Le mot éthique est d'origine grecque, « ethos » qui signifie « mœurs, habitudes, comportement ». Les fonds éthiques puisent leurs origines dans des coutumes religieuses bannissant l'investissement dans des actions du pêché (tabac, alcool..). De nos jours, ils servent à placer et investir dans des entreprises qui adoptent une conduite respectueuse envers l'environnement, le traitement des salariés ou les relations de travail. L'objectif du fonds éthique est donc d'associer performance financière et investissement social.
Historiquement, les entreprises américaines ont été les premières à se préoccuper de l'éthique. Nous nous attacherons dans une première partie à définir l'Investissement Socialement Responsable et de comprendre l'intérêt des fonds éthiques. Nous nous intéresserons aussi à la naissance des fonds éthiques et à son développement au cours des siècles jusqu'à nos jours.
L'essor des fonds éthiques a de nombreuses répercussions sur le comportement des entreprises, le principe de responsabilité a désormais toute sa place dans le contexte économique. Les entreprises ont intérêt à se conformer aux critères sociaux et environnementaux pour attirer des capitaux plus stables. Certains gestionnaires de fonds sélectionnent eux-mêmes les entreprises cibles. Cela n'offre cependant aucune garantie absolue quant à la pertinence de leurs choix puisque ces parties peuvent se laisser guider par des motifs commerciaux. De plus, ils n'ont pas toujours la compétence spécifique requise en matière d'analyse de la durabilité. D'où le recours de plus en plus fréquent à des systèmes de labels et de certifications externes proposés par des agences de vérifications et d'évaluations qui analysent et contrôlent périodiquement le caractère durable des entreprises.
Cependant, il subsiste un préjugé, tant au niveau de l'opinion publique que dans le monde financier, selon lequel les placements éthiques seraient moins performants que les fonds traditionnels. C'est la raison pour laquelle nous nous intéresserons, dans une troisième partie, à la performance des fonds éthiques et aux risques liés à l'investissement socialement responsable.
Dans une quatrième partie, nous nous interrogerons sur l'avenir de ces fonds : nous dresserons un premier constat sur la pertinence des méthodes utilisées pour sélectionner les entreprises « cibles », et nous verrons ensuite l'impact positif de l'intégration de la responsabilité sociale au sein des entreprises.
[...] Le problème majeur de ce type d'investissement concerne le contrôle de l'information fournie par les entreprises qui n'est pas aussi élaboré qu'en matière comptable et financière. L'absence de vérification significative permet ainsi aux entreprises d'attirer des capitaux pour soutenir l'activité ; l'emploi du terme éthique pour qualifier ces fonds s'apparente parfois à un abus commercial destiné à séduire les épargnants plus qu'à une réalité sociale et environnementale. Cependant, de nombreux chercheurs s'accordent pour dire que l'introduction de critères sociaux et environnementaux dans l'analyse d'une entreprise ajoute une plus-value : elle met l'accent sur les aspects intangibles d'une activité qui peuvent jouer un rôle important dans son développement futur. [...]
[...] Cependant, la question primordiale ici est de savoir si une entreprise socialement responsable dégage un risque identique par rapport à une société non éthique On peut penser que les risques de faillite sont moins importants dans le sens où le comportement est plus éthique. En effet, les idées que la firme dégage n'aspirent pas à la menace des investisseurs qui considèrent que les éléments fédérés ne sont pas nuisibles à la performance de l'entreprise. Cette politique ne met donc pas en péril la gestion des ressources humaines et du même coup la motivation de ses salariés. Dans cette optique, l'adoption d'un comportement socialement responsable est intéressante pour l'entreprise pour garantir sa survie. [...]
[...] Ensuite les agences ont affiné leurs critères de sélection qui ont permis la réalisation des fonds éthiques tels que le fonds Hymnos de Crédit Lyonnais créé en 1989. Les entreprises sélectionnées dans ce fonds ne sont pas toutes en adéquation avec l'idéologie chrétienne et humaniste revendiquée. Il investit dans les entreprises qui placent l'homme au premier plan de leurs valeurs L'entreprise AXA a été retenue dans ce fonds. Le comportement de cette entreprise est pourtant loi d'être irréprochable. En effet AXA rachète en 1987, l'usine Titanite spécialisée dans les explosifs militaires et civils. [...]
[...] Puis, il faut choisir un intervalle de confiance : souvent les analystes prennent 95% ou 99%. Cela dépend de la précision recherchée. Le test à utiliser[21] pour valider ou rejeter l'hypothèse est : Td = μd / σp Avec μd la moyenne des différences et σp la variance. Cette valeur doit être comparée à la valeur de t issue de la table de la loi Normale[22] avec un degré de liberté égal à la taille de l'échantillon. Si Td > t alors on peut rejeter l'hypothèse H0. [...]
[...] Un certain nombre d'organismes intermédiaires sont donc apparus et se chargent d'analyser le fonctionnement des sociétés et de garantir l'indépendance des informations fournies afin d'apporter aux investisseurs une garantie sur les entreprises ou sur les fonds constitués par les gestionnaires. Dans ces différentes agences les méthodes sont souvent diversifiées. Leurs rôles Le rôle d'une agence de notation est de centraliser, analyser et synthétiser les informations sociales et environnementales[11]. Pour garantir cette mission, les agences de notation doivent répondre à quatre impératifs : Elles doivent être indépendantes financièrement des entreprises évaluées La notation doit être transparente : par exemple la notation pourrait être à la charge de l'entreprise et non de l'investisseur. [...]
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