L'objet de ce mémoire consiste à mener une réflexion sur les principes fondamentaux de fonctionnement de la banque islamique ; où la pratique de l'intérêt sous toutes ses formes est fermement condamnée dans le Coran, livre saint des musulmans. Remplacée par un principe de solidarité financière entre prêteur et emprunteur, cette absence d'intérêt ne fait plus apparaître la banque comme un simple pourvoyeur de fonds mais comme un véritable acteur socio-économique.
[...] Ce risque est, toutefois, minimisé dans la pratique par la sélection des clients et l'achat de biens facilement revendables. De plus, la promesse donnée par le client devient obligatoire dans l'Islam ; au nom de cette tradition orale, les clients tiennent en général leur promesse sauf si le bien n'est pas conforme à la commande. La murabaha est largement utilisée dans le financement d'importations et d'exportations. Il est bon d'ajouter à ces trois contrats, l'opération d'Ijara qui avec la murabaha sont les plus pratiquées par les banques islamiques. [...]
[...] Il faut souligner ici que la notion de dépôt est fondamentalement différente dans le contexte de la banque islamique. A la différence des banques occidentales pour qui ces comptes génèrent beaucoup de ressources, pour les banques islamiques, ils constituent un pourcentage infime. La raison est que ces deux banques opèrent de manière opposée. Une banque classique finance ses clients par le biais d'avances de fonds, en créditant leurs comptes courants et les clients effectuent des retraits en fonction de leurs besoins. [...]
[...] L'Imam, c'est-à-dire le dirigeant de la prière, donne à la fin de chaque prière un prêche d'une quinzaine de minutes sur une question particulière relative à la religion ou aux Souloukiat, c'est-à-dire aux comportements des employés au sein de la banque et vis-à-vis des clients. L'accent est mis, comme on peut le voir, sur le conditionnement religieux des employés et l'harmonisation de leurs attitudes inspirées de la Chari'a. Pour les dirigeants de ces banques, c'est ce qui différencie inévitablement la banque islamique de la banque classique. Quels résultats en attend-on ? Les dirigeants des banques islamiques mettent l'accent sur la nécessité du personnel de croire en ce qu'ils font. [...]
[...] En d'autres termes, la loi des hommes et la loi de Dieu sont en parfaite symbiose. C. Perspectives de développement du système bancaire islamique Nous avons jusqu'ici montré comment les banques islamiques ont adopté des formes d'organisation particulières, des produits financiers spécifiques excluant l'usage de l'intérêt et un système de double gouvernance original en vue de satisfaire les besoins d'une certaine clientèle. A présent, il est nécessaire de se demander quels sont les problèmes auxquels ces banques doivent faire face et quelles sont les solutions qui y sont apportées ? [...]
[...] L'Islamic Bank of Britain (IBB) devient la première institution en Europe à offrir des services bancaires respectant les règles coraniques. L'ouverture de cette banque a fait couler beaucoup d'encre et elle a clairement mis en évidence que l'essor de la finance islamique était un phénomène auquel ne pouvait échapper l'Europe. Ceci nous amène à nous pencher sur les relations entre les banques classiques occidentales et les banques islamiques. Avant de caractériser ces relations, il est bon d'abord de rappeler brièvement ce qui les rapproche et ce qui les différencie. [...]
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