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Lorsque le concept de banque islamique avec ses valeurs éthiques a vu le jour, le monde financier n'y a pas cru. Tout le monde se demandait ce que les valeurs ou l'éthique avait avoir avec la finance. Cependant, les attitudes sont entrain de changer et le concept de banque islamique gagne du terrain chaque jour.
Depuis ses débuts, datant de 1975, la finance islamique connaît une croissance remarquable. En effet, à l'époque, on ne dénombrait qu'une seule institution financière islamique (IFI) alors qu'on en dénombre environ 300 aujourd'hui. Par ailleurs, selon les dernières estimations, les actifs islamiques représenteraient une masse d'environ 500 milliards USD (Standards & Poors, 2007) dont une grande partie proviendrait du Moyen Orient.
Deux raisons majeures expliquent ce succès. Premièrement, l'augmentation du prix des hydrocarbures a généré des excédents de liquidités dans la région du Golfe persique. Deuxièmement, le choc du 11 septembre 2001 a créé une sorte de scission entre l'Occident et les communautés musulmanes à travers le monde. Cette situation aurait engendré un regain religieux permettant aux institutions financières islamiques de s'accaparer cette clientèle.
Les produits financiers islamiques sont destinés aux investisseurs désireux d'obéir aux lois de la charia qui régissent la vie quotidienne des musulmans. Ces lois interdisent de verser ou de percevoir un intérêt fixe et prohibent l'investissement dans des secteurs comme le tabac, l'alcool et l'armement. Le principe consiste à relier le rendement du contrat islamique à la productivité et à la rentabilité du projet, pour assurer une répartition équitable de la richesse. Il est également fondé sur la théorie du partage des pertes et profits.
Les institutions financières islamiques proposent des gammes de plus en plus diversifiées des produits pour répondre à la forte demande du grand nombre de musulmans qui recherchent des produits conformes à leurs valeurs islamiques. Le caractère compétitif de ces produits attire les investisseurs musulmans et autres.
Pour le Maroc, qui avait développé et réglementé son secteur bancaire et financier pour contenir les changements planétaires dans ce domaine et s'aligner aux standards internationaux en la matière, une telle réussite ne peut que l'inciter à revoir sa politique financière et le pousser à rechercher une issue pour s'adapter aux nouveaux besoins du public.
Le feu vert donné par la Banque Centrale Marocaine (banque AL -Maghreb) aux établissements de crédit pour présenter au public les trois produits : Ijara, Moucharaka et Mourabaha, est intervenu le 13 septembre 2007.
Attijariwafa Bank « premier groupe bancaire et financier du Maghreb et septième au niveau africain) a été la première banque marocaine a lancer les produits alternatifs avec la proposition de deux formules de financement de biens immobiliers : « Miftha Al Kheir » et « Miftah Al Fath » basées respectivement sur le principe de « la Mourabaha » et « Ijar wa Iqtina ». Et plusieurs autres banques marocaines s'y sont mises aussi.
La commercialisation de ses produits n'est pas faite sous le nom « produits islamiques » mais sous l‟appellation "Produits alternatifs" avec la mention « conformes aux règles de la chariaâ ». Ceci montre, non seulement que les enjeux ne sont pas uniquement financiers, mais aussi la prudence de la banque centrale du royaume, qui a mis sur le marché seulement trois produis de toute la panoplie islamique existante.
Malgré cette offre, ces produits alternatifs n'ont pas connu le succès attendus et cela à cause de plusieurs barrières qui ont freiné davantage le développement des produits islamiques dans un pays tel que le Maroc.
Ce projet que nous proposons, intitulé « les produits financiers alternatifs : cas Dar Assafaa » essayera de dévoiler les vrais enjeux de la commercialisation de ces produits au Maroc, à travers une démarche en deux parties.
La première partie, portera le titre «Approche théorique des produits financiers alternatifs», et traitera les concepts et les principes généraux des transactions commerciales en Islam, ainsi que ses différents types, ensuite l'ouverture du secteur bancaire marocain sur les produits islamiques appelés alternatifs, et on va conclure cette partie par les différentes stratégies marketing de la finance islamique.
La seconde partie, sous le titre « Stratégie de la commercialisation des produits financiers alternatifs et les perspectives de leurs développements au Maroc : cas DAR ASSAFAA », quant à elle, sera consacrée à la recension des principaux freins qui n'ont pas permis à ces produits de se développer en nous inspirant du cas de cette société de financement pionnière qui s'est spécialisée dans la commercialisation de ces produits financiers.
Nous proposons ici de répondre aux questions suivantes:
- Quels sont les facteurs qui bloquent la commercialisation des produits alternatifs au Maroc ?
- Est ce que la finance alternative pourra-t-elle se faire une place de choix au Maroc ?
- Quelles sont les mesures nécessaires pour un vrai succès de ces produits au Maroc?
[...] Les modes de financement participatifs Dans ce cadre les banques islamiques, mettent à la disposition du public une panoplie de produits financiers islamiques, destinés aux clients désireux d‟obéir à la chariaâ. Les produits disponibles sur le marché et les plus connus sont : Projet de fin d'études Page 17 Les produits financiers alternatifs au Maroc : cas Dar Assafaa a. Moucharaka Définition : Le contrat de Moucharaka se définit de manière générale comme une joint-venture entre une banque et son client, lesquels constituent ensemble une société. [...]
[...] L‟Ijara wa Iqtina ressemble, en beaucoup de points au leasing conventionnel. Il en diffère néanmoins par le fait que dans l‟Ijara wa Iqtina, la promesse de vente; le transfert de propriété est différé mais inéluctable, alors que dans le leasing la promesse de vente est unilatérale, puisque le locataire bénéficie d‟une option d‟achat. Conditions de validité de produit Ijara : Pour que ce produit être conforme aux préceptes de chariaâ, il doit remplir les conditions suivants : L‟objet de la location doit être connu et accepté par les deux parties. [...]
[...] Projet de fin d'études Page 76 Les produits financiers alternatifs au Maroc : cas Dar Assafaa Un vieillissement lent: Les produits bancaires ne sont pas sujets à l‟usure matérielle et fort peu à l‟obsolescence. Au lieu de distinguer les quatre phases habituelles de la vie produit - lancement, croissance, maturité et déclin - on distinguera trois phases dans la vie produit bancaire. Phase de lancement, cette phase sera relativement brève dans le temps. Le nouveau produit est introduit sur le marché. [...]
[...] Mourabaha (contrat de vente avec marge de bénéfice) Définition : On entend par Mourabaha tout contrat par lequel un établissement de crédit acquiert, à la demande client, un bien meuble ou immeuble en vue de lui revendre à son coût d‟acquisition plus une rémunération convenue d‟avance Institut islamique de recherche et de formation : Introduction aux techniques islamiques de financement, première édition, page 60. Projet de fin d'études Page 21 Les produits financiers alternatifs au Maroc : cas Dar Assafaa Le terme de cette opération varie de 6 à 18 mois. Cet instrument de finance permet de satisfaire les demandes des clients en ce qui concerne l‟acquisition des biens d‟équipement, de production, de consommation, etc. La Mourabaha peut revêtir deux aspects : - Transaction directe entre un vendeur et un acheteur. [...]
[...] Toute convention visant à garantir à l‟une des parties la Projet de fin d'études Page 18 Les produits financiers alternatifs au Maroc : cas Dar Assafaa récupération de son concours indépendamment des résultats de l‟opération est nulle et non avenue. À cet égard, la Banque le droit de réclamer le remboursement de son apport que dans les cas de violation par son partenaire d‟une clause quelconque du contrat Moucharaka, de négligences graves dans la gestion de l‟affaire (par référence aux règles usitées en la matière), et des cas de mauvaise foi, dissimulation, abus de confiance et autres actes similaires. [...]
Référence bibliographique
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