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De nos jours, la monnaie joue un rôle fondamental dans le quotidien de chacun; elle est perçue comme une source de joie pour des uns et une cause de malheur pour d'autres. Elle exprime une forme de pouvoir, d'assurance, d'influence, d'appartenance et un mode d'expression. Pour reprendre la citation de Somerset Maugham : « L'argent est comme un sixième sens – sans lui, on ne peut se servir des cinq autres ». A partir de cette citation, on peut très vite s'apercevoir que la monnaie, au-delà de sa dimension fonctionnelle, remplit également une fonction sociale et politique.
Le terme « monnaie » paraît souvent clair et facile à définir, mais dans la réalité celui-ci est aussi confus et complexe qu'il détourne rapidement l'attention des gens pour tenter de l'assimiler. L'existence d'une telle difficulté à cerner cette notion est due à la fois à la complexité de nos institutions, de nos économies, ainsi que celui de notre système financier. Dans sa définition la plus classique, la monnaie est considérée comme étant un instrument de paiement indéterminé (permettant l'achat des biens et services ou éteindre une dette), universel (accepter par tout le monde et en tout temps) et immédiat (échangeable sans transformation et sans risque de perte en capital).
[...] Les flux complexes du jargon financier secondé de mathématiques, dissuadent rapidement les gens de tenter de la comprendre. John Stuart Mill13 affirmait en toute simplicité : Tant que la quantité de monnaie que la société possède ne change point, on ne peut employer beaucoup à l'achat de certaines choses sans en employer moins à l'achat de quelques autres. Mais ce qu'on ne fait pas avec argent comptant, on le fait par extension du crédit. Lorsqu'on va au marché avec l'argent que l'on espère recevoir plus tard, on tire sur un fond qui n'a pas de limites. [...]
[...] Masquer ainsi l'intérêt par une marge qui devrait bénéficier la banque islamique dans un premier abord, en essayant de trouver un moyen qui montre qu'il s'agit d'une transaction licite et derrière laquelle rémunère son risque encouru qui est le même pour la finance conventionnel (risque de défaut). De ce fait si on se limitait juste au niveau des financements sans principe de partage des risques et profits les produits à savoir (Mourabaha, Salam, Istisna'a et Ijara), ces derniers favorisent le financement d'une économie réelle, créatrice de richesse mais restent un peu plus cher par rapport à leurs concurrents en finance conventionnel puisque le critère déterminant, au-delà des règles de conformité de la Charia, reste la rentabilité économique. [...]
[...] De la même manière, l'agent courtier relie la famille au préteur et pour chaque prêt hypothécaire il touche une commission commerciale. La famille achète une grande maison et le préteur vend le prêt hypothécaire au banquier d'investissement qui le transforme ensuite en CDO avant de le vendre sous forme de parts à des investisseurs privées. Ainsi, tout le monde trouve son compte et réalise davantage de bénéfices, personne ne s'inquiétait, puisque, dès que l'on vendait le prêts à la personne suivante, cela devenait son problème et lorsque les propriétaires se trouvaient dans l'impossibilité de payer leurs mensualités le derniers qui détient le CDO supporte seul le risque de perte, c'est ce qu'on appelle dans le langage financier le transfert de risque Sans surprise, les propriétaires insolvables financièrement se trouvèrent dans l'incapacité de payer leurs mensualités et pour le banquier cela signifie la saisie du bien immobilier et que les paiements mensuels qu'il recevait se transformaient en actifs physiques sous forme de maison. [...]
[...] Un garant externe est sollicité dans le cadre d'une telle mise en place afin de combler l'écart existant entre les coupons servis et les rendements reçus. L'originateur quant à lui, peut être aussi amené à le compenser. Comme dans les opérations de titrisation en finance conventionnelle, les Sukuk peuvent faire l'objet d'une opération de Tranching En d'autres termes, ils peuvent être classés selon différentes catégories (senior, mezzanine ou junior et equity) et ce, en fonction de leur qualité de crédit et donc en fonction de leur degré de risque. [...]
[...] De plus, les crédits créent moins de dépôts dans la mesure où la part des dépôts diminue dans le bilan des banques et dans les actifs financiers détenus par les agents non financiers. Le fait que ces derniers se portent de plus en plus vers des actifs autres que les dépôts bancaires, tels que les parts de SICAV monétaires, constitue une " fuite " dans le système bancaire stricto sensu. Il en résulte une diminution du pouvoir de création monétaire des banques. [ ] La part des crédits bancaires dans les financements totaux a sensiblement baissé, passant de en 1978 à en 2003 (Cf. Tableau1). [...]
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