Le bilan de l'année 2006 l'a bel et bien confirmé, les stratégies de croissance externe sont de retour. Ce mouvement est général. Des Etats-Unis à l'Europe, en passant par le Japon, les entreprises ont retrouvé des velléités de développement. Elles ont d'ailleurs les moyens de leurs ambitions et rarement l'environnement économique ne leur a été aussi favorable. Après trois années passées à assainir, restructurer et désendetter, les entreprises affichent une santé insolente et des moyens financiers considérables.
Ajouté à cela des conditions de financement avantageuses, avec des taux d'intérêt historiquement bas et il n'en fallait pas plus pour relancer durablement les mouvements de Fusions acquisitions.
Ces opérations sont d'ailleurs encouragées par l'évolution de l'environnement extérieur (globalisation financière, construction européenne, intensification de la concurrence, menace de nouveaux entrants…), ou interne aux groupes (critères de rentabilité, création de valeur pour les actionnaires, raréfaction des relais de croissance sur les marchés domestiques…).
Ce n'est pas l'année 2006 qui a contredit cette tendance. Ainsi rares furent les séances boursières de ce début d'année qui ne connurent pas leur lot de rumeurs et d'annonces d'opérations de croissance externe. L'Europe n'a pas été en reste avec l'offre amicale du NYSE sur Euronext, plus anciennement l'OPA hostile de Mittal Steel sur Arcelor, les vues de l'espagnol Sacyr sur Eiffage…
Ce panorama nous invite à nous pencher naturellement sur les motivations de ces opérations de croissance externe qui redessinent incessamment le paysage économique.
En ce sens, l'exploration des raisons essentielles de ces opérations soulève des interrogations dont les réponses sont au combien controversées.
Ainsi, dans les cas de fusions acquisitions réussies, il peut être pertinent de s'interroger sur les sources de création de richesse pour les stakeholders, pour se focaliser par la suite sur l'actionnaire, en analysant dans quel mesure il peut capter cette création de richesse à travers ce qui est communément appelé la création de valeur actionnariale.
[...] Désormais chacun apporte son savoir faire, ce qui simplifie la gestion du groupe et diminue les frais de personnel. Un management plus efficace Le management est indéniablement un facteur clé de succès pour une firme, et d'importants écarts de performance peuvent être relevés pour des entreprises pourtant similaires mais dont les managers ne sont pas équivalents en termes de compétences. Une fusion ou une acquisition entraîne donc bien souvent d'importants remodelages de l'équipe dirigeante. Seuls les Key people les plus efficaces restent, le conseil d'administration choisit de nouveau ses leaders et a ainsi l'occasion d'élire les personnes les plus compétentes et les plus performantes en terme de création de richesse. [...]
[...] En ce sens, l'exploration des raisons essentielles de ces opérations soulève des interrogations dont les réponses sont au combien controversées. Ainsi, dans les cas de fusions et d'acquisitions réussies, il peut être pertinent de s'interroger sur les sources de création de richesse pour les stakeholders, pour se focaliser par la suite sur l'actionnaire, en analysant dans quel mesure il peut capter cette création de richesse à travers ce qui est communément appelé la création de valeur actionnariale. Les Fusions acquisitions sont-elles source de création de richesse ou de création de valeur actionnariale ? [...]
[...] Fusions acquisitions : Création de richesse ou création de valeur actionnariale ? INTRODUCTION Partie 1 - Les fusions-acquisitions : le cadre théorique 1. Typologie des différentes formes de Croissance Externe L'acquisition ou la cession de titres L'apport de titres et la fusion L'apport partiel d'actif 2. Modalités financières des fusions Le ramassage boursier Les offres publiques Le LBO Partie 2 : Les sources potentielles de création de richesse lors d'une opération de fusion acquisition L'accès à la taille critique Le renforcement du pouvoir de marché Les synergies 1. [...]
[...] L'ouverture des frontières, les progrès constants des moyens de communication et de transport avivent inévitablement la concurrence et font de la course à la taille critique un enjeu primordial pour les raisons que nous développerons plus tard. Deux modes principaux de croissance permettent d'accroître la taille des firmes. Tout d'abord le plus pratiqué par les entreprises, la croissance interne. C'est la création par la firme d'une capacité de production nouvelle. Elle s'apparente donc à l'investissement, l'entreprise se procurant des actifs séparés qu'elle va elle-même organiser en ensemble productif. On observe ainsi un accroissement de la capacité productive de la branche à laquelle l'entreprise appartient. [...]
[...] La littérature sur les fusions acquisitions distingue en général deux types de synergies, les synergies de nature économique et celles de nature financière. Les synergies de nature économique Les économies d'échelle et effets de volume Dans le cas d'une fusion, les synergies de nature économique se traduisent essentiellement par des économies d'échelle. Tirer profit d'économies d'échelle encore non exploitées constitue ainsi l'un de leurs premiers objectifs, l'évolution technique et économique offrant constamment de nouvelles capacités de rationalisation. Les économies d'échelle correspondent à une diminution du coût moyen unitaire de production, pouvant s'accompagner d'un accroissement du volume Les économies d'échelle industrielles et commerciales sont souvent considérées comme les plus importantes. [...]
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