Indicateurs, création de valeur, mesures, performance de gestion, marchés en équilibre, economic value added, valeur actionnaire, valeur partenaire, capital humain, nouveaux indicateurs
Une entreprise est un comportement par lequel on sort de l'argent en vue d'en faire rentrer. C'est un rapport à l'argent et au temps. Le but premier d'une entreprise est donc de faire du profit et de créer de la valeur. On a alors créé des indicateurs pour quantifier cette valeur. Ses indicateurs sont utilisés en autre pour des décisions d'investissements et pour la stratégie de l'entreprise.
Nous pouvons donc nous demander en quoi les indicateurs de création de valeur sont compatibles avec les mesures de performance de gestion. Autrement dit, en quoi ces indicateurs permettent-ils d'évaluer correctement la performance de la gestion d'une entreprise ? Existe-t-il des situations où les critères de création de valeur sont insuffisants pour apprécier la performance d'une entreprise ? Si tel était le cas, quels seraient les indicateurs à retenir ?
[...] En d'autres termes, il y a création de valeur lorsque le taux de rentabilité des investissements est supérieur au taux de rentabilité exigé par le marché. C'est donc un rapport entre rentabilité économique appelé ROCE et le coût moyen pondéré du capital appelé WACC. Cependant cette notion, du point de vue des investisseurs, n'est pas stable et exhaustive pour qualifier une entreprise. En effet, nous verrons que les indicateurs de performances de gestion sont des outils nécessaires pour apprécier une entreprise, au même titre qu'ils ont évolués dans le temps en fonction des points de vue divergeant et des contextes économiques de plus en plus instables. [...]
[...] En revanche, une division peut voir sa valeur augmenter si au sein du groupe sa rentabilité économique augmente. La théorie des marchés en équilibre montre donc que la valeur des actifs d'une entreprise ne résulte pas de construction financière. Elle est la résultante de sanction par le marché à la rentabilité et aux risques liés à l'activité industrielle de l'entreprise perçut par l'investisseur. L'évolution des critères financiers, en particulier le bénéfice par action, ne créé pas de valeur lorsqu'on se contente d'ajouter (diversification) ou de soustraire (endettement) des valeurs, qui sont elles mêmes à l'équilibre. [...]
[...] Nous retrouvons également le taux de rentabilité comptable exprimé selon deux critères le ROE et le ROCE. La rentabilité des capitaux propre (ROE) est soumis à l effet de levier, donc une hausse de l'endettement accroit cet indicateur sans que sa valeur en soit augmentée. La rentabilité économique (ROCE) est utilisée pour des entreprises à fort endettement pour prendre en compte de l'effet de levier. Ces indicateurs tendent à s'imposer comme des indicateurs de performance économique cependant ils ne tiennent pas compte du risque et doivent être comparés avec des taux exigés pour avoir un sens. [...]
[...] 7/18 Source : Vernimmen Nous pouvons observer que les indicateurs prennent de plus en plus en compte l'influence des marchés pour représenter la création de valeur, et qu'il est de plus en plus difficile pour les entreprises de les manipuler avec précision. L'évolution de ces indicateurs est donc liée à l'influence de plus en plus grande des marchés financiers. Maintenant, qu'en est-il de la réalité ? Quels sont les indicateurs les plus utilisés par les grands groupes ? Utilisation des critères de choix d'investissement Source : Vernimmen 8/18 Nous observons que les indicateurs les plus utilisés par les grands groupes sont la VAN et le TRI. [...]
[...] En conclusion de cette partie, nous avons vu les limites à l'utilisation des indicateurs de création de valeur pour rendre compte de la performance de la gestion d'une entreprise. Ces limites qui relèvent notamment de la méthode de calcul ou de l'horizon d'investissement des managers semblent indiquer qu'après une période de fort développement des indicateurs de création de valeur, les entreprises développent de nouveaux indicateurs plus opérationnels qui rendent plus finement compte de la performance de gestion des entreprises. C'est l'objet de la partie qui suit. [...]
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