La mauvaise gestion du risque de crédit des obligations adossées à des titres (CDO) est l'une des causes principales de la crise financière qui touche de plein fouet l'économie américaine et mondiale. Tel est le constat que nous tentons d'établir dans ce mémoire.
Dans un contexte de crise financière mondiale, il nous a semblé intéressant d'étudier les origines et les causes de cette dernière afin de déceler les évènements déclencheurs et mieux comprendre les erreurs qui ont été commises.
L'amélioration des modèles de mesure du risque de crédit pour les CDO, la meilleure supervision et régulation des autorités financières ainsi que la refonte des agences de notation figurent parmi les principales conclusions de ce document.
L'approche suivie pour démontrer notre constat se base principalement sur une recherche documentaire approfondie dans diverses sources tant littéraires (études, livres scolaires, rapports, dossiers de synthèse) que d'actualité (revues de presse, conférences, vidéos). Ce mémoire a été rédigé afin de permettre au lecteur de mieux comprendre l'impact de la mauvaise gestion du risque de crédit des CDO sur la crise financière actuelle et des enjeux à venir pour les différents acteurs du secteur.
Pour ce faire, nous expliquons de manière précise le risque de crédit et en quoi il consiste. Ensuite, nous présentons les CDO et les divers produits financiers structurés qui les ont précédés afin de mieux comprendre le contexte dans lequel ils ont été créés. Enfin, nous exposons les méthodes d'évaluation du risque de crédit de ces produits. Ce travail nous permet par la suite d'analyser les sources de vulnérabilité des modèles et de tirer les premières leçons pour l'avenir.
De manière plus personnelle, ce document nous a permis d'étudier plusieurs concepts financiers à travers l'exemple concret de la crise que nous vivons aujourd'hui. Il a constitué une formidable opportunité en termes d'apprentissage pour des novices dans le domaine.
[...] Si l'on suppose par exemple que la banque X emprunte 1 million d'€ à l'entreprise et que l'entreprise Y se retrouve en incapacité de payer sa dette. La perte en cas de défaut n'est pas nécessairement égale à 1 million. En effet, la banque peut disposer de garanties (fournies par l'emprunteur ou achetées sur le marché) qu'elle devra liquider. Ainsi, la perte sera inférieure au million d'euros - La corrélation entre PD et LGD. Le dernier composant de la mesure du risque de crédit est la corrélation entre la perte en cas de défaut et la probabilité de défaut. [...]
[...] Les Forwards de crédits sont des instruments qui permettent à la banque de se protéger contre l'augmentation du risque de défaut d'un emprunteur. Ce type de contrat spécifie un Credit Spread qui représente l'écart entre le taux sans risque (Risk-Free Rate) et le risque de défaut de l'emprunteur (exprimé en pourcentage). Si à la maturité du prêt le Credit Spread est supérieur à ce qui a été convenu au début, le vendeur du contrat (la banque) reçoit de la contrepartie (compagnie d'assurance, Hedge Fund, ) des intérêts ; dans le cas contraire, c'est la banque qui paiera des intérêts à la contrepartie. [...]
[...] Le modèle Moody's K.M.V se base sur des suppositions qui considèrent les prêts comme des options. Afin d'illustrer cette approche, nous présentons l'exemple suivant : Le graphique suivant présente le profil de remboursement d'une dette pour un prêteur (une banque par exemple). Nous assumons qu'il s'agit d'un prêt d'un an et que le montant est emprunté. Les formules d'options modélisent les emprunts comme des bonds. Durant l'année, l'entreprise qui a emprunté le montant investit dans plusieurs projets ou actifs. Nous supposons que la valeur de marché des actifs de cette entreprise est OA2. [...]
[...] Les principaux indicateurs de mesure du risque de crédit sont les suivants : 3.1 - La probabilité de défaut (PD). Il s'agit de la probabilité qu'un emprunteur ne puisse pas rembourser une partie ou la totalité de son prêt. En général, plus celle-ci est élevée, plus la banque le soumettra à un taux d'intérêt élevé. Ce premier composant des modèles de mesure du risque de crédit comporte 2 éléments : le premier est un système de notation de la qualité créditrice de chaque emprunteur ; le second, est une matrice de transition expliquant la migration de chaque emprunteur à travers différentes notations (incluant celle de défaut) au fil d'une période précise.» (Lowe : 2002) - La corrélation des probabilités de défaut entre emprunteurs. [...]
[...] L'objectif de ces accords est d'assurer que les institutions financières ont suffisamment de réserves de capital pour absorber des pertes inattendues[5]. Bien que peu connus en dehors du monde financier, les accords de Bâle sont décrits par les spécialistes comme la colonne vertébrale du système financier mondial. Lorsqu'une grande banque fait faillite, des troubles systémiques peuvent apparaître ; il est donc primordial d'avoir un système régulant les niveaux de capital des banques - Les normes de Bâle I. Publiées en 1988, il s'agit d'un ensemble de règles qui établissent les niveaux de capitaux minimaux des institutions financières afin de réduire le risque de crédit. [...]
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