Après des années de croissance exponentielle le Private Equity est devenu aujourd'hui un acteur incontournable des économies occidentales. Cette industrie est désormais considérée auprès des investisseurs comme une classe d'actif à part entière. Véritable moteur du marché des fusions acquisitions, le Private Equity joue également un rôle économique et social considérable au sein des pays où son activité est forte.
Discret depuis sa création il y a 30 ans, le Private Equity s'est fait connaître du grand public que très récemment avec des opérations de grande ampleur et très médiatisées. La réunion simultanée de nombreux facteurs conjoncturels et structurels ont permis à cette industrie d'enregistrer une croissance fulgurante ainsi que d'une rentabilité très attrayante.
Les entreprises du Private Equity ont suivi la vague de 2000 sur les valeurs technologiques en investissant massivement sur des entreprises en phase de création et de développement. Aujourd'hui ce sont les opérations de LBO qui ont le vent en poupe et qui posent le plus d'interrogations, c'est pourquoi cette thèse se concentrera plus sur cette activité.
Cependant cette industrie est aujourd'hui dans la ligne de mire des observateurs du marché avec à la récente crise sur le marché du crédit. Elle est considérée par beaucoup comme étant en haut de cycle et au bord d'un retournement.
L'étude approfondie du marché du capital investissement permettra donc d'analyser les facteurs de risque de cette industrie afin de savoir si la forte progression de ces dernières années a créé une bulle sur le secteur ou non.
Nous allons étudier dans une première partie les caractéristiques du Private Equity afin de bien comprendre son fonctionnement et ses atouts. Ensuite, dans une seconde partie nous analyserons le marché afin de voir les catalyseurs d'une telle croissance. Enfin, dans une dernière partie nous passerons en revue les points sensibles de cette industrie et leurs conséquences pour nous permettre d'évaluer l'ampleur et les probabilités de ces risques.
[...] Près des de cette croissance sont liés à la croissance de l'effectif, le reste à la productivité. Les entreprises qui comptent un fonds de LBO à leur capital ont connu une croissance moyenne annuelle de leur effectif de contre moins d'un pourcent pour la moyenne française ou les entreprises du CAC40 et cette croissance n'est pas la résultante de rachat d'entreprise puisse la croissance organique représente 78% de cette augmentation. Les entreprises du capital investissement mettent un point d'honneur à faire participer les dirigeants et les employés dans le capital de l'entreprise. [...]
[...] Entre et entreprises devraient changer de mains dans les 10 prochaines années. Le troisième facteur est lié à la volonté de la part de nombreuses entreprises cotées de sortir de la bourse et les causes sont nombreuses. Aux Etats-Unis, l'affaire Enron (entre autres), a amené le régulateur boursier américain à imposer des règles plus strictes au niveau de la transparence d'informations et de la gouvernance d'entreprise. De nombreux groupes sont sorties de la cote suite à cette reforme sur la comptabilité des sociétés cotées et sur la protection des investisseurs, connu sous le nom de loi Sarbanes-Oxley. [...]
[...] Ils devraient réinvestir progressivement sur le marché du haut rendement en fonction de l'évolution du climat de confiance sur les marchés. Les rendements des fonds de Private Equity seront dans tous les cas impactés par cette crise mais partant d'un niveau assez élevé, ils devraient continuer à attirer les investisseurs. Certains fonds qui ont été plutôt fourmi que cigale ont encore des liquidités importantes pour continuer à saisir des opportunités d'acquisition. On peut noter par exemple Eurazeo qui a les capacités de présenter un dossier solide pour une offre éventuelle sur Vivendi Environnement Risque de bulle sur les opérations à effet de levier Le Private Equity qui se concentrait principalement sur le marché des PME non cotés s'est rapidement tourné sur des opérations de grande taille. [...]
[...] Sur le long terme le Private Equity offre un taux de rendement de soit un chiffre nettement supérieur aux de rendements annuels générés par l'indice Morgan Stanley Euro Equity Index[23]. Sur les 15 dernières années, le capital investissement a rapporté près de 450 milliards de dollars aux investisseurs mais les 20% des fonds les plus performants ont réalisé 80% de la performance. Parmi les plus gros fonds, Blackstone, KKR et Permira auraient redistribué plus de 100 milliards d'euros[24] (130 milliards de dollars) pour la période 1990-2005. [...]
[...] Lieu : Salons Hoche 9 avenue Hoche 75008 Paris Références Rating Private Equity Transaction - Christina Padgett Moody's 2007 Capital Risque - Frédéric MASCRÉ, Geoffroy Dubus, Jean-Sébastien Lantz, Yvan-Michel Ehkirch, Philippe Crochet AFIC 2006 Banque de France Revue de la stabilité financière 9 Décembre 2006 Le capital investissement en Europe : quelle physionomie à terme pour ce marché en croissance accélérée ? Fabrice PANSARD AMF Juillet 2007 The Performance of Private Equity Funds Ludovic Phalippou and Oliver Gottschalg Avril 2007 Large Banks And Private Equity-Sponsored Leveraged Buyouts In The ECB Avril 2007 Private equity in the public eye Apax Partners 2007 Observatoires Du LBO Secondaire OFI Private Equity 2006 Report of the Alternative Investment Expert Group : Developing European Private Equity Association of Investment Trust Companies 2006 L'Agefi (quotidien et hebdo), Les Echos, La Tribune 2007 Ces fonds ne sont pas fermés au public mais le ticket d'entré pour un FCPR peut représenter un engagement très important (de l'ordre de euros) donc seuls les particuliers aisés sont concernés par ce type de fond. [...]
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