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Les années 1990 ont été marquées au Cameroun par la réforme de la politique monétaire, à la suite de la crise économique et financière des années 1980. La réforme de la politique monétaire a conduit à la libéralisation des taux d'intérêt, ce qui se traduit notamment au niveau des conditions de banque par l'introduction d'une marge de taux dans la structure des taux débiteurs des banques. En matière de tarification bancaire, la marge de taux est destinée notamment à couvrir le coût du risque de défaut et à permettre aux banques de dégager des profits sur les crédits octroyés. Dans la mesure où le risque de défaut est jugé très élevé au Cameroun, il s'agit de déterminer la relation entre les marges de taux bancaires et le coût du risque de défaut. Sur la base des données individuelles de deux banques commerciales, cette étude montre que les marges de taux des banques au Cameroun ne sont pas déterminées par le coût du risque de défaut, ce qui peut s'expliquer par les méthodes de tarification des banques, le mode actuel de provisionnement des créances douteuses, les carences de la comptabilité analytique des banques, la subvention croisée des revenus des crédits et des services, et la concurrence bancaire sur le segment des grandes entreprises.
[...] Il s'agit d'abord des provisions pour créances douteuses. Dans la littérature, les provisions pour créances douteuses représentent le coût du risque de défaut (Lamarque, 2008). Il s'agit des pertes en capital et en intérêts, tant effectives que potentielles, liées à la détention d'un portefeuille de crédits. Les chiffres relatifs aux provisions pour créances douteuses des banques proviennent du système de Collecte, d'Exploitation et de Restitution aux Banques des États Réglementaires (CERBER) de la COBAC. Il s'agit ensuite des marges de taux des banques. [...]
[...] Le point fort de la réforme est la mise en place de l'appréciation du risque de défaut par la Notation Interne ; - Le second Pilier vise à amener une surveillance prudentielle accrue où un organisme de contrôle devra vérifier l'adéquation entre les risques des banques et la mesure qui pourra en être faite. Il comporte aussi l'analyse par la banque de ses risques non couverts par le premier pilier et le calcul de ses besoins de fonds propres au titre du capital économique[19]. [...]
[...] Il se crée un décalage entre les sommes prêtées et les sommes disponibles (dépôts). Lorsque ces dernières sont insuffisantes, on parle de manque de liquidités. Le risque de prix Le risque de prix concerne à la fois les taux d'intérêt, les taux de change, la valeur des actions et celle des matières premières. On les qualifie généralement de risques de marché. Le risque de taux est celui que fait courir au porteur d'une créance ou d'une dette l'évolution ultérieure des taux[16]. [...]
[...] Le Comité de Bâle, dans son second document consultatif (Bâle considère qu'un débiteur est en défaut lorsque l'un ou plusieurs des événements suivants est constaté : L'emprunteur ne remboursera vraisemblablement pas en totalité ses dettes (principal, intérêts et commissions) ; une perte portant sur l'une de ses facilités est constatée : Comptabilisation d'une perte, restructuration de détresse impliquant une réduction ou un rééchelonnement du principal, des intérêts ou des commissions ; L'emprunteur est en défaut de paiement depuis quatre-vingt dix jours sur l'un de ses crédits ; L'emprunteur est en faillite juridique. Le risque de liquidité Le risque de liquidité se caractérise par l'incapacité de la banque à rembourser ses dettes à court terme parce que les actifs qu'elle détient sont à plus long terme. Il provient de son rôle de transformation. [...]
[...] Section I : Le coût du risque La banque est souvent présentée comme un portefeuille de risques (Lamarque, 2003). En effet, les risques sont une réalité inhérente aux types de produits qu'elle propose et à la matière qu'elle manipule : l'argent. Le principal impact des risques est de provoquer des pertes pour les banques, soit au travers d'une diminution du Produit Net Bancaire, soit au travers d'une augmentation des charges : coûts de réparation, de maintenance, dédommagements, sanctions financières ou provisions. [...]
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