Depuis quelques années, les Hedge Funds ont pris de l'ampleur dans l'économie du fait de l'augmentation
considérable des actifs sous gestion. Ils ont aussi fait la une de certains journaux du fait de leur réputation sulfureuse mais aussi pour leur prétendue implication dans plusieurs crises financières qui ont frappé l'économie depuis la fin du XXème siècle.
Notre étude se concentre particulièrement sur les performances et risques encourus par les gérants de Hedge Funds. Or, les spécialistes des Hedge Funds ainsi que les fournisseurs de données ont leur propre évaluation selon les types de stratégies dont ils relèvent les statistiques. A partir d'une amplitude de sources, nous devons sélectionner les données sur les stratégies les plus « représentatives des Hedge Funds», c'est-à-dire non seulement les plus utilisées mais aussi celles ayant une définition communément admise par l'ensemble des fournisseurs de données. En effet, une stratégie peut différer légèrement selon la façon dont elle est appliquée, d'où des définitions
et surtout des résultats parfois très variables.
[...] La plus mauvaise année a été sans conteste l'année 2003, période de forte reprise économique où cette stratégie a été clairement en difficulté, elle a cédé au total. Face aux différents benchmarks, la stratégie spécialisée dans la vente à découvert a su se démarquer négativement. Nous observons notamment que son évolution semble assez contraire à l'évolution de l'indice action. Son évolution est également la seule à ne pas créer de la valeur. En cours des années 1995 à 1998, c'est le seul indice qui a offert des rendements annuels négatifs ou nuls. [...]
[...] On peut qualifier ces stratégies d'agressives puisque la recherche du rendement semble être un élément prioritaire, quitte à laisser un peu plus de flexibilité sur le contrôle du risque, et donc d'accepter une volatilité proche du niveau du marché action. Un autre groupe composé des stratégies Relative Value Arbitrage Multi-Strategy Convertible Arbitrage Risk Arbitrage Fund of Funds (FOF) et Fixed Income Arbitrage (FIA) se situe autour d'un niveau de volatilité de et d'un rendement annualisé de à 10%. Ce regroupement est essentiellement composé de stratégies non directionnelles (arbitrage) mais aussi des deux stratégies multiples (FOF & MS). [...]
[...] La lecture de ce graphique nous montre également qu'il n'y a pas eu d'écart exceptionnel en 1998 comme c'est le cas pour certaines autres stratégies de Hedge Funds. Au contraire, la stratégie a eu un rendement positif lors de cette période critique pour les autres stratégies. Le graphique représentant les niveaux de Drawdown indique une fois de plus que cette stratégie est restée très irrégulière sur la période. L'indice CTA a notamment perdu du terrain entre 1995 et 1996 en atteignant une baisse de par rapport au plus haut précédent. [...]
[...] La volatilité globalement subie est donc néfaste pour les fonds gérés en Fixed Income Arbitrage . Soulignons que cette stratégie est presque totalement décorrélée des marchés actions et obligataire du fait de la nature même de ses opérations (l'arbitrage s'opérant sur des positions ponctuelles ou sur le court terme, et non sur la durée). Enfin, il faut savoir que les opérations ne peuvent s'effectuer que sur des titres disponibles en abondance et surtout, facilement négociables. Lorsque cette absence de liquidité est inattendue et soudaine, parce que liée à une fuite vers la qualité, les dislocations des arbitrages peuvent devenir importantes et avoir un impact négatif sur le portefeuille, si le gérant n'a pas anticipé cette situation correctement. [...]
[...] Les fonds ayant adopté cette stratégie n'ont été aucunement affectés par l'éclatement de la bulle technologique. Cela est dû au fait que la stratégie employée ne cherche aucunement à profiter d'une évolution de cours mais plutôt à capter des éventuelles inefficiences de marché, en profitant de légers écarts de cours entre deux actifs étroitement liés. Les opérations ponctuelles sont dès lors exemptes de toute évolution pénalisante du cours. Il faut noter par ailleurs que l'indice sous-performe le CSFB/Tremont dès 2003, pour atteindre -12,53% en 2007. [...]
Référence bibliographique
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