L'année 2006 devrait selon les économistes être une année faste pour le marché des fusions acquisitions. De nombreuses opérations se préparent dans tous les secteurs et dans toutes les zones. On pourrait même supposer cette année meilleure que 2005. Les fusions-acquisitions semblent bel et bien avoir repris du poil de la bête après quatre années de vache maigre. Invitées par les marchés à se désendetter, les entreprises étaient occupées à mettre de l'ordre dans leur compte. Chose accomplie, elles ont distribué des dividendes aux actionnaires voire racheté leurs actions mais surtout dégagé des profits. Cependant cette politique a des limites. Avec un taux d'intérêt bas qui donne accès à des liquidités peu coûteuses et des marchés boursiers qui donnent à nouveau la possibilité de racheter des titres, les entreprises retrouvent leur besoin objectif de croissance externe. Ce vent porteur a soufflé sur toutes les zones, en particulier sur le continent américain. Ainsi pas besoin de rappeler la médiatisation que crée ce type d'opération. On a longtemps entendu parler du rachat de Gillette par Procter & Gamble, de la fusion de Sanofi et Aventis dans le secteur pharmaceutique, du rapprochement des groupes Neuf Telecom et Cegetel en décembre dernier… Aujourd'hui encore c'est l'OPA hostile lancée par Mittal Steel sur Arcelor qui fait la une quotidienne des hebdomadaires et journaux télévisés, ou encore la fusion en pourparlers de Suez et Gaz de France pour éviter une tentative d'OPA de Enel sur Suez. Autant dire que les acheteurs semblent retrouver l'appétit. L'argent est abondant, certaines entreprises ne coûtent pas cher. On obtient la situation idéale pour que les grands groupes fassent leur shopping sur le marché mondial. Une bataille où les géants des pays émergents jouent des coudes sans complexe.
Les opérations de fusion-acquisition constituent un des principaux modes de développement à la disposition des entreprises pour améliorer leur position stratégique au sein de leur environnement respectif. A l'heure où ce type d'opération fleuri à nouveau, les fusions-acquisitions continuent de susciter de nombreuses interrogations sur leur efficacité économique. En effet même s'il existe incontestablement un intérêt majeur pour ce type de rapprochement, la réalité des opérations montre une difficulté pour les entreprises d'améliorer les performances du nouvel ensemble. Près de 50% des fusions-acquisitions se révèlent des manœuvres décevantes sur le plan économique sans compter les plans de restructuration et de licenciement qu'elles entraînent. Dans cette optique il semble intéressant de comprendre le fonctionnement de ce type d'opérations. On en entend certes beaucoup parler, mais avoir une image précise de la chose relève d'un véritable défi. Nous étudierons donc dans un premier temps quels sont les caractéristiques et les enjeux des fusions-acquisitions. Nous illustrerons ensuite notre argumentation par deux cas concrets mettant en avant un exemple de fusion réussi entre Sanofi et Aventis d'une part, et le décryptage d'une OPA qui défie l'actualité avec la volonté de rachat de Mittal Steel sur Arcelor d'autre part.
[...] Ouvrages - P. VERY, Des Fusions et des Hommes Paris : Ed. Organisations. - O. MEIER, G. SCHIER, La réalité des entreprises multinationales : enjeux, caractéristiques et modes d'organisation (2005) - T. BLOCKERYE, M. ELOY, Acquisitions et fusions »,ESSF - N. COUTINET, D. [...]
[...] Une bataille où les géants des pays émergents jouent des coudes sans complexe. Les opérations de fusion-acquisition constituent un des principaux modes de développement à la disposition des entreprises pour améliorer leur position stratégique au sein de leur environnement respectif. A l'heure où ce type d'opération fleurit à nouveau, les fusions-acquisitions continuent de susciter de nombreuses interrogations sur leur efficacité économique. En effet même s'il existe incontestablement un intérêt majeur pour ce type de rapprochement, la réalité des opérations montre une difficulté pour les entreprises d'améliorer les performances du nouvel ensemble. [...]
[...] Les effets de la fusion par absorption sont multiples et touchent pratiquement toutes les parties prenantes de l'entreprise. Prenons l'exemple des actionnaires : La fusion modifie la répartition du pouvoir de contrôle des actionnaires. En effet, lors d'une fusion, les actionnaires de la société cible deviennent des actionnaires souvent importants du nouvel ensemble, entraînant une modification de la répartition du pouvoir de contrôle. L'analyse de l'équilibre des pouvoirs après la fusion est un point important notamment lorsque l'on fusionne deux sociétés à la géographie du capital très différentes. [...]
[...] Les actionnaires de A et B deviennent actionnaires de et A et B sont dissoutes. Techniquement, les opérations sont proches, les deux sociétés initiales A et B subissant le même traitement que la société absorbée dans le cas d'une fusion absorption. Il faut néanmoins souligner les différences de traitement des salariés. Dans le cas d'une fusion-absorption, seuls les salariés de l'absorbée pouvaient changer de statuts, de conventions collectives et d'organes de représentation du personnel. Ici tous les salariés sont concernés. [...]
[...] Les conséquences aux niveaux social, fiscal et comptable sont bien différentes. L'acquisition par échange d'action est une opération de prise de participation majoritaire par échange de titres. En effet, elle n'entraîne pas la disparition de l'entreprise absorbée, les patrimoines ne sont pas mis en commun. Les opérations concernent en fait seulement les actionnaires des sociétés concernées. Le déroulement des opérations dans le cadre d'une acquisition par échange d'actions est assez simple : l'entreprise à l'origine de l'opération propose aux actionnaires de l'entreprise cible d'échanger leurs actions contre ses actions. [...]
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