Politique de dividende, entreprise, finalement, investissements, Modigliani & Miller, M&M, thèse de Gordon-Shapiro
La décision relative au dividende fait partie des trois décisions fondamentales que doit prendre l'entreprise en matière financière.
L'entreprise doit choisir entre de nombreuses possibilités d'investissement qui conditionnent sa croissance, c'est la décision d'investissement. Elle doit également déterminer les sources de financement de ses investissements. Autrement, elle choisira sa structure financière en considérant un ensemble de contraintes dont le coût de capital. Cette décision de financement déterminera donc la répartition du financement entre dettes et capitaux propres. En revanche, la répartition du financement par capitaux propres entre autofinancement et augmentation de capital n'est pas définie. Cette tâche relève du rôle de la politique de dividende ; troisième composante des décisions financières.
La décision relative aux dividendes pose donc le problème de l'allocation d'une ressource qui est les bénéfices réalisés, celui du financement, en ce sens que les bénéfices non distribués constituent une source importante d'autofinancement, mais aussi de façon générale, celui de l'interaction entre décision d'investissement et décision de financement dans la mesure où il peut y avoir conflit entre la politique de dividende et investissement dans des projets rentables.
De ce fait, cette décision revêt une importance particulière pour la firme puisqu'elle conditionne sa croissance, pour les actionnaires puisqu'elle affecte leurs richesses, mais aussi pour l'Etat parce qu'elle peut influencer d'une part, le flux d'investissement, et d'autre part la structure financière de la firme et par là "conditionner" la politique économique (monétaire, de crédit, fiscale...) mise en oeuvre par les pouvoirs publics.
[...] Particulièrement M qui considèrent que si les dividendes exercent une influence sur la valeur des actions, c'est parce qu'ils transmettent des informations (signaux) sur la rentabilité espérée de la firme. Chacun a tendance à exagérer la qualité de ses projets et à en minimiser les risques. Risque moral ou hasard moral : un côté du marché ne peut pas observer le comportement de l'autre côté (comportement caché). - Sélection adverse : un côté du marché ne peut pas observer la qualité des biens de l'autre côté du marché (problème caché). [...]
[...] Ceci suppose que des projets ayant une V.A.N. positive seront rejetés. Nous citons particulièrement les réflexions de : A. Smith (1776), Bearle et Means (1937), Coase (1936), A.A. Alchan et Demsetz (1972). A. Smith (1776) cité dans : Charreaux et alii, De nouvelles théories pour gérer l'entreprise édition Economica, p : 23. [...]
[...] Ces comportements sont interprétés comme des signaux de bonne ou de mauvaise performance de la firme émettrice. Avant d'exposer les modèles permettant l'activité de signalisation par les dividendes, examinons d'abord les soubassements de la théorie des signaux. Cadre général de la théorie des signaux La théorie des signaux repose sur des imperfections de marché liées à l'existence d'une information asymétrique et insuffisante entre les divers participants à ce marché. Appliqué au départ aux marchés des produits et de l'emploi, le concept de signal a été introduit en théorie financière par Ross The determination of financial structure, the incentive signalling approach Ross situe sa démonstration sur un marché financier et considère que les théorèmes de neutralité évaluent une firme en procédant de la manière suivante, ils supposent d'abord que les flux de retour d'argents sont connus par le marché, ils actualisent ensuite ces flux par un taux d'escompte approprié. [...]
[...] Le choix d'une politique de dividende serait désormais influencé par les liens complexes qui unissent dirigeants, actionnaires et créanciers. Afin d'élucider ces liens et de montrer leurs interactions avec la politique de dividende, nous nous proposons de traiter les fondements conceptuels de cette théorie, après quoi nous montrerons que dans le cadre de cette théorie, la politique de dividende est à la fois source de conflit entre les participants à la vie de l'entreprise et moyen de résolution de ces conflits. [...]
[...] Dans un contexte où les considérations sur le contrôle sont importantes, on peu s'attendre à ce que le ratio de distribution soit faible. VII- Stabilité temporelle des bénéfices : Une entreprise dont les bénéfices sont relativement constants d'une année à l'autre (ONA, BMCE, peut se permettre d'avoir un ratio de distribution plus élevé qu'une entreprise opérant dans un secteur où les profits sont sujets à de fortes fluctuations. VIII- Considérations fiscales : La fiscalité de l'entreprise incite souvent à la rétention. Ainsi, fiscalement l'entreprise est obligée de constater au minimum l'amortissement linéaire, sous peine de perdre le droit à la déduction. [...]
Référence bibliographique
Source fiable, format APALecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture