous allons tout d'abord effectuer un état des lieux des méthodes les plus classiques d'évaluation d'entreprises, ainsi que des défaillances d'entreprises en France ces dernières années. Puis, on s'interrogera sur les problèmes que posent les firmes en difficultés lorsqu'il s'agit de les évaluer en mettant en relief les limites des méthodes courantes d'estimation. Pour finir, nous réfléchirons sur les éventuelles voies à explorer de manière à pallier les faiblesses des méthodes actuelles d'évaluation.
[...] Néanmoins, et comme nous le savons tous, aucune formule n'est infaillible. La faiblesse dans le raisonnement de Schnettler réside dans le fait que l'entreprise, une fois rachetée, devra sans aucun doute renouveler son matériel de production à un prix tout à fait normal, autrement dit, au prix du marché, et non au prix réajusté par la formule. En effet, les immobilisations correspondant à l'outil de production ont vu leur valeur diminuer grâce à la méthode de Schnettler, ce qui provoquait naturellement une baisse de l'annuité d'amortissement. [...]
[...] En effet, le bénéfice d'une entreprise ne reste pas constant dans le temps étant donné l'environnement économique qui est perpétuellement en évolution. Mais la simplicité de l'utilisation du PER lui confère tout de même une place très importante dans la valorisation des entreprises Le Price to Book Ratio (PBR). Le PBR correspond au coefficient mesurant le rapport entre la valeur de marché des capitaux propres et leur valeur comptable La valeur de marché des capitaux propres n'est autre que la capitalisation boursière de la société. [...]
[...] Donc, les immobilisations après imputation de l'écart ne sont plus que de : + Immobilisations nettes totales - Ecart Immobilisations après imputation écart soit de la valeur de base. La valeur des immobilisations ayant été diminuée, les annuités d'amortissements le sont également. Elles doivent être ramenées à approximativement de leur montant d'origine. Si l'annuité était de l'ordre de la nouvelle anuité sera de : * = De cette façon, le résultat annuel sera amélioré de : = Les pertes étaient de 000), autrement dit, le résultat redevient positif à hauteur de 995. [...]
[...] II/ Les défaillances d'entreprises en France 1. Traitement juridique des défaillances d'entreprise. Une entreprise est déclarée comme étant en cessation de paiement lorsque son actif disponible (actif de l'entreprise pouvant être transformé en liquidités immédiatement) ne suffit plus à rembourser son passif exigible (passif qui entraîne un paiement immédiat tel que les charges de personnel). Dès que cette situation survient, les dirigeants sont bien souvent contraints d'entamer auprès du tribunal de commerce une procédure de redressement judiciaire. Celle-ci peut aussi être initiée par les créanciers de la société. [...]
[...] Mais le PSR, comme tous les autres ratios, ne se suffit pas à lui-même. Son principal inconvénient est de considérer que deux firmes d'un même secteur et réalisant le même chiffre d'affaires doivent être valorisées à la même hauteur, ce qui est faux dans la majeure partie des cas puisque leur niveau de rentabilité sera certainement différent. Afin de résoudre ce problème, il est de coutume d'ajouter l'endettement net de l'entreprise à sa capitalisation, ce qui donne par conséquent comme formule : (Capitalisation + Endettement Net) / CA. [...]
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