N'est il pas temps que l'organisation des entreprises change pour que les grandes entreprises arrivent à combiner l'avantage de leur « grosseur » avec la flexibilité des petites structures, tout en inventant un nouveau management plus responsabilisant afin que chacun trouve sa place dans ce nouvel ordre ?
Nous verrons dans un premier temps comment la baisse des coûts de l'information a engendré une nouvelle donne concurrentielle, aujourd'hui fondée sur la capacité créatrice des organisations plutôt que sur les prix ou sur la qualité, quasiment standardisés. Nous essayerons ensuite de comprendre les enjeux de cette nouvelle organisation au sein même de l'entreprise...
[...] Malone, le coût de l'information peut être calculé comme suit: Source : The Future of Work, Thomas W. Malone Références The End of the Endgame? Journal of Business Strategy, November by Philip Evans, senior vice president at BCG; The Future of Work: how the new order of business will shape your organisation, your management style and your life HBS press by Thomas W. Malone; Management, Stratégie et Organisation Gestion de J.P. Helfer, M.Kalika, J.Orsini ; Les meilleures pratiques de management Editions d'Organisation de Jean Brilman. [...]
[...] Cette forme est sûrement la forme la plus aboutie de fragmentation des entreprises dans laquelle les hommes sont reliés entre eux par une pure relation contractuelle, sans hiérarchie et sans structure stable. Elle permet grâce à l'efficacité des NTIC et à moindre coût d'allouer les ressources humaines de la façon la plus efficiente du point de vue de l'entreprise. La fragmentation, sous toutes ses formes, semble donc être le moyen privilégié des entreprises pour reconquérir la flexibilité que leurs lourdes structures ne leur permettaient plus d'avoir, mais est-elle dans toutes les situations et pour toutes les entreprises la meilleure solution ? [...]
[...] L'environnement a donc une influence primordiale sur la structure de décision de l'entreprise. Mais au-delà du renouveau théorique que la pression concurrentielle des dix dernières années implique, c'est le marché du travail tout entier qui est bouleversé, et le rôle de chacun est amené à évoluer grandement au sein de l'entreprise. b. Le rôle de chacun se trouve ainsi transformé dans les entreprises à structure fragmentée La transformation de la structure entraîne nonobstant une nouvelle façon de diriger les hommes - et les femmes. [...]
[...] Les plus fragilisés sont évidemment les indépendants s'ils n'ont pas naturellement développé un cercle social en dehors de leur activité professionnelle. Encore une fois, les conséquences sont mal connues à ce jour, mais Thomas W. Malone ébauche l'idée que les individus doivent, sur ce point aussi, se responsabiliser et chercher par eux-mêmes à entrer dans une organisation qui assurera peu ou prou les fonctions qu'assumaient autrefois les entreprises. Il émet l'hypothèse que des sortes de guildes modernes se créeront d'elles-mêmes, sur le modèle par exemple de syndicats professionnels comme l'AFL/CIO aux Etats Unis, afin d'offrir les services dont les travailleurs auront besoin pour répondre aux défis de leur liberté professionnelle. [...]
[...] Le rôle de chacun se trouve ainsi transformé dans les entreprises à structure fragmentée. - Adopter la volonté de coordonner cultiver plutôt que de commander contrôler - La liberté de décider s'accompagne inévitablement de défis majeurs. Depuis la deuxième moitié du siècle, l'idée chère aux multinationales du big is beautiful semble aussi largement répandue que certaines entreprises semblent maintenant représenter un monde en soi, tel General Electric qui totalise presque 400.000 employés répandus dans le monde entier et minorant ainsi de peu la population d'un pays comme le Luxembourg ( 437.000 habitants au 1er janvier 2001). [...]
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