Gouvernance, politique, dividendes, cas, entreprises tunisiennes côtés, Tunisie, Afrique du Nord
La politique de dividendes est l'une des principales décisions au sein de la firme puisqu'elle traduit en termes monétaires sa capacité à créer de la valeur et à la répartir (Cobbaut, 1997). Le dividende est une composante fondamentale de la rentabilité qui permet d'une part de véhiculer l'information entre les dirigeants, et les différents partenaires de l'entreprise (Bellalah, 2000). D'autre part, il permet de fidéliser les actionnaires qui s'intéressent à un revenu élevé. En effet, quoique pour la firme, la distribution de dividendes est une ponction sur sa liquidité et une réduction de sa capacité d'autofinancement et de ses facultés de remboursement d'emprunts, elle est aussi un moyen de récompenser la fidélité des actionnaires, de contribuer au maintien du cours et, par là-même, de réaliser ultérieurement un appel de fonds sur le marché financier dans de bonnes conditions en ayant fait la preuve que les intérêts des actionnaires étaient respectés (Charreaux, 1989).
Nombreuses recherches ont été élaborées pour l'étude du comportement de la firme dans un contexte financier tel que celui de versement de dividendes. Les diverses approches dessinent un champ d'étude très vaste. Dans ce champ, le concept de gouvernement d'entreprise, hérité de la théorie d'agence et celle des coûts de transaction, s'avère important dans la politique de distribution des dividendes. Si en effet, la gouvernance de l'entreprise est centrale pour la compréhension de nombreux mécanismes économiques et financiers, elle s'est surtout développée avec la séparation de la propriété et du pouvoir au sein des firmes (Berle et Means, 1932). Les dirigeants ont pour objectif la maximisation de leur propre utilité au lieu de rechercher la maximisation de la richesse de la firme. La relation d'agence entre les dirigeants et les actionnaires qui constituent une illustration de la nature de ces contrats, peut donner lieu à des conflits d'intérêts générateurs de coûts (Jensen, 1986).
Le système de gouvernance d'une entreprise est mis en place afin de réduire l'opportunisme managérial et protéger les intérêts des actionnaires. Il regroupe selon (Charreaux, 1997) l'ensemble des mécanismes organisationnels qui ont pour effet de délimiter les pouvoirs et d'influencer la décision des dirigeants, autrement dit qui gouvernent leur conduite et réduisent leur espace discrétionnaire. (...)
[...] 5-68. Marché, 29. Djelassi. M (2004), Les conséquences des réformes financières sur l'intermédiation bancaire en Tunisie”, Document de recherche, 2004-03. Draief. S (2003) «Décision financière, structure de propriété et performance de la firme Easterbrook, Frank H. (1984), Agency-Cost Explanations of Dividends”, American Economic Review 650-659. Farinha. [...]
[...] En outre, le règlement général de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis (BVMT), en exigeant certaines conditions pour l'admission des titres de capital dans le premier marché, joue un rôle de contrôle important. En tenant compte de ces différents éléments, notre problématique consiste à déterminer, dans le cadre de la théorie de gouvernance, l'impact des mécanismes de contrôle sur la politique de dividendes. Pour se faire, nous allons eu recours à un échantillon englobe 21 entreprises tunisiennes cotées ce pour une période d'étude allant de 2001 à 2004. [...]
[...] Ces restrictions sont utilisées par le préteur pour s'assurer que la société sera en mesure de rembourser la dette. (Neffati, 2000). Il est vraisemblable que la spécificité d'actifs des entreprises affecte les conflits entre les actionnaires et les créanciers. Eventuellement, les banques tunisiennes peuvent aussi privilégier ses clients avec lesquels elles nouent des relations de long terme. Ce comportement est envisageable puisque les créanciers acceptent aisément que les entreprises distribuent plus de dividendes quand leur niveau d'endettement augmente (Tasker, 2005).A cet égard, l'endettement constitue une contrainte lourde au payement de dividendes dans les entreprises Tunisiennes. [...]
[...] En réalisant des free-cash-flow relativement élevé, ce dernier, s'il n'est pas réinvesti dans des projets rentables pour l'entreprise, pourra être utilisé de façon opportuniste (Mollah et al 2000). L'actionnariat institutionnel ne présente pas un facteur explicatif du comportement des entreprises tunisiennes en matière de politique de dividende. En effet, avec un coefficient négatif et non significatif la variable confirme l'opinion d'Amihud et Murgia (1997) qui stipule que les actionnaires créanciers préfèrent un versement irrégulier en dividende ou même une diminution de taux de distribution. [...]
[...] Mauvaises allocations des ressources, stratégie non optimale. II faut noter également que les conflits entre dirigeants et actionnaires sont dépendants du degré de participation au capital des premiers. En effet, si le dirigeant ne détient pas la totalité du capital, il serait à son avantage de transférer une partie des richesses pour ses satisfactions personnelles dans la mesure où le coût de cette opération serait supporté par l'ensemble des actionnaires, seule une quote-part de la charge reviendrait au dirigeant (Jensen et Smith, 1985). [...]
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