Les chocs survenus sur le marché américain des prêts immobiliers « sub-prime » au cours des six derniers mois ont mis sur le devant de la scène les techniques de titrisation. La crise s'est notamment répercutée sur le secteur de la gestion collective et plus particulièrement sur le segment des fonds monétaires dynamiques. Mon stage s'étant déroulé au sein d'une société de multigestion (Asset Allocation Advisors) tout au long des six derniers mois, j'ai pu apprécier toute l'ampleur de cette crise ainsi que les mécanismes financiers mis en oeuvre.
L'année 2006 a marqué des records de titrisation et ce, quels que soient les produits. Cela s'explique par un contexte macroéconomique favorable ; un niveau de liquidité élevé sur les marchés et une faiblesse des taux longs. Plusieurs facteurs laissaient penser début 2007 que cette tendance allait se confirmer à long terme ; application de Bale II, croissance des opérations de LBO… En tant que technique financière de transfert du risque, la titrisation permet non seulement de redistribuer le risque mais également de le mutualiser sur le marché des capitaux, ce qui devrait à priori favoriser la stabilité financière. Pourtant, les techniques de titrisation sont depuis peu accusées d'avoir diffusé une crise circonscrite aux emprunteurs à risque aux Etats-Unis, à l'ensemble du système financier. En effet, la crise des « sub-prime » s'est déclarée avec le mécanisme de titrisation, les établissements de crédits ayant revendu le risque à l'ensemble du système financier mondial. Faut-il en conclure que la titrisation est source de déséquilibres du système financier ?
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[...] A plus long terme, l'ère de l'argent facile pour les opérations de financement à fort effet de levier pourrait véritablement être arrivée à son terme. Comme l'a reconnu le président de Blackstone, la porte aux larges opérations de LBO est probablement quasiment fermée pour un avenir prévisible tout au moins. L'impact sur les autres besoins de financement reste encore flou. Si les opérations de LBO avec un fort effet de levier vont certainement connaître une situation difficile, il est cependant beaucoup trop tôt pour savoir si les opérations de taille moyenne seront également affectées à long terme. [...]
[...] A l'inverse, les fonds de fonds multi- gérants disposent d'autant de dépositaires que de fonds composant le fonds de fonds. Ce qui induit souvent des dates de valorisation des fonds différentes. Cependant, ils sont plus flexibles que les fonds gérant de gérants pour lesquels la remise en cause et la ré-allocation des actifs est plus longue et plus délicate. En effet, les fonds de fonds sont caractérisés par une réactivité accrue grâce à la liquidité souvent quotidienne des véhicules dans lesquels ils investissent. [...]
[...] Impact de la crise sur le reste de l'économie . - 65 a. Conséquences pour le marché de l'immobilier américain . - 65 b. Conséquence pour l'économie américaine . - 66 c. Conséquences pour l'économie mondiale . - 67 d. La réaction des marchés financiers . [...]
[...] - 17 - PARTIE II : Sujet de réflexion Le mécanisme de titrisation est-il un facteur de stabilité financière ou au contraire de déséquilibre des marchés ? - 18 - Introduction Depuis la dernière crise immobilière qui remonte à plus de quinze ans, les Etats-Unis, comme beaucoup d'autres pays, ont profondément sophistiqué leur mode de financement et surtout de «portage du risque associé aux crédits hypothécaires. Ainsi les banques et les courtiers spécialistes du crédit immobilier se sont transformés en simples distributeurs de crédit. [...]
[...] Le schéma de mise en place d'une telle opération est le suivant : le cédant crée un véhicule ad hoc, un «Special Purpose Vehicle et lui vend un portefeuille d'actifs. Le SPV émet ensuite des titres afin de financer son acquisition. Ces titres sont "backés" par les actifs acquis précédemment. Dans la majorité des cas, le cédant souscrit à la tranche Equity d'émission du SPV afin de limiter le coût de l'opération, puisqu'étant la tranche la plus risquée, c'est aussi celle qui est le mieux rémunérée. [...]
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