Mémoire de Finance (Master 1) ayant pour sujet l'actualité financière et notamment la crise des subprimes. Ce mémoire comporte plusieurs graphes, illustrations et données chiffrés et il s'appuie en outre sur des références académiques.
[...] Les prêteurs espéraient qu'en cas de défaut de paiement, la vente du bien du client insolvable compte tenu de la hausse des prix de l'immobilier servirait de garantie au remboursement de prêt. Cette position ne peut expliquer à elle seule que leur aversion au risque ait autant diminué. En effet, les banquiers n'apprécient guère de saisir des biens immobiliers pour les revendre. Cela n'est pas leur activité et est coûteux en frais de gestion. Ils préfèrent de loin que leur clientèle honore sa dette. D'autre part en vertu des accords de Bâle Les banques auraient du augmenter leurs fonds propres compte tenu du profil de risque qu'elles prenaient. [...]
[...] Andrew Davidson, un consultant spécialisé dans les financements structurés, propose ainsi qu'un certificat d'origination soit délivré conjointement par le banquier originaire et le SIV pour garantir la qualité de leur signature. Ce certificat subsisterait alors même que la créance serait retitrisée et passerait dans d'autres mains. Ce label donnerait ainsi aux différents porteurs une information sur l'origine de la créance. Alex Pollock propose de son côté que les banques d'investissement qui structurent les opérations donnent leur garantie de la même façon que le font les agences fédérales. Je m'interroge sur cette proposition, ne conduirait-elle pas à alourdir le coût des opérations de structuration. [...]
[...] Tout le système a subit une crise de confiance. Des produits titrisés qui étaient de bonnes qualités ont vu leur valeur s'effondrer quand les investisseurs s'en sont dessaisis de peur de posséder dans leur portefeuille des crédits dits subprimes. Ce marché des créances titrisées s'est avéré aussi peu liquide. En effet les établissements désirant ce dessaisir de leurs titres n'ont pas réussit à trouver de possibles repreneurs (ce qui parait logique compte tenu de l'inquiétude qui pesait à cette époque sur la qualité de ces produits). [...]
[...] Cette solution n'envisage cependant pas l'aléa moral induit par l'opération de titrisation. L'aléa moral est en effet maximisé lorsque que l'on ne possède plus la créance. On est moins incité à se renseigner sur la solvabilité de l'emprunteur puisque l'on ne supporte plus le risque ou une partie seulement du risque. Les prêteurs ont même été encouragés dans ce sens par la norme comptable No 140 qui autorise en effet l'enregistrement d'un gain immédiat lors de la titrisation. Les caractéristiques des deux modèles de crédit Normalement, cet aléa moral est réduit par le rôle de garde-fou que joue les agences fédérales. [...]
[...] D'autres données montrent cette réduction de l'aversion au risque. Le spread des crédits subprimes à 30 ans sur les obligations d'état de même durée a baissé de 225 à 175 points de base entre 2001 et 2005. D'autre part une étude a montré que ce sont les ménages les moins solvables qui ont connu la hausse la plus forte de l'offre de crédit entre 2001 et 2005. Ainsi la grande majorité des nouveaux prêts contractés étaient de mauvaise qualité. Hors les taux de défaut se sont accumulés entre 2005 et 2007 consécutivement à la remontée des taux (juste avant la crise, le taux directeur de la FED s'établissait ainsi à plus de En effet, la majorité des prêts contractés aux USA se font sur la base d'un taux variable ou révisable. [...]
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