Interdiction, vente à découvert, protection, spirale baissière, marchés financiers, spéculation, chute des indices, Lehman Brothers, HBOS, Lloyds TSB, short selling, cotation, emprunt de titres, prêt de titres
De nombreux pays, notamment la Grande-Bretagne, l'Allemagne, les Pays-Bas, la France ont pris des mesures afin de limiter voire interdire la vente à découvert. Au vu des nombreuses turbulences que subissent les marchés financiers, ils prennent le partie de faire la guerre à la vente à découvert et donc à la spéculation, devenue le mouton noir des marchés. Cette décision prise par tous les pays en septembre 2008 montre une volonté globale de réduire la chute des indices, après être passé au bord d'une crise systémique.
Comme nous le verrons dans les différentes parties de ce devoir, cette pratique a été instaurée afin d'obtenir une plus grande efficience des marchés mais s'est révélée être, dans des périodes de tension, un instrument pouvant entraîner une spirale baissière en donnant des informations fausses ou trompeuses sur le cours de certains titres.
Les détracteurs de la vente à découvert l'accusent d'avoir précipité la baisse des marchés, et même d'être responsable de la faillite de banque américaine Lehman Brothers et de la banque britannique HBOS, qui a dû se vendre à sa concurrente Lloyds TSB. Avant la mise en place par les autorités des marchés financiers d'une interdiction officielle de vente à découvert sur notamment les titres financiers, plus sensibles aux variations, les brokers avaient déjà commencé à blacklister certains titres, tels Klépierre et Unibazil-Rodamco chez Boursorama, par exemple.
Le but de ce devoir va être de répondre à deux questions majeures :
Cette mesure prise par l'ensemble des pays a-t-elle vraiment permis de réduire les rendements négatifs des actions interdites à la vente ?
Quelles sont les conséquences d'une interdiction de vente sur un titre ?
[...] Les impacts du short selling Les interventions de régulations peuvent s'avérer justifiées sur les bases de tensions sur les marchés et s'ils délivrent des bénéfices aux marchés. La vente à découvert est une technique assez controversée dans les marchés baissiers. Néanmoins, les théories économiques et les études empiriques ont démontré que la vente à découvert contribue à l'efficience des marchés financiers. Les autorités financières internationales sont en accord avec cette opinion et considèrent le short selling comme une technique normale d'investissement dans des conditions normales de marchés. [...]
[...] Plus généralement, le manque d'informations sur les intentions et les raisons d'achat et de vente sont un élément fondamental des marchés sachant que l'information est financièrement chère à obtenir. Avec une transparence complète, les investisseurs auraient moins de motivations à glaner de nouvelles informations, car ils n'auraient pas de compensation pour les ressources qu'ils pourraient obtenir. Il n'est pas clair que le manque de transparence sur le niveau de vente à découvert ainsi que sur l'identité des vendeurs donnent de raisons suffisantes à des crises sur les marchés. [...]
[...] De plus, le risque dépend en grande partie de la volonté du prêteur de prendre des risques justement. Si ce dernier accepte du collateral plus large que les obligations du G10 ou s'il programme un réinvestissement du cash afin d'obtenir une rémunération supérieure, il est évident qu'il supporte un risque plus élevé qu'un prêteur plus restrictif. Ensuite, le risque principal est le risque de crédit ou de contrepartie, c.- à-d. le risque que l'emprunteur ne retourne pas la totalité des titres empruntés ni à l'échéance ni par la suite. [...]
[...] Cette nouvelle mesure a donc plus un effet sur l'efficience des marchés que sur les retours négatifs. Reste à savoir maintenant, si l'ensemble des acteurs, notamment les hedge funds et les money managers, vont remplir ses obligations et si ces informations vont réellement permettre une meilleure circulation des titres, des défauts de settlement plus rares et une liquidité plus accrue. De futures réunions de la SEC devraient donner de plus amples informations sur les conditions à remplir (titres empruntés préalablement à la vente, par exemple) et comptes à rendre auprès des régulateurs. [...]
[...] Le marché du prêt/emprunt est un élément important de la réduction des cycles de règlement livraison ainsi que de l'évitement de l'échec du settlement. Deuxièmement, il peut être utilisé dans le cadre de deals de financement, en particulier sur les marchés d'emprunt des obligations d'Etats du G10. Par exemple, un emprunteur d'Obligation d'Etat contre des titres ou des obligations corporate de haute qualité, à l'intention d'utiliser ces obligations pour lever du cash sur le marché du repos des obligations d'Etat. [...]
Référence bibliographique
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