Rôle, évolution, notations, PME, institutions bancaires, organismes spécialisés, gestion des risques
Dans l'industrie bancaire, à l'aube du XXIe siècle, le risque majeur demeure toujours et encore le risque de crédit. Il est important de garder à l'esprit que c'est l'absence de diversification et, pire encore, l'illusion de la diversification, qui sont à l'origine des problèmes éprouvés par les banques. Un certain nombre de mesures devrait permettre à l'avenir de minimiser l'impact des crises financières sur la stabilité des banques et d'éviter tout risque systémique, c'est-à-dire le risque de faillites en cascade : tout d'abord, la réforme de la réglementation du capital qui fait actuellement l'objet d'une discussion entre les banques, les régulateurs et le Comité de Bâle, ensuite, les techniques modernes de mesure des risques comme l'approche « valeur à risque » (VaR) et les modèles de gestion du risque de crédit, enfin, il y a les processus de contrôle et de suivi des risques mis en place dans les banques les plus sophistiquées.
[...] La complexité des méthodes varie en fonction des processus de détermination des paramètres. En effet, la méthode standard basée sur des notations externes est très simple, par contre, la marge de liberté par rapport à l'allocation de capital est faible : il s'agit d'une relation inverse entre simplicité de la méthode et marge de latitude par rapport à l'allocation des ressources. Mais en tout état de cause, approche standard et approche avancée se complètent plus qu'elles ne s'opposent : La méthode standard est articulée sur le reporting comptable et réglementaire du périmètre social, tandis que l'approche avancée se calcule sur un périmètre sui generis à partir de données de gestion. [...]
[...] La période récente a montré les limites de ces mécanismes d'évaluation. Il y a des choses que l'on ne voit pas, ou que l'on voit trop tard. L'effet pervers de la cotation est de vouloir réduire l'entreprise ou un dirigeant à une note. Sachant que cette note est très liée à un contexte, qui peut change. Si l'on pouvait résumer l'analyse d'un dossier, ou d'un dirigeant à une note, on n'aurait même plus besoin de chargés de clientèle. On n'aurait plus besoin de l'être humain. [...]
[...] PAIVIN, Edition Dunod Risque de crédit, nouveaux enjeux bancaires, Arnaud DE SERVIGNY, Edition Dunod Analyse discriminante, Application au risque et au scoring financier, Mireille BARDOS, Jean-Paul RASSON, Edition Dunod Développements récents de la méthode des scores de la Banque de France, Mireille Bardos, Banque De France Direction des Entreprises Les scores de la Banque de France : leur développement, leurs applications, leur maintenance, Mireille BARDOS, Banque De France Direction des Entreprises Les grandes agences de notation internationales : leur rôle annoncé dans la crise, vers quelle régulation ? Mireille BARDOS, Les cahiers Lasaire Le financement des PME et la réforme de Bâle II, Valérie GOLITIN, Secrétariat général de la Commission bancaire Entretiens avec : Monsieur LEMOINE Jean-Claude, Vice-président de la Banque Populaire des Alpes, Président du conseil d'administration de la Banque de Savoie. Monsieur HUARD Fernand, Chargé d'Affaires, analyste financier, BNP Centre d'Affaires Entreprises. Monsieur DURAND Philippe, Chargé d'affaires, Banque DEGROOF ET PHILIPPE (Banque d'affaires). Monsieur MENU Jacques, Directeur départemental de la Banque De France de Grenoble. [...]
[...] Une intégration et contribution des régulateurs persistent encore puisqu'ils érigent et consentent les autres paramètres tels que le montant de la perte et du recouvrement après défaillance, d'autant plus le traitement des garanties et des collatéraux. Le rating interne apparaît donc comme un système complet puisqu'il traite l'ensemble des contreparties, quelle que soit leur poids. En outre, il étudie non seulement la probabilité de défaut mais aussi les répercussions après défaillance. Le caractère simple ou complexe de l'approche IRB est conditionné par les sources de détermination des paramètres B. [...]
[...] Les banques veulent bien prendre des risques mais il appartient aux autorités étatiques de veiller à ce que le sel ne transforme en vinaigre car la catastrophe de l'Etat sera la catastrophe des banques, les sinistres bancaires seront autant de sinistres pour l'Etat (le cas de la crise financière de 2008 où on peut tirer les causes dans l'octroi des crédits de manière laxiste et imprudente). La conséquence est inhérente au crédit ; il ne peut être totalement éliminé. Tout le jeu consiste à prendre de bons risques, des risques normaux. [...]
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