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La Révolution industrielle du XIXe va se révéler comme étant le prélude à l'émergence d'un nouveau système économique, le capitalisme. « deux traits fondamentaux le caractérisent : propriété privée des moyens de production et accumulation du capital grâce aux profits réalisés » .Ce nouveau système va profondément modifier l'économie, qui reposait alors sur le grand négoce maritime et colonial.
Le capitalisme se matérialise donc par la recherche permanente de profits dans le but d'accumuler indéfiniment du capital, ceci afin de développer les moyens de production et les profits futurs. Est apparu avec le capitalisme tout un ensemble de nouveaux préceptes, comme la rationalisation du travail et de la production. Ils vont alors entraîner une refonte de l'organisation du travail et des structures productives.
Le capitalisme va permettre aux nouveaux pays industrialisés de se développer rapidement et d'accroître leur richesse de manière conséquente, système qui prendra toute son ampleur avec l'apparition des introductions en bourse, qui permettront aux entreprises de se fournir facilement en capital.
Avec l'arrivée du capitalisme financier, la rentabilité a donc monopolisé l'attention des investisseurs financiers, au détriment du contrôle intrinsèque des sociétés. Ce capitalisme dominé par la finance de marché va déboucher sur de nombreux scandales entourant la gestion de grandes sociétés cotées, comme Enron aux États-Unis.
C'est donc parallèlement à ces crises que s'est développé une réflexion plus profonde sur la gouvernance d'entreprise. Les théoriciens ont essayé de trouver un modèle de gouvernance qui puisse offrir à l'entreprise l'organisation la plus efficiente pour maximiser la « création de valeur».
Est apparue alors une nouvelle conception du financement des entreprises : le private-equity. Il « rassemble les opérations d'investissement en fonds propres ou quasi-fonds propres dans des sociétés non cotées en Bourse, et ce, quel que soit leur stade de développement» . Ce nouveau mode de financement va, au-delà de ses propres caractéristiques, apporter un nouvel éclairage sur la gouvernance d'entreprise. C'est cette évolution de l'organe de décision qui va constituer l'enjeu principal du capitalisme financier du XXIe siècle.
Le « private-equity » va-t-il réellement s'imposer comme une alternative aux IPO, où répond-il à de manière conjoncturelle à des défaillances du capitalisme financier ? C'est la question que nous nous posons actuellement et à laquelle nous allons essayer de répondre. Au-delà de ce débat, il sera intéressant donc de découvrir quels vont être les apports du « private-equity » sur le capitalisme financier.
[...] De même, une entreprise pourra trouver dommageable que son titre évolue au gré des rumeurs, de prévisions économiques globales ou sectorielles ou de toutes autres informations ne se rapportant pas directement à l'entreprise, mais affectant significativement l'évolution du cours de son titre. La tendance générale du marché a un effet d'entraînement sur l'ensemble des actions quel que soit le mérite du dirigeant concerné. Sans doute, le cours d'une société qui se défend mieux que les autres se distingue, mais cela ne le prémunit pas contre une baisse générale ; inversement, une action pourra profiter d'une hausse générale malgré les médiocres performances des dirigeants. C'est ce constat qui montre l'inefficience du marché Boursier. [...]
[...] On va donc assister à l'émergence de la gestion collective. Les grands groupes cotés vont donc se retrouver massivement investis par des fonds d'épargne gérant une épargne collectivisée Pour François Morin ce saut a fait basculer l'économie française d'un modèle de détention des capitaux à un autre. Pour Jean Peyrelevade [1999], ce retour en force des actionnaires constitue un facteur prépondérant dans l'avènement du capitalisme puisqu'il va alors introduire l'idéologie de la valeur actionnariale Ce phénomène a été mesuré par de nombreuses études de l'OCDE, dont le tableau suivant provient (Tableau 1). [...]
[...] Source : Le capitalisme financier Laurent Batsch, Collection Repères Tableau 5 Comparaison des performances de Legrand et Schneider Electric Source : EXANE BNP Paribas, Legrand, repris par la lettre Vernimmen.net n°44 Tableau 6 Evolution du chiffre d'affaires et du Résultat d'exploitation de l'entreprise Frans Bonhomme, de 1998 à 2004 Source : la lettre Vernimmen.net n°45 Schéma 1 Evolution des indicateurs financiers Source : Finance d'entreprise (6ème édition), Pierre Vernimmen, Dalloz Schéma 2 Opérations de financement en private-equity et cycle de vie de l'entreprise Source : Capital-investissement Xerfi, janvier 2006 Annexe 1 Schéma 1 Evolution des indicateurs financiers Source : Finance d'entreprise (6ème édition), Pierre Vernimmen, Dalloz Schéma 2 Opérations de financement en private-equity et cycle de vie de l'entreprise Source : Capital-investissement Xerfi, janvier 2006 Annexe 2 Relation entre la performance des marchés financiers et le marché des IPO On va essayer de démontrer économétriquement la relation entre la performance des marchés financiers et le marché des introductions en bourse. Pour cela, on va estimer une régression de l'indice CAC40 sur le nombre d'introductions en Bourse en France, entre 1995 et 2004. Hypothèse = le CAC40 explique les variations du nombre d'introductions en bourse sur les marchés financiers. Source : Introduction en Bourse : une approche internationale et Yahoo ! finance Il semblerait qu'il y est une relation entre les deux courbes. [...]
[...] Ce qu'il l'est en revanche, c'est le poids que cette source de financement va prendre avec l'essor du capitalisme financier. Ainsi, l'accès facilité aux marchés va entraîner un développement rapide des introductions en bourse. Si le marché des IPO a pris une telle importance à partir des années 80, c'est dû au caractère particulier des titres boursiers, qui vont permettre à la fois la restructuration des entreprises que nous avions évoquées précédemment, mais également le financement d'acquisitions, permettant d'augmenter rapidement la création de valeur et la rentabilité des entreprises par l'intermédiaire de synergies opérationnelles, et satisfaire les actionnaires. [...]
[...] Marc Touati rejoint les propos de Jean-Paul Fitoussi et va même beaucoup plus loin. Pour lui, le LBO n'est donc pas un investissement, c'est uniquement un moyen de transmettre une entreprise et la hausse des taux d'intérêt ramènera la bourse à son rôle central. Nous ne sommes pas, toujours selon lui, face à un nouveau capitalisme. Il semble donc que les avis divergent quant à l'évolution du marché du private-equity. Si nous avons donc bien assisté à une substitution du marché des IPO par celui du LBO, celui-là ne serait donc pas durable, du moins à ces taux élevés de rendement, et compléterait donc pour l'instant des poches d'inefficiences laissées par les marchés financiers. [...]
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