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« Un quart des banques de la zone euro prévoient de durcir leurs conditions de crédit aux entreprises au cours des prochains mois », c'est ce que révèle un article du Figaro.fr publié le 1er Février 2012. Selon cette même source, 35% des banques ont revu à la hausse leurs conditions de crédit aux entreprises au 4ème trimestre 2011 contre 16% dans une enquête faite sur le 3ème trimestre 2011.
Tout juste sortie de la crise financière des « subprimes » d'automne 2008 qui frappa l'ensemble des économies mondiales, le dernier semestre 2011 ne fût pas sans rebondissement. L'été 2011 a été le début pour le grand public et pour les marchés financiers de la crise de la dette souveraine dans laquelle sont encore englués une grande partie des pays du vieux continent.
Impacté également par les nouvelles exigences de Bâle 3 qui exige que les banques disposent de 9% de fond propre pour financer leurs emplois pondérés, le risque d'assèchement du crédit nourri de nombreuses inquiétudes avec le prolongement de la crise de la dette dans la zone euro.
Une chose est sure, le « crédit crunch » a été évité grâce à l'octroi de la Banque Centrale Européenne de 589 milliard de liquidité sur 3 ans aux banques commerciales.
Dans ce contexte morose, beaucoup s'interroge actuellement sur la capacité des banques à soutenir l'économie tout en limitant leurs engagements. C'est pourquoi nous nous intéresserons tout au long de ce mémoire au financement à court terme des entreprises et plus particulièrement aux différents outils de mobilisation du poste client en phase de croissance du chiffre d'affaire. En effet, la mobilisation du poste client constitue un axe stratégique majeur pour les banques dans leurs rôles de financement de l'économie. Cette technique permet aux banques de répondre aux problématiques de financement court terme de leurs clients, de développer leurs PNB tout en sécurisant leurs interventions.
Avant tout développement, il convient de distinguer le financement du cycle d'exploitation et le financement du cycle d'exploitation par la mobilisation du poste client. En effet, la mobilisation du poste client est l'une des composantes des différentes techniques de financement du cycle d'exploitation. Parmi les autres moyens de financement du cycle d'exploitation, il existe : le découvert, la facilité temporaire de trésorerie, le crédit de campagne ainsi que les engagements par signatures. Nous développerons succinctement ces différentes techniques de financement court terme alternative à la mobilisation du poste client en fin de mémoire (...)
[...] Le client trouve ici un moyen de financer son besoin d'exploitation dont le circuit est facilité, en effet la mobilisation y est plus rapide et le client n'a pas besoin d'attendre le retour des traites signées. Aussi l'escompte bancaire rencontre un inconvénient qui réside dans la pratique des virements qui se généralisent notamment dans les grands groupes. Il n'y aura donc pas de traite à signer et l'escompte d'effet de commerce sera impossible. La loi Dailly permettant de financer sur facture et non sur traite signé répondra au besoin des clients qui se font payer par virement. [...]
[...] En effet, cette sous-traitance du poste client permet à une entreprise d'économiser les frais de gestion liés au traitement, mise en paiement et recouvrement des factures. Le personnel ainsi libéré de ces tâches peut donc être transféré sur d'autres fonctions génératrices de valeur ajoutée pour l'entreprise. De plus, cette technique permet l'avance immédiate de fonds par virement (le plus généralement utilisé), chèque ou BAO. Dans le cas d'un BAO, le factor ne percevra pas d'intérêts si l'échéance du billet est identique à la date de règlement de la facture par le client. [...]
[...] En cas d'impayé, il ne faut donc pas contrepasser l'écriture sur le compte du client sous peine de perdre le bénéfice du recours cambiaires. Il faut donc isoler l'impayé du tiré dans un compte impayé à recouvrer car contre passer l'écriture équivaux juridiquement au paiement et entraine la perte de l'individualité de la créance sauf dans le cas où l'entreprise à la trésorerie suffisante pour assumer l'impayé (dans ce cas l'écriture est contrepassé). L'aval garantie le paiement de l'effet (LC ou BAO). [...]
[...] Les alternatives à la mobilisation du poste client Haut de bilan ou bas de bilan ? Comme nous l'avons vu précédemment le haut de bilan d'une entreprise (capitaux permanent + dette long terme) sert à financer l'actif immobilisé d'une entreprise mais également une partie de son BFR. On considère que le fond de roulement d'une PMI doit financer entre 3 et 6 semaines de son chiffre d'affaires TTC ou 100% des stocks + 20% des créances client (correspondant à la retenu de garantie). [...]
[...] Cela se formalise par la mise en place d'une convention-cadre entre le cessionnaire et l'entreprise exportatrice. A l'appui de la créance ou d'un bordereau représentatif des créances, la banque pourra donc accorder : Découvert garanti par la cession de créances : le découvert est dans ce cas remboursé par les règlements reçus de l'entreprise étrangère Escompte du bordereau : La banque va débiter un sous compte d'avance pour créditer le compte courant de l'entreprise. Escompte billet entreprise : La banque peut escompter un billet émis par l'entreprise reprenant les caractéristiques de la cession de créances (montant et échéance) Au quotidien, l'entreprise souscriptrice de la MCNE mentionnera divers éléments relatifs à la créance (échéance, nature de la prestation, montant de la créance, informations concernant le client étranger ) ainsi que les factures cédées. [...]
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