Le bilan de l'année 2005 l'a bel et bien confirmé, les stratégies de croissance externe sont de retour.
Ce mouvement est général. Des Etats-Unis à l'Europe, en passant par le Japon, les entreprises ont retrouvé des velléités de développement. Elles ont d'ailleurs les moyens de leurs ambitions et rarement l'environnement économique ne leur a été aussi favorable. Après trois années passées à assainir, restructurer et désendetter, les entreprises affichent une santé insolente et des moyens financiers considérables.
Ajouté à cela des conditions de financement avantageuses, avec des taux d'intérêt historiquement bas et il n'en fallait pas plus pour relancer durablement les mouvements de fusions-acquisitions.
Ces opérations sont d'ailleurs encouragées par l'évolution de l'environnement extérieur (globalisation financière, construction européenne, intensification de la concurrence, menace de nouveaux entrants…), ou interne aux groupes (critères de rentabilité, création de valeur pour les actionnaires, raréfaction des relais de croissance sur les marchés domestiques…).
Ce ne sont pas les premiers mois de 2006 qui ont contredit cette tendance. Ainsi rares furent les séances boursières de ce début d'année qui ne connurent pas leur lot de rumeurs et d'annonces d'opérations de croissance externe. La France n'a pas été en reste avec l'offre amicale de BNP-Paribas sur BNL, l'OPA hostile de Mittal Steel sur Arcelor, le projet de fusion de GDF et Suez (avec toujours ENEL en embuscade), les vues de l'Espagnol Sacyr sur Eiffage…
Désireux d'approfondir la compréhension des mécanismes qui régissent des opérations à la une de l'actualité économique, le choix du thème des fusions-acquisitions pour notre mémoire est apparu comme une évidence.
Cette étude s'intéresse plus spécifiquement à la création de valeur pour les actionnaires à la suite de ces opérations, préoccupation qui tend de plus en plus à devenir majeure pour les dirigeants des entreprises.
[...] Elle est également synonyme de succès pour les marchés financiers qui exigent aujourd'hui des résultats immédiats. L'objectif est simple : rassurer les marchés, les clients et même les salariés. Il s'agit là de remporter l'adhésion des salariés afin d'éviter les effets de la concurrence entre les sociétés d'origine de la nouvelle entité et ainsi gommer les potentiels clivages entre elles le plus tôt possible Le rôle de la communication Qu'elle soit interne ou externe, la communication tient une place décisive dans le processus d'intégration d'une opération de fusion-acquisition. [...]
[...] La voie de la concentration apparaît depuis le début des années 1990 comme un moyen privilégié d'atteindre la taille critique, de satisfaire les investisseurs par une rentabilité suffisante en détenant les parts de marché nécessaires. La forte tendance d'internationalisation des firmes ces deux dernières décennies fragilise les entreprises et leur pérennité par une pression concurrentielle accentuée. Au début des années 1990, les distributeurs français les plus ambitieux évaluaient le seuil critique d'un grand groupe de distribution à 15 milliards d'euros. [...]
[...] On peut faire une offre publique juste pour prendre un petit pourcentage si les actions sont dispersées. Toutefois le règlement des agents de change fixe un minimum de 15% pour vraiment prendre le contrôle. Dans certains cas l'offre peut aussi comporter un maximum. L'entreprise peut ne vouloir qu'une participation et non un contrôle. Enfin la dernière caractéristique majeure de l'offre publique repose dans la détermination du prix. Le coût de l'opération est connu et non pas aléatoire comme pour le ramassage boursier. [...]
[...] Une telle opération peut se heurter dès son annonce à une forte hostilité de ce dernier et la faire échouer à l'état embryonnaire. Une OPA hostile, si elle est perçue comme une atteinte à l'identité et l'intégrité de l'entreprise, peut ainsi engendrer une mobilisation des salariés de la société cible, comme ce fut le cas lors de l'OPA de Promodès sur Casino qui n'a finalement jamais vu le jour. Une opération menée à terme peut également se heurter à la dimension humaine d'une entreprise. [...]
[...] L'essentiel de la difficulté de la convention est la détermination de la valeur des protagonistes. On va avoir un diagnostic des sociétés avec un audit. Ensuite une proposition d'accord est formulée, suivie par un protocole d'accord puis par un accord définitif avec les signatures. Cette procédure est la plus courante même si les médias préfèrent les rachats hostiles Nous allons étudier les techniques boursières mises en œuvre lorsque le processus est moins simple avec notamment une proie qui n'est pas toujours absorbée par son prédateur de gaieté de cœur Le ramassage boursier Pour prendre le contrôle d'une société, il peut suffire de s'emparer d'une part notable de son capital malgré sa direction. [...]
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