Finance comportementale, économie, investissement, Daniel Kahneman, Vernon Smith, crise économique, efficience des marchés, théorie des perspectives, erreurs cognitives, rentabilité, erreurs émotionnelles
La finance comportementale est un domaine se rattachant à la branche de l'économie et de la finance, qui est apparu il y a environ 30 années. Ce dernier tire son origine dans les réflexions faites par plusieurs économistes et spécialistes des marchés, vis-à-vis des décisions d'investissement et des mouvements effectués par les agents sur certains marchés visés. La finance comportementale a été reconnue officiellement comme une discipline à part entière en 2002, à l'occasion de la distinction de deux grands économistes qui ont alors reçu le prix Nobel ; Daniel Kahneman et Vernon Smith.
[...] L'analyse relativement technique de cet aspect des biais cognitifs est au centre de la finance comportementale puisqu'elle est à la base de nombreuses explications des comportements. Les erreurs en question se dirigent ici principalement vers l'information dont il était question dans les précédents paragraphes, ou encore au manque de logique dont les agents peuvent parfois faire preuve, à leur limitation en termes de temps, ou encore en termes de mémoire et de capacités cérébrales. Ces nombreuses divergences de perception et de relations au sein du marché créent alors des déséquilibres relatifs, entrainant parfois des paradoxes économiques et financiers. [...]
[...] Cependant, le développement de la finance comportementale a remis en cause certaine de celles-ci, dont la théorie, ou hypothèse de l'efficience des marchés. En effet, la finance comportementale s'oppose à cette théorie classique plus ou moins indirectement, puisqu'elle met en mouvement des marchés irrationnels à l'appui de sa démonstration, au lieu de s'appuyer sur des marchés qui seraient hypothétiquement efficients. À la base de ce nouveau courant, les marchés ne sont donc pas efficients comme le dirait la théorie initiale, mais ils sont plutôt souvent en déséquilibre, ce que la théorie s'attèle à étudier à travers l'analyse des anomalies de marché. [...]
[...] Les erreurs émotionnelles collectives Le deuxième type d'erreurs émotionnelles qui fait l'objet d'une étude dans le cadre de la finance comportementale est celui des erreurs émotionnelles collectives, opposé aux erreurs individuelles. Celles-ci se rattachent alors à un spectre plus large puisqu'il s'agit non seulement des émotions intrinsèques aux individus qui vont influencer leurs choix, mais aussi des biais émotionnels de la société tout entière dont ils font partie, qui va également les influencer. Cela se ressent alors d'autant plus fortement dans certaines périodes spécifiques, telles que les périodes de panique globale, marquées par une chute des titres, une forte volatilité des prix ou encore un krach boursier. [...]
[...] Erreurs cognitives collectives La deuxième branche au sein des erreurs cognitives de la finance comportementale est celle reliée à la dimension collective. Ici, il s'agit, contrairement aux premières, de l'exercice d'une influence extérieure à chaque individu, qui entraine des effets sur le marché tout entier, ou sur plusieurs investisseurs majeurs qui sont en présence sur celui-ci. Les erreurs cognitives collectives ont alors une portée plus large, mais aussi une source différente des erreurs individuelles, et sont notamment provoquées par l'effet des comportements de masse, conduisant au mimétisme, ou au contraire à la différenciation recherchée par chaque investisseur vis- à-vis des autres. [...]
[...] La finance comportementale s'appuie donc sur les erreurs non seulement cognitives, mais aussi émotionnelles réalisées par les individus, pour prouver que leurs décisions ont un impact profond sur le marché et que celui-ci ne peut alors pas obéir à un marché aléatoire, et que les agents ne peuvent pas être nécessairement rationnels. Si les erreurs cognitives se rattachent plutôt à des problématiques liées à la logique ou à la réflexion des agents économiques, les erreurs émotionnelles sont surtout axées sur la dimension psychologique et sentimentale propre à chacun. [...]
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