Détenir une oeuvre d'art, investissement, actifs financiers, patrimoine, marché financier, marché de l'art, investir dans l'art, circuit de ventes, Sotheby's, Christie's, vente aux enchères, délit d'initié, atomicité du marché, concurrence imparfaite, exonérations fiscales, IFI Impôt sur la Fortune Immobilière, fonds d'investissement, Fine Art Fund, bulle spéculative, mémoire gestion de patrimoine
382 millions d'euros, c'est le montant auquel le Salvator Mundi de Léonard de Vinci a été adjugé aux enchères le 15 novembre 2017 à New York dans la maison de ventes Christie's. Les investissements dans le marché de l'art battent année après année des records qui font couler beaucoup d'encre. Les oeuvres d'art apparaissent alors comme des actifs d'investissement plus rentables que les instruments financiers traditionnels (actions, obligations). Afin de pérenniser son patrimoine tout en limitant les risques, la diversification est recommandée. L'art apparait donc comme une alternative aux placements financiers et immobiliers. Il est donc nécessaire de rapprocher le concept de marché financier et celui de marché de l'art.
Ce mémoire de recherche s'interroge donc sur le rapport réel existant entre l'art et la gestion de patrimoine, en répondant à la problématique suivante : peut-on considérer que détenir une oeuvre d'art est un investissement au même titre que les autres classes d'actifs financiers ? Afin de répondre à cette interrogation, nous avons articulé notre recherche en trois parties. Tout d'abord afin de comprendre le contexte dans lequel on se situe, nous avons dans une première partie étudié le cadre théorique du marché de l'art en tentant de trouver des caractéristiques communes à ceux des marchés financiers. De plus, l'ensemble des revues de littérature examinées nous ont permis de comprendre le point de vue des différents spécialistes du sujet. La deuxième partie explique les méthodologies de recherche utilisées, notamment à travers un questionnaire et trois interviews de spécialistes du marché, ainsi que les résultats obtenus. Pour finir, une troisième partie où nous tirons un ensemble de précautions et de recommandations pour investir dans l'art, on rappelle au lecteur les risques et la nécessité de passer par des professionnels du secteur.
[...] Les questions sont simples et courtes, car elles ont pour unique but de jauger les critères d'investissement des particuliers (Annexe 3). En ce qui concerne les caractéristiques de l'échantillon, nous avons enquêté le plus largement possible. Aucun critère particulier n'a été retenu et toute personne souhaitant répondre à ce questionnaire était acceptée. Par ailleurs, l'enquête s'est déroulée en ligne (Internet) via le logiciel « Google Forms ». Le lien a été partagé sur les réseaux sociaux et les répondants correspondent donc essentiellement à notre cercle social plus ou moins éloigné, c'est notre base de sondage. [...]
[...] De plus, ce propriétaire détient un monopole et fixe le prix contrairement aux actifs financiers dont les prix sont déterminés mathématiquement. En effet, la valeur des actifs financiers est calculable (par anticipation des revenus futurs). Dans l'art, la valeur ne repose sur « aucun fondamental ». Par ailleurs, les transactions sont espacées de « plusieurs années ou décennies », contrairement aux actifs financiers qui sont cotés en continu. Les prix sont connus publiquement pour les actifs financiers, contrairement au marché de l'art où les prix ne sont communiqués que par les maisons de ventes, qui ne représentent pas la majeure partie du marché. [...]
[...] Seezart, une jeune start-up française utilise cette technologie qui permet de simplifier et de sécuriser le certificat d'authenticité de l'œuvre. Les informations en Blockchain résistent à tout type d'aléas (physiques et temporels). Références bibliographiques Revues académiques et ouvrages MOULIN R., Le marché de l'art, Paris, Champs Flammarion BAUMOL W.J., ‘Unnatural value, or art investment as a floating crap game', The American Economic Review, Vol No p. 10-14 CHANEL O., ‘Is art market behaviour predictable?', European Economic Review, vol p.519-527 FREY B. [...]
[...] Au-delà du simple plaisir esthétique, une œuvre d'art permet aux particuliers de diversifier un patrimoine important, en complément d'autre placement comme le PEA ou l'assurance vie. Les super-collectionneurs sont une sous-catégorie importante du marché. Ils se caractérisent comme un groupe de particuliers qui possède beaucoup d'argent (millionnaires et milliardaires), le plus souvent en raison d'un héritage ou de leur activité professionnelle. Ils siègent le plus souvent dans les comités de direction de grands musées ou évènements culturels. En raison de leur budget illimité, ce sont eux qui le plus souvent provoquent l'envolée des prix lors des ventes aux enchères. [...]
[...] La valeur de nombreuses œuvres a été surestimée ou volontairement amplifiée par les professionnels du secteur. Ce comportement purement spéculatif, à l'instar des placements en bourse, a complètement modifié la structure du marché : diminution de la période de détention, explosion du nombre de ventes, et une augmentation frénétique des prix. Résultat, une augmentation artificielle de la liquidité d'un actif qui est devenu purement financier en oubliant que le sous-jacent, une œuvre d'art physique, reste une valeur difficile à prévoir et que ces augmentations n'étaient qu'illusoires et temporaires. [...]
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