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Les problématiques liées aux opérations de Leveraged Buy-Out (LBO, rachat avec effet de levier) sont de plus en plus présentes au coeur des questions tant académiques que d'actualité depuis plusieurs années en France. Cela tient en bonne part à l'augmentation, réelle ou ressentie, du nombre d'opérations utilisant ce mode de rachat d'entreprise.
La question de l'efficacité des opérations de LBO a déjà soulevé l'intérêt de nombreux chercheurs à travers le monde, tant sur l'efficacité en tant que telle que sur ses déterminants. Les chercheurs qui se sont penchés sur la question se rejoignent ainsi généralement sur l'efficacité générale de ce mode de rachat d'entreprise avec un fort effet de levier. Néanmoins, ils diffèrent sur la question des raisons de cette efficacité supérieure à la moyenne : certaines études soulignent le rôle de l'économie fiscale représentée par la déductibilité des frais financiers afférents à la forte dette de l'opération. D'autres études soulignent à l'inverse le rôle du LBO comme moyen de parvenir à une meilleure gestion de l'entreprise, en mettant l'accent sur l'optimisation
du cash-flow généré par la société.
Les difficultés actuelles de financement semblent cependant rendre plus difficile la réalisation de telles opérations. Ainsi, le Financial Times de Londres signalait le 7 novembre 2007 que les échecs de financement de LBO avaient doublé à 200 milliards $. Dans ce contexte, les opérations de sortie de LBO qui permettent aux fonds d'accéder à d'autres sources de financement que leurs ressources classiques présentent un intérêt tout particulier. Parmi les différents modes de sortie, ceux ne faisant pas appel à l'apport de capitaux par des fonds sont donc valorisés et justifient une étude plus poussée.
[...] Un secteur peu transparent La constitution de la base de données utilisée dans ce mémoire de recherche doit tout d'abord être comprise dans le cadre très spécifique du marché des fonds de LBO. Le principal obstacle en la matière a été l'identification et la caractérisation en tant que tels des RLBOs, rendue difficile par deux facteurs. D'une part, une reluctance des fonds d'investissements en LBO pour communiquer leurs opérations, à la différence d'autres secteurs du capitalinvestissement. Dès lors, les bases de données disponibles sont beaucoup plus rares et moins fournies que pour d'autres activités. [...]
[...] Ce résultat semble confirmer le résultat obtenu initialement par Ainina et Mohan (1991), qui s'intéressaient cependant à un horizon de 21 jours de cotations Pour expliquer cette moindre performance des RLBOs, les auteurs avancent la théorie de l'asymétrie d'informations entre managers, fonds et nouveaux investisseurs. Cette explication a été reprise également en 2002 par deux professeurs de finance de Dalhousie University29. Cao et Lerner (2006) Une des études approfondies les plus récentes de la performance des RLBOs est celle menée par Josh Lerner, de la Harvard University, et Jerry Cao, de la Boston University30. [...]
[...] Pour un RLBO, la société a déjà fait la preuve de sa capacité à rembourser des montants de dette important et la probabilité d'une faillite par excès de dette est faible. Cela réduit donc d'autant la possibilité d'une disparition de l'entreprise et donc d'une performance de -100%. c. Limites et perspectives d'études Les conclusions de ce travail apportent quelques réponses intéressantes aux hypothèses posées dans ma seconde partie. Néanmoins, les biais et les limitations restent trop nombreux à mon goût, en particulier en raison du manque d'informations disponibles. [...]
[...] On observe également au niveau de la taille des entreprises une prédominance des entreprises de taille plus importante que la moyenne des IPO. Les questions que j'ai cherché à étudier sont celles de la performance boursière des RLBOs et des ses déterminants : performance, effets d'un maintien du fonds au capital et conséquences de l'effet de levier sur la performance. De l'analyse de cette base, j'ai tiré plusieurs conclusions, dont les principales sont : Les RLBO sur-performent légèrement le reste du marché ; Le maintien du fonds au capital affecte négativement la performance boursière de l'entreprise ; La multiplication des opérations de RLBO ne semble pas affecter le TRI des investissements sur le long terme ; L'effet de levier n'est pas une variable significative pour expliquer les différences de performance des RLBOs entre eux Sommaire Abstract Sommaire Liste des figures et tableaux Introduction Cadre de l'étude et hypothèses testées a. [...]
[...] Le Leveraged Buy-Out (LBO) ou rachat avec effet de levier consiste en le rachat d'une entreprise avec un financement en bonne partie assuré par de la dette. Les flux de trésorerie dégagés par l'entreprise permettent de rembourser tout ou partie de la dette supportée par les fonds et d'assurer le retour sur investissement, mesuré généralement par l'indicateur du TRI ou Taux de Retour sur Investissement. Quatre leviers différents permettent d'optimiser ces flux de trésorerie dégagés : Le levier financier, qui reflète le fait que l'opération est financée par l'argent des autres à savoir les créanciers ; Le levier fiscal, par les frais financiers déductibles fiscalement du résultat ; Le levier juridique, qui, grâce au système de holdings voire de holdings en cascade, permet de limiter les capitaux nécessaires pour contrôler effectivement l'entreprise ; Le levier social, quand la reprise associe managers ou salariés au projet ; Le secteur des LBO a connu en France et dans le monde un essor important ces dernières années, en particulier grâce à l'abondance de liquidités dont il a en bonne partie bénéficié. [...]
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