Malgré les idées reçues, la gestion alternative n'est pas si récente puisque qu'on recense le premier Hedge Fund en 1949, créé par Alfred Wilson Jones. Aujourd'hui, l'estimation de la taille de l'industrie reste très délicate. Elle se heurte principalement à la SEC (Security and Exchange Commission), qui impose des restrictions concernant la publicité des Hedge Funds ainsi que la publication de leurs rapports de performance. Toutefois, le HFR (Hedge Fund Research) estime que le montant déployé sur les marchés financiers a considérablement augmenté ; il est passé de 39 milliards de dollars en 1990 à environ 1500 milliards aujourd'hui.
L'Autorité des Marchés Financiers définit la gestion alternative « comme une gestion décorrélée des indices de marchés ». Cette stratégie a pour but d'offrir une performance régulière et absolue à ses investisseurs, sans avoir à regarder les évolutions à la hausse ou à la baisse du marché. L'objectif est alors d'optimiser le rapport entre risque et rentabilité. Les Hedge Funds, ou « fonds d'investissement non cotés à vocation spéculative », représentent des véhicules d'investissement et non des classes. Leur but est d'éliminer les risques du marché en utilisant des instruments financiers sophistiqués de couverture. Il s'agit le plus souvent d'utiliser des produits dérivés, comme le principe d'effet de levier ou une faible volatilité. Ces Hedge Funds utilisent également l'arbitrage. Cette notion est essentielle dans la gestion alternative et consiste en l'apport d'un gain certain sans risque (ou presque) par l'exploitation de la différence entre le prix de deux actifs.
Associées à une industrie en constante évolution, les opportunités du marché se montrent néanmoins limitées. Ainsi il devient de plus en plus difficile de fournir constamment les forts profits recherchés par les investisseurs. L'échec médiatisé de LTCM en 1998 ainsi que les différentes liquidations de Hedge Funds le confirment. Cependant, les nombreux succès ou les stars reconnues de la branche, comme George Soros, affichent les nouveaux enjeux de la gestion alternative. Par conséquent, les investisseurs doivent désormais prendre en compte l'efficacité des Hedge Funds autant que la protection de leurs placements.
D'autre part, les caprices des marchés financiers ont déclenché un vent de panique chez beaucoup d'investisseurs. Ces derniers se sont donc retournés vers une gestion financière déconnectée des principaux indices du marché : les Hedge Funds. Ces fonds de gestions alternatifs utilisent de nombreuses prises de positions différentes appelées stratégies. Ces stratégies leurs permettent de réaliser des profits sur des indices en baisse. Ainsi, l'outil principalement utilisé correspond à une vente à découvert, c'est-à-dire à une spéculation à la baisse. Ce dernier, entre autres prises de position, n'est pas autorisé dans certains pays. Dès lors, les Hedge Funds ont eu tendance à s'implanter juridiquement dans des stations offshore ou dans des pays où les régulations sont plus souples (à Londres par exemple, où la majorité des fonds se localisent).
Certes, les différentes stratégies utilisées et la délocalisation des Hedge Funds permettent un meilleur rendement, mais se pose aujourd'hui la question de la réelle performance de ces fonds.
Le thème abordé dans ce mémoire part du constat d'un engouement marqué pour ce nouveau mode d'investissement et soulève alors la question suivante : « En quoi les Hedge Funds présentent-ils des performances meilleures que celles résultantes d'une gestion passive indicielle ? ».
[...] Pour que cette recherche soit complète et pertinente, il était indispensable de mettre en relation et en confrontation les éléments de la littérature avec ceux de la pratique, décrite par les professionnels de la gestion alternative. Cette partie aura donc consistée en une rencontre de différents employés de banques ou de fonds, ayant une expérience signifiante dans l'industrie des Hedge Funds. Quatre interviews furent effectuées. Par manque de temps personnels, du à un stage à l'étranger, certaines de ces interviews se sont passées par mail. [...]
[...] Les résultats des entretiens ont également fait part du risque porté sur les managers eux- mêmes. Pour effectuer toutes ces analyses sur le risque, encore faudrait-il, d'après la littérature, que les informations soient disponibles. On se rend bien compte qu'il y a un faussé entre les personnes travaillant dans l'industrie et qui se plaignent, pour certains d'entre eux, de na pas avoir assez d'information ; et ceux pour lesquels ils n'en ont pas du tout. Carretta A. et Mattarocci G. [...]
[...] Ces derniers se sont portés, ces dernières années, vers une gestion alternative proposant des performances décorrélés des marchés. L'analyste d'ADI explique que les investisseurs qualifiés se dirigent vers ces fonds plus sophistiqués car ils améliorent grandement le ratio Sharpe par rapport à un fond traditionnel Il ajoute qu' aujourd'hui, la croissance continue parce que l'industrie des Hedge Funds commence à se pérenniser en prouvant sa rentabilité et sa robustesse L'autre analyste de chez ADI explique ce phénomène de croissance par le fait que une grande partie des investisseurs représente des institutionnels qui ont des liquidités abondantes. [...]
[...] Nous avons bien entendu posé à cette étude des limites. Cette recherche débouche également sur de nouvelles ouvertures pour de futures recherches. Traitement des données Cette première partie nous aura permis de nous familiariser avec la méthodologie adoptée. Les différents concepts testés lors des quatre entretiens, nous ont permis d'obtenir de nombreux résultats. Ces derniers vont être étudiés dans le chapitre suivant. Chapitre 2 : Discutions autour des résultats Les résultats apportés dans le chapitre précèdent vont nous permettre d'en faire une synthèse, organise autour des différents thèmes abordes lors de la phase théorique. [...]
[...] En conséquence le HF peut être survalorisé par un phénomène de rareté, c'est lui qui porte un risque, s'il veut solder sa position il tirera les prix vers le bas Une préoccupation importante est celle des biais dans les bases de données et en particulier le biais du survivant. Apparemment les Hedge Funds auraient un taux de disparition important. Comment gérer ce manque de communication dans le choix de vos fonds ? J'imagine que cela signifie que dans les performances on ne prend en compte que les fonds qui n'ont pas fermé. Je suis d'accord ça crée un biais mais la question devrait être, pourquoi ferme-t-on un Hedge Fund ? C'est là que la partie rémunération entre clairement en jeu du côté du HF Manager. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture