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Le monde des affaires n'obéit qu'à la loi du profit et ne répond en aucun cas à des interrogations éthiques. Cependant, de plus en plus d'universitaires et de professionnels s'intéressent à la réflexion éthique appliquée à l'entreprise. La réflexion éthique en entreprise est donc au cœur des contradictions entre les logiques économiques et sociales.
Pour les banques, le problème est amplifié car elles sont censées, en leur qualité d'Institution respectable, être bien plus soucieuses des aspects éthiques que la plupart des entreprises. Pourtant, il s'avère qu'elles sont elles aussi fortement soumises à des pressions commerciales. En effet, passées les belles théories, on se heurte à un quotidien parfois peu reluisant dans les pratiques bancaires, notamment, concernant les rapports entre les conseillers et leurs clients. Et c'est sur ce point que nous allons particulièrement nous attarder. En fait, il s'agira de traiter de l'ambiguïté du rôle du banquier, à la fois conseiller de l'épargnant et acteur du profit de la banque.
Les activités de commercial et de conseiller peuvent-elles être compatibles ? Peut-on à la fois répondre à des exigences de résultat et guider au mieux ses clients ?
Les banques sont de plus en plus sensibilisées au phénomène d'éthique notamment au travers d'une réglementation toujours plus exhaustive concernant les contrôles et les relations avec les consommateurs. Or, paradoxalement, les banquiers sont de plus en plus soumis à des pressions commerciales (objectifs, stress…).
Nous partirons de l'hypothèse que dans l'état actuel des choses, les conseillers financiers ne peuvent pas faire de l'éthique. Le but de notre réflexion sera donc de confirmer ou d'infirmer ce constat. Afin de mener à bien notre réflexion, nous avons décidé d'utiliser une structure de cause à effet. Pour cela, le plan sera divisé en deux grandes parties, la situation et les conséquences.
[...] Physionomie du secteur bancaire 112. Etat des lieux du réseau national 113. Les produits et les services 114. Le profil des banquiers 115. Le management dans les banques 12) Les règlements 121. Réglementation générale 122. Protection de l'usager déposant 123. Protection de l'épargnant 124. [...]
[...] C'est à dire à la fois atteindre les objectifs de vente imposés par la direction et dans le même temps répondre aux besoins du client de manière honnête et intègre. Mais dans la plupart des cas, les préoccupations éthiques vis-à-vis du client, deviennent secondaires comparées à la vente d'un crédit pour laquelle ils sont rémunérés. On s'aperçoit alors rapidement que les objectifs commerciaux fixés par la direction entrent complètement en conflit avec les concepts moraux normalement en vigueur dans les banques. La rentabilité semblerait prendre le pas sur les notions éthiques que les établissements prétendent appliquer. [...]
[...] Question environnement, cet aspect représente le point le plus faible des groupes bancaires. Leurs efforts portent pour l'instant surtout sur les économies d'énergie dans les agences. Mais seules cinq banques ont développé une véritable méthodologie pour intégrer le risque environnemental dans leur investissement : ABN Amro, Deutsche Postbank, HSBC, KBC et UBS. Il n'y a donc pas de groupes français. D'ailleurs, la Caisse d'épargne et le Crédit Mutuel ont été pénalisés par l'agence pour un manque d'informations en matière environnementale. [...]
[...] Si l'on se réfère à la version officielle du PDG de la banque, Daniel Bouton, il aurait été victime de son trader isolé et incontrôlé, qui aurait fait perdre à la banque 4,9 milliards d'euros. D'après lui Les transactions sur lesquelles la fraude a porté étaient banales, une position à la hausse sur les marchés des actions, mais dissimulées par des techniques extrêmement sophistiquées et variées il a ajouté à cela que les failles des procédures de contrôles ont été identifiées et corrigées pour éviter tout nouveau risque de nature comparable». Ces explications semblent un peu légères et quelque peu douteuses. Tout ceci semble masquer une crise plus grave et des responsabilités plus larges. [...]
[...] La Banque populaire Centre-Atlantique s'est acharnée sur des clients surendettés au point d'être condamnée, et taxe les clients qui disposent de moins de 382 sur leur compte courant. Et que penser des établissements qui ont vendu des actions EDF à certains clients sans leur consentement Après de multiples révélations de ce genre, il parait facilement compréhensible que les consommateurs se méfient de plus en plus de leur banquier et ne croient plus en les valeurs de la banque. D'autre part, cela confirme bien notre hypothèse qu'il existe un réel décalage entre les règlements et ce qu'il se passe sur le terrain. [...]
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