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Notre étude s'intéresse à l'impact potentiel qu'a eu la grippe A H1N1 de 2009 sur les groupes pharmaceutiques Sanofi Aventis, Baxter, GlaxoSmithKline et Novartis (les principaux fabricants de vaccins). Ces derniers mois ont été marqués par un contexte de forte incertitude dans le milieu sanitaire. L'apparition de la grippe H1N1, dite grippe « porcine », au Mexique entre mars et avril 2009 a entraîné un mouvement mondial de panique. Celle-ci a très vite été accentuée par sa rapidité de propagation.
Dès le 25 avril 2009, les autorités sanitaires américaines confirment l'apparition du virus sur le sol américain. Le lendemain c'est au tour du Canada d'être touché par la grippe H1N1. En moins d'une semaine le virus est présent dans tous les pays du globe. Le 29 avril, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) relève son niveau d'alerte pandémique à 5 sur une échelle de 0 à 6.
La directrice générale de l'OMS annonce que la pandémie est désormais "imminente". Il faudra attendre le 11 juin, pour que l'OMS passe au niveau 6 et parle de pandémie mondiale. Bien que la grippe H1N1 se soit propagée de manière fulgurante, d'après les économistes l'impact économique de cette dernière semble rester relativement limitée. Cependant, elle est encore trop récente pour que des études pertinentes voient le jour.
Nous pouvons néanmoins émettre quelques hypothèses en la corrélant à d'autres pandémies de ce type, telle que la grippe espagnole ou le SRAS. La grippe espagnole est apparue en 1918 et aurait tué environ 40 millions de personnes, soit 2 % de la population mondiale de l'époque. Son impact sur l'économie mondiale aurait du être importante, pourtant selon une récente étude du Ministère des Finances canadiennes, elle n'aurait entrainé qu'une perte annuelle de l'ordre de 0.4% du PIB. Si on prend l'exemple du SRAS, ou Syndrome Respiratoire Aigu Sévère, c'est la première maladie grave et transmissible à émerger en ce début de XXIe siècle.
L'épidémie, partie de Chine fin 2002, a éclaté au niveau mondial en 2003 avec plus de 8000 cas et près de 800 morts, elle aurait coûté 20 milliards aux pays d'Asie en terme de PIB et se serait soldée par des dépenses générales et des pertes commerciales d'un montant de 60 milliards, selon des estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) datant de 2007.
Il est donc difficile de prévoir l'impact d'une pandémie telle que la grippe H1N1 sur l'économie d'un pays, ou tout simplement mondiale. Les seuls indicateurs fiables sont les estimations chiffrées, faites après l'apparition d'un virus tel que le SRAS, qui donnent des ordres de grandeur. Comme on peut le constater, l'OMS tente de fournir des données chiffrées afin d'informer la population de l'évolution, ainsi que des conséquences d'une telle pandémie.
C'est pourquoi notre étude va se concentrer sur l'impact potentiel de la grippe A H1N1 sur les laboratoires pharmaceutiques. Sont-ils les grands gagnants de ce type de crise ? Est-ce que leurs cours boursiers ont été influencés de quelques manières ? Ou encore, y a-t-il des rendements anormaux observés ?
Nous avons pu remarquer par le passé que des événements, à différentes échelles, pouvaient avoir un impact ou non sur les marchés financiers. Cela est dû en partie à l'émission d'informations. L'OMS en temps de crise sanitaire devient l'autorité directrice et coordinatrice. Ce rôle la met sous « les feux de la rampe » et chacune de ses annonces est écoutée avec attention, et surtout interprétée par les investisseurs.
Le développement des systèmes d'information sur le marché boursier fait que de nos jours l'ensemble des intervenants dispose, à peu près, en même temps des nouvelles données et que les réactions des opérateurs se font dans un délai très réduit. Cela provoque des effets de réaction collective plus rapides et plus vastes.
Afin d'étudier un quelconque impact sur les cours boursiers des laboratoires pharmaceutiques, il convient de sélectionner la bonne méthode. Pour cela, nous allons utiliser la méthodologie des études d'évènements.
[...] Site Web de GlaxoSmithKline, http://www.gsk.com Site Web de Novartis, http://www.novartis.com 18 On note ainsi que ces quatre groupes sont les principaux acteurs du secteur pharmaceutique. Leurs chiffres d'affaires et les investissements réalisés en recherche et développement montrent aussi à quel point ces groupes sont soucieux des enjeux médicaux. La première question que l'on peut se poser alors est : est-ce que cette grippe A de type H1N1 a été bénéfique pour ces groupes ? Nous pouvons y voir deux éléments de réponse dans cette question. Tout d'abord et bien évidemment le plus simple, il s'agit des résultats financiers trimestriels de ces groupes. [...]
[...] L'annexe 2 donne un aperçu de ces phases d'alertes. De manière plus générale, nous pouvons synthétiser l'ensemble de ses activités en six points : 12 Promouvoir le développement Favoriser la sécurité sanitaire Site Web de l'OMS, http://www.who.int/about/fr 19 Exploiter la recherche, l'information et les données factuelles Renforcer les partenariats Améliorer la performance Pour la grippe A H1N1, l'OMS a très vite pris en charge ce dossier afin de pallier à n'importe quelles éventualités. Les différents niveaux d'alertes représentés en annexe sont rapidement montés passant du niveau 3 à 6 en quelques mois. [...]
[...] Tableau 1 Rentabilités Anormales des laboratoires pharmaceutiques. Firme Date AR Baxter 11/06/ Novartis 11/06/ GlaxoSmithKline 11/06/ Sanofi Pasteur 11/06/ Nous pouvons observer 4 rentabilités anormales positives émises par les entreprises à la date du 11 Juin 2009. Pour les quatre firmes, la rentabilité anormale moyenne est de 1,88%. En ce qui concerne la rentabilité anormale cumulée des quatre firmes sur deux journées (CAR les résultats sont en hausse avec une rentabilité anormale cumulée moyenne de 2,92%. Tableau 2 Rentabilités Anormales cumulées sur deux jours (CAR Firme Date CAR Baxter 11/06/09 au 12/06/ Novartis 11/06/09 au 12/06/ GlaxoSmithKline 11/06/09 au 12/06/ Sanofi Pasteur 11/06/09 au 12/06/ En ce qui concerne la rentabilité anormale cumulée des quatre firmes sur trois journées (CAR le constat est le même avec une rentabilité anormale cumulée moyenne de 1,42%. [...]
[...] Elle va estimer l'impact d'une annonce de l'OMS sur la valeur des laboratoires pharmaceutiques, c'est à dire le changement de rentabilité à la date de l'annonce. Pour cela nous avons utilisé des données de prix journalières récupérées sur Bloomberg terminal. Pour chacun des titres utilisés, nous avons pris l'indice de marché correspondant : Novartis et Baxter sont cotés sur le NYSE, donc nous avons choisi Le S&P 500 (SPX) qui est un indice boursier basé sur 500 grandes sociétés cotées sur les bourses américaines Modèle d'Equilibre Des Actifs Financiers 30 GSK est coté à la Bourse de Londres, le choix s'est donc porté sur l'indice FTSE 100, qui est un indice boursier compilé des 100 premières sociétés britanniques capitalisées cotées à la Bourse de Londres. [...]
[...] Veuillez trouver ici l'expression de notre profonde reconnaissance. - À nos professeurs de l'École de Management de Strasbourg : Nous avons bénéficié de vos enseignements pendant deux années et nous vous en remercions. Nous tenons à remercier tout particulièrement M. Godlewski pour sa précieuse aide lors de la récolte des données boursières. - À nos différents professeurs de BTS Commerce International SaintMarc de Lyon et de CPGE du Lycée Le Verrier à Saint-Lô, pour la qualité de leur enseignement sans laquelle nous n'aurions pu intégrer l'École de Management de Strasbourg. [...]
Référence bibliographique
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