Ce mémoire traitera des financements mezzanine en Europe. Nous nous attacherons, cependant, à resituer ces financements dans leur contexte de création initial, celui des acquisitions à effet de levier.
Tout d'abord, nous présenterons le groupe Natexis Banques Populaires, en insistant sur ses activités de financements d'acquisitions. Puis, nous donnerons une description d'ensemble du marché des financements à effet de levier, en présentant les différents acteurs et en définissant les principaux enjeux.
Ensuite, nous approfondirons le secteur des financements à effet de levier, afin de mieux comprendre les principaux mécanismes qui le régissent. Puis, nous analyserons l'évolution du marché des financements à effet de levier et l'importance qu'ils occupent désormais au sein du Private Equity.
Enfin, nous décrirons de manière exhaustive les financements mezzanine, en m'intéressant aux différents enjeux qui y sont liés et à leur évolution des années 80 à nos jours. Après avoir présenté ces différents types de financements, nous ferons ressortir les problématiques de risque et de rentabilité afférentes. Et ce, pour mieux appréhender dans quel contexte est apparue la mezzanine, quels ont été les principaux facteurs qui ont permis son développement et l'avenir de ce type de financement.
[...] Le Royaume Uni domine ce marché sur la période de janvier à septembre avec 16,3 milliards d'euros, suivi par l'Allemagne avec 12,5 milliards et la France avec 6,4 milliards. L'Allemagne semble devenir le nouvel eldorado européen des opérations LBO. Le financement mezzanine, sur les trois premiers trimestres de l'année 2004, équivaut, en montant, à celui de l'année 2003 (avec 49 deals) ; soit 3,4 milliards d'euros avec 41 deals. Les montants alloués au troisième trimestre 2004 progressent fortement et établissent un nouveau record à 94,8 en comparaison à 68,1 pour 2003 et 79,9 pour 2002. [...]
[...] Tout d'abord en ce qui concerne le potentiel de croissance, plusieurs éléments permettent de pencher favorablement dans le sens d'un développement du marché. D'une part, les marchés français et européen dans son ensemble (sauf peut être le marché britannique), ne sont pas encore arrivés dans une phase de pleine maturité laissant espérer un potentiel de croissance d'au moins 30% (pour le seul marché français), et supérieur dans d'autres pays (Italie, Espagne) où le marché est moins développé. D'autre part, les opérations de LBO bénéficient d'un environnement favorable : tendance stratégique marquée au recentrage des grands groupes, occasionnant ainsi de nombreux Spin Off, la technique du LBO commence à rentrer dans les moeurs laissant à penser que le nombre d'opérations secondaires ou tertiaires ira croissant, un nombre important de dirigeants de PME, créées dans la période faste de l'après-guerre, arrivent à l'âge de la retraite, se voyant dans l'obligation de transmettre leur entreprise. [...]
[...] Vers un nouveau type de mezzanine 1. Les dettes LBO de plus en plus prisées par les gérants de CDO/CLO La recherche de Collatéral ne s'arrête pas aux titres négociables, pour les gérants de CDO. Les dettes sont elles aussi de plus en plus titrisées via des émissions de Collatéral Loan Obligations sortes de CDO d'arbitrage cash dédiées et gérées activement. L'agence S&P a noté 12 de ces fonds en Europe en 2003, soit presque deux fois plus qu'en 2002. [...]
[...] Ainsi, de nombreux LBO secondaires ont vu le jour. Ils représentent désormais le premier contributeur en 2004 avec un tiers des opérations LBO de LBO : LBO secondaires ou tertiaires Public to Private to Les retraits de bourse (Public to Private) peu nombreux en 2001 se sont également développés en 2002 et 2003, profitant de la faible valorisation des entreprises cotées, dans un marché boursier toujours atone. Confrontées à une capitalisation peu élevée, à une liquidité trop faible des titres sur le marché ou encore à un réel besoin de financements pour leur développement, certaines sociétés choisissent de sortir de la cote. [...]
[...] La cible et les actionnaires contribuent à la rémunération de la mezzanine dans des proportions à peu près égales. La mezzanine à la française se distingue ainsi des obligations à haut rendement souvent décriées pour leurs ponctions excessives sur la cible. Indéniablement, vue de l'entreprise, la dette mezzanine passe mieux. L'intégration d'un financement mezzanine dans un schéma LBO est donc souvent motivée par le souci des opérateurs d'avoir une structure plus souple, de diversifier les financements et de disposer d'un matelas afin de faire face à des aléas conjoncturels ou à une certaine croissance de l'activité Le marché du LBO est-il suffisamment porteur ? [...]
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