Le vaste mouvement de libéralisation des marchés qui s'est effectué vers la fin du 19e siècle a eu pour résultat une extension des échanges entre les différents pays du monde. L'extension de l'économie de marché à l'ensemble de la planète définit ce qu'on appelle la mondialisation. Les frontières des territoires nationaux et les barrières douanières s'effacent peu à peu pour permettre une meilleure circulation des marchandises, des services et des capitaux étrangers.
De plus, ce phénomène s'accompagne d'une libéralisation sur le plan financier. Les transactions financières ont un poids de 6 000 milliards de dollars à la fin 2005, ce qui équivaut à près de 15% du PIB (Produit Intérieur Brut) mondial. On assiste à une augmentation des flux de capitaux qui sont de plus en plus mobiles et imposants donnant une importance croissante au développement des marchés financiers : on parle ainsi de financiarisation de l'économie.
L'accélération de la mondialisation a pu être réalisée, depuis cinquante ans, grâce à des innovations technologiques, à des décisions publiques et à des initiatives privées.
Cette mondialisation a été portée par ce que l'on dénomme communément les 3D (déréglementation, désintermédiation, décloisonnement).
La circulation très libre des capitaux d'un pays à un autre a, ainsi, créé une sphère financière au cœur de l'économie mondiale, « l'économie virtuelle ». Petit à petit, les investisseurs financiers de portefeuille à but dit spéculatif ont supplanté les investisseurs directs à but industriel et commercial dans les mouvements de capitaux.
Comment s'est passée cette mondialisation des flux financiers ? Vers 1950, les banquiers de Londres favorisent l'expansion du dollar en dehors des États-Unis et créent le marché des eurodollars. On assiste à une libéralisation des règles de fonctionnement de la finance. Puis les taux de change se flexibilisent vers les années 70, ce qui entraîne une dévaluation des monnaies des pays importateurs. Les années 80 sont caractérisées par le financement de dettes publiques par des non-résidents, c'est l'ouverture des frontières financières.
Désormais les auteurs financiers peuvent s'implanter partout dans le monde. Ce n'est plus seulement les capitaux qui voyagent mais également les acteurs qui peuvent ainsi concurrencer les acteurs locaux. Tout semble positif pour l'économie, la libéralisation des règles, l'effacement des barrières entre les différentes places financières, l'optimisation des moyens de communication et d'information permettent un accroissement des flux et une financiarisation de l'économie. Cette financiarisation est un atout pour les investisseurs, qui peuvent miser sur différentes places et pour des sommes supérieures aux précédentes.
[...] Mais après avoir rencontré de multiples experts français et étrangers, notamment américains, nous pensons que la Fed fera tout ce qu'il faut pour éviter que l'Amérique ne tombe dans la récession. Si bien que seul un ralentissement frappera la première puissance mondiale cette année. Voilà les raisons pour lesquelles l'issue de la crise financière qui a ébranlé le monde est proche. Face à ces avis optimistes sur l'issue de la crise des subprimes, d'autres restent sceptiques comme Jacques Adda, La crise financière menace de dégénérer en rationnement du crédit. Et les marges de manœuvre sont limitées. [...]
[...] La crise des subprimes va-t-elle remettre en question tout le système financier du monde actuel ? Faut-il prévoir une intensification de la crise ou bien est-ce que les acteurs de la régulation financière vont-ils agir ? Clemens Von Weichs propose une réponse : La crise des subprimes américains marque la fin d'une certaine désintermédiation, que j'appellerai plutôt financiarisation et elle ouvre une nouvelle ère, celle que je nommerai désintermédiation lucide Les banques centrales baissent leurs taux d'intérêt pour relancer le crédit et une certaine croissance qui était bloquée par la crise des subprimes. [...]
[...] En effet, la finance va permettre un transfert de la richesse dans le temps : le banquier va collecter l'épargne en promettant un rendement à l'épargnant et va prêter à l'entrepreneur, qui pourra ainsi utiliser l'argent pour créer. La Finance permet aux agents économiques de se projeter dans l'avenir. Conclusion La réponse à notre problématique : Faut-il craindre la financiarisation de l'économie ? est encore incertaine. La finance est un domaine en expansion avec des bases à solidifier. Son accroissement rapide ces dernières années a donné naissance à de très fortes instabilités financières et économiques. [...]
[...] Internationalisation : correspond au développement des relations économique entre les différentes nations. L'internationalisation financière, désigne la multiplication des mouvements de capitaux en quête de placements rémunérateurs ainsi que l'essor des firmes multinationales bancaires et financières Investissement de portefeuille : achat de parts ou d'actions de sociétés étrangères dans une optique de rentabilité (plus-values ou dividendes) de l'investissement financier. Liquidité : Ensemble des ressources financières disponibles pour financer l'économie. Marché financier : composante du marché des capitaux, lieu d'émission et d'échange des valeurs mobilières, principalement les ACTIONS et les OBLIGATIONS. [...]
[...] L'objectif prioritaire n'est alors pas d'assurer la croissance de l'entreprise, mais de réaliser des gains de productivité. Les entreprises, qui cherchent des fonds pour du long terme pour se développer, représentent l'économie réelle celle de la production. On voit ainsi apparaître une déconnexion entre cette sphère réelle et une sphère virtuelle où seul le rendement sur du court terme prime. Celle-ci est alimentée par un phénomène de spéculation La spéculation Dans le chapitre XII de sa Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, John Maynard Keynes utilise la métaphore du concours de beauté pour expliquer le comportement des acheteurs de titres : La technique du placement peut être comparée à ces concours organisés par les journaux, où les participants ont à choisir les six plus jolis visages parmi une centaine de photographies, le prix étant attribué à celui dont les préférences s'approchent le plus de la sélection moyenne opérée par l'ensemble des concurrents. [...]
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