De par les différentes crises financières ayant éclatées ces dernières années, des réflexions ont été menées au niveau de la communauté bancaire internationale pour mieux prendre en compte les liens entre risque de marché, risque de crédit et risque de liquidité qui se combinent de manière inextricable voir inattendue.
Suite à la crise financière de 1998, la communauté bancaire internationale et les autorités de tutelle ont en effet engagé des travaux importants en vue d'améliorer la compréhension et de renforcer la prévention de ces situations.
On assiste ainsi depuis les années 90 à une profonde mutation des systèmes de mesure et de suivi des risques dans les banques. La Banque des Règlements Internationaux a joué à cet égard un rôle décisif, en autorisant les banques, sous réserve d'une validation par les Autorités réglementaires domestiques, à substituer au calcul forfaitaire des fonds propres alloués à la couverture du risque de marché, une mesure issue d'un « modèle interne ». La modélisation du risque de marché s'inscrit désormais dans un processus de management et a acquis une légitimité nouvelle
Ainsi, les banques internationales qui vivent sous l'emprise du ratio Cooke depuis une petite dizaine d'années sont passées sous les « fourches » du ratio Mc Donough et plus récemment par la réglementation mise en place par le comité Bâle 2.
[...] Les applications des modèles de risque de crédit La mise en place d'un modèle interne de risque de crédit dans une banque nécessite une grande attention. En effet la modélisation du risque de crédit répond à trois principaux objectifs : La mesure des pertes potentielles associées à un scénario défavorable de crédit ; Le calcul des fonds propres alloués à la couverture du risque de crédit ; La mise en place d'une approche optimale d'allocation de capital entre les différentes activités de la banque consommatrices de risque ce crédit. [...]
[...] Le taux de recouvrement est généralement obtenu par méthode statistique. On peut éventuellement définir une loi de probabilité pour ce taux de recouvrement en le prenant alors stochastique. On peut ainsi synthétiser cette approche au travers du schéma suivant : La réalisation de cette méthodologie repose sur les méthodes de Monte- Carlo. On peut alors simuler les évolutions jointes de ces sources de risque de marché en tenant compte des corrélations entre sources de risque. De ces évolutions, on en déduit à chaque instant l'exposition potentielle du portefeuille. [...]
[...] Ainsi pour les créances sur les banques, deux options sont possibles : une pondération correspondant à la catégorie la plus favorable immédiatement après celle applicable aux créances sur l'Etat où se trouve le siège social de la banque ou une pondération qui dépendra de l'évaluation de la banque par les agences de notation. B. Les critères de reconnaissance des notations L'utilisation de notations externes repose sur la reconnaissance des organismes d'évaluation du crédit et sur l'établissement de correspondances entre les évaluations et les pondérations des risques. [...]
[...] L'(les) unité(s) devrai(en)t être indépendante(s) des personnes et des fonctions chargées de l'octroi des prêts. L'unité de surveillance du risque de crédit doit assumer la responsabilité et le contrôle de tous les modèles utilisés dans le processus de notation. Cette unité est au final responsable de l'examen continu et des changements apportés au modèle. L'information et la connaissance du modèle ainsi que sa méthodologie doivent également être diffusées à l'extérieur de ce service. Règles générales relatives au processus d'évaluation du risque La banque devrait procéder à l'évaluation du risque en appliquant le principe de prudence, en particulier dans les domaines où le profil de l'emprunteur suscite l'incertitude. [...]
[...] La distribution des pertes en cas de défaut est celle privilégiée par les banques sur le portefeuille de crédits. Mais, le développement de la titrisation et des dérivés de crédits peut rendre légitime la connaissance de la distribution des variations de mark to market, établie sous l'hypothèse d'une correspondance entre les notations et les spread de signature. Cette approche ne s'applique évidemment aujourd'hui qu'aux emprunteurs notés ce qui réduit sensiblement son périmètre. L'extension de la notation à l'ensemble des contreparties est un processus en cours dans de nombreuses banques, qui créent des agences de notation interne. B. [...]
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