La littérature de gestion est une grande consommatrice du terme « risque ». Utilisé dans de nombreux contextes à des fins théoriques et méthodologiques très différentes, des divergences importantes sur la signification exacte de ce terme sont apparues. Il en résulte qu'il est toujours aussi difficile de donner une réponse précise à une question apparemment simple: « qu'est-ce que le risque exactement? ». Le débat sur la définition et la mesure du risque est en effet loin d'être clos (Lacoste, 1997).
En économie financière, la notion de risque est très proche de celle d'incertitude. Une situation risquée est « une situation dont l'issue n'est pas totalement maîtrisée par son initiateur et qui peut en conséquence réserver des surprises fâcheuses tout autant que plaisantes (Raimbourg, 2001, p. 827). Plus précisément, les deux concepts de risque développés dans la littérature financière sont le concept de variabilité des rendements (Markowitz, 1952) et le concept de risque de ruine (Roy, 1952)1. La théorie moderne du portefeuille, introduite par H. Markowitz en 1952, utilise un indicateur de dispersion (.la variance) des rendements autour du rendement moyen ou rendement espéré pour mesurer le risque associé à un titre ou à un portefeuille de titres. Le principe du risque de ruine consiste à minimiser la probabilité que le rendement final d'un portefeuille soit inférieur ou égal à un niveau pré-spécifié qualifié de « catastrophique ». De plus, il est également possible d'apprécier le risque d'un actif financier en utilisant le coefficient bêta du CA.PM, qui mesure le degré de sensibilité du rendement d'un titre aux mouvements du marché. (Approche classique de gestion des risques).
Cependant ; au cours de ces dernières années, il s'est développé de nouvelles techniques de gestion des risques. La « value at risk » (VAR), l'un des outils les plus courants et les plus fondamentaux de mesure du risque financier, permet d'estimer la perte potentielle maximale qu'est susceptible d'encourir un portefeuille pour une probabilité fixée. Elle est un outil très répandu dans les marchés financiers dû à sa quasi-nécessité réglementaire. (Approche moderne de gestion des risques).
Le travail ci-après, s'intéresse à la gestion des risques en Finance de Marché. Nous allons d'abord étudier son évolution et sa perception du risque de marché (chapitre 1). Par la suite, on essaiera de présenter la modélisation des risques suivant l'approche classique et moderne : VAR (chapitre 2) et enfin, nous présenterons les prolongements liés à la VAR (chapitre 3).
[...] Cette hypothèse est rarement exacte à moyen terme, ce qui explique que les professionnels recalculent fréquemment les bêtas. Avec : bêta du titre i Ri: le rendement du titre i Rm: le rendement du marché Cov(Ri, covariance entre Ri et Rm Var(Rm): variance de Rm. ( Evolution des rendements avec différents bêtas Pour un bêta supérieur à 1 les observations (sur les graphiques: les points) peuvent être représentées par une droite dont la pente est assez forte: les titres sont très sensibles aux mouvements du marché. [...]
[...] Dans une économie de marché, elle mesure en fait le risque de ce titre : plus un titre financier est risqué, plus son cours est volatil, et réciproquement. Le graphique ci-dessous l'évolution de deux titres fictifs, l'un très volatil et l'autre peu volatil. Ces deux titres valent 100 au départ à la fin, ont tous deux une moyenne arithmétique de 105,52. A partir de ces trois critères, ils sont identiques. Toutefois, on voit bien qu'ils sont différents puisqu'ils ont fluctué de manière totalement différente. [...]
[...] Le risque de change est, de tous les risques de marché, un des mieux identifiés, des plus simples à calculer et conséquemment un des mieux couvert. Il est directement lié à la position de change qui n'est rien d'autre que le stock de devises détenues ou dû à un instant donné, et au choix d'une devise de référence, en général la devise domestique pour l'établissement. Le risque de taux : Il survient dès qu'une personne morale ou privée est aussi emprunteuse ou prêteuse sur les marchés. [...]
[...] Le tableau suivant donne les pertes de chaque position dans chacun des 7 scénarios possibles avec les probabilités affectées à ces derniers. La VaR à 95% de chacune des positions est égale à puisque dans 97,5% des cas, la perte est nulle ou négative (gain). La somme des deux VaR est donc nulle. Cependant, la VaR à 95% du portefeuille global est égale à 6 puisqu'il y a de chances de perdre 6 6,5 en cas de très forte hausse ou baisse). [...]
[...] La corrélation historique simple où chaque observation passée pèse d'un poids égal dans le calcul, la moyenne mobile à poids exponentiels où une observation pèse d'un poids d'autant plus faible qu'elle est lointaine et les modèles GARCH (Generalized AutoRegressive Conditional Heteroscedasticity, cf. le chapitre XXX). Avec une durée de vie de l'option = 0,5 an 1 jour, soit 0,4973 ans. Des expressions analytiques de la moyenne, la variance, la skewness et la kurtosis de ΔV sont d'abord calculées à partir de (21). On cherche ensuite, dans une certaine classe de distributions assez large, par exemple les distributions de Johnson (qui englobe notamment les lois normales et log-normales), celle dont les quatre premiers moments correspondent le mieux à ces résultats. [...]
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