Les fonds d'investissements sont des acteurs de plus en plus présents sur le marché des acquisitions et au niveau de l'économie nationale. En 2005, ils ont investi dans plus de 1 200 entreprises pour un montant de plus de 8 milliards d'euros. De plus, la majorité des entreprises concernées par ces opérations de reprise en LBO ont des performances largement supérieures aux moyennes sectorielles nationales. Il est donc légitime de s'interroger sur les raisons de la montée en puissance de telles opérations ainsi que sur les fondements de leur succès.
[...] Facteurs Apparus en France au milieu des années 80, les LBO connaissent une forte croissance en raison de plusieurs facteurs favorables : Le nombre important de PME en phase de transmission : le nombre d'entreprises qui seront amenées à changer de main dans les 10 ans à venir est estimé à Cette tendance peut s'expliquer par le fait que de nombreux dirigeants arrivant à l'âge de la retraite trouvent difficilement un repreneur au sein de la famille La multiplication des restructurations structurelles de grands groupes avec notamment les nombreux recentrages des poids lourds de l'industrie et des services sur leur core business en cédant des filiales jugées non stratégiques (logique de spin off Suite au ralentissement économique ces dernières années, les grands groupes ont abandonné leurs politiques ambitieuses de croissance externe au profit d'un recyclage de leurs actifs non stratégiques en vue notamment de limiter leur endettement La forte baisse des taux d'intérêt facilitant le recours à la dette et donc la mise en place de montage LBO Le climat boursier morose ces 5 dernières années limitant les intentions d'entrée en bourse La législation européenne sur la concurrence limitant les possibilités de rachat d'entreprises par ses concurrents La baisse significative des multiples de valorisation La mise en place de politiques fiscales plus permissives Le professionnalisme croissant de la part des fonds LBO français ainsi que leur meilleur image auprès des dirigeants Les investisseurs en capital de même que les banquiers ont évolué. Ils sont désormais capables de financer des opérations de taille beaucoup plus significative comme en témoignent les dernières opérations réalisées. En revanche, ils sont plus regardants en ce qui concerne les conditions de réalisation de l'acquisition. [...]
[...] Plus les dirigeants ont de possibilité de faire de la rétention d'information, plus le CI va mettre en place des outils de contrôle pour limiter cet effet. Contrairement aux sociétés cotées, dont le capital est souvent diffus, les sociétés rachetées par les fonds d'investissement ont un actionnariat relativement concentré. Ce phénomène autorise les CI à exercer le niveau de contrôle qu'ils jugent nécessaire, en fonction du degré d'asymétrie informationnelle. Les nombreux échanges informels entre CI et dirigeants, qui ne se limitent pas à des rencontres trimestrielles lors des Conseils d'Administration favorisent également l'établissement d'un contrôle efficace par les CI. [...]
[...] Il agit lorsque la rentabilité économique d'un investissement est supérieure aux taux d'intérêts des emprunts. Ceci permet une augmentation de la valeur de l'entreprise sans apport supplémentaire de capital. Le taux de rentabilité du capital se définit selon la formule suivante : Rk = r + [ ( r i ) . D/K ] Avec Rk = taux de rentabilité du capital r = taux de rentabilité économique de l'entreprise i = taux d'intérêt D = montant des dettes de l'entreprise K = montant des capitaux propres de l'entreprise On constate donc que tant que r Rk augmente donc l'actionnaire a intérêt à recourir à la dette pour financer le développement de son entreprise. [...]
[...] Cependant, une autre alternative, le High Yield, se développe notamment avec l'apparition d'opérations d'envergure plus importante. Financement mezzanine : La dette mezzanine (de l'italien mezzo voulant dire au milieu) se situe au milieu des capitaux propres et de la dette senior pour les raisons suivantes : Son rang La dette mezzanine est subordonnée et s'intercale entre la dette senior et les fonds propres. Cette dette est qualifiée de créance de second rang et sa subordination par rapport à la dette senior est conventionnelle mais peut également être structurelle. [...]
[...] Si elles le sont, il saura plus facilement les justifier (ou les adapter) s'il maîtrise son sujet. La connaissance du secteur garantit enfin un accès plus direct à l'information. Lorsque le CI maîtrise la technique et les enjeux du secteur, il a moins de chance d'être pris en défaut par les dirigeants. En somme, l'asymétrie de l'information est naturellement réduite. Il existe donc une relation proportionnelle entre l'implication des CI et la nécessité d'avoir une connaissance approfondie du secteur. Dans le cas d'un LMBO par exemple, une connaissance limitée du secteur est moins déterminante, puisque le CI s'appuie davantage sur le management de l'entreprise rachetée. [...]
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