Avec la mise en application des normes Bâle II en janvier dernier, le monde de la finance a subi un remaniement considérable. Les changements liés au Nouvel Accord sont progressivement appréhendés aussi bien par les entreprises que dans les écoles. En effet, les formations sur le sujet sont déjà nombreuses dans le secteur professionnel et on commence même à constater depuis quelques années un aménagement des programmes académiques afin de laisser une place à l'apprentissage de la réforme Bâle II.
Les accords de Bâle II constituent une réforme voulue à la fois par les autorités financières mais également par les banques elles-mêmes et ce pour pallier les nombreuses faiblesses du ratio Cooke. En effet ce ratio issu des accords de 1988 a montré trois principales limites ayant conduit à sa refonte.
Les établissements bancaires sont entièrement intégrés à cette nouvelle réforme et ont d'ailleurs été entendus par le Comité de Bâle au cours de la rédaction du Nouvel Accord. Néanmoins, l'application de Bâle II au secteur bancaire ne sera pas neutre malgré les tentatives du Comité pour faire passer ces changements progressivement et en douceur.
Le Nouvel Accord de Bâle offre aux banques d'investissement et de financement une réglementation certes stricte mais loin d'être rigide.
Il en découle bien évidemment de nombreux avantages pour les établissements bancaires puisqu'ils ont l'occasion de participer au renforcement de la solidité financière du système bancaire et donc de mieux prévenir les risques de défaut, d'améliorer la gestion de l'ensemble des risques (évaluation systématique des risques de crédit, contrôles prudentiels nombreux et différenciés, amélioration des modèles internes), les systèmes informatiques, la mesure des performances des Business Lines, d'allouer le capital de manière plus appropriée et enfin de prendre en compte le risque opérationnel.
Après avoir déployé de nombreux efforts pour la mise en place du premier accord de Bâle et de son ratio Cooke, les banques vont devoir se mobiliser de nouveau pour préparer leur passage vers la nouvelle réglementation Bâle II.
[...] Le dénominateur Avec Bâle I et son ratio Cooke, le risque de crédit est approché par une pondération forfaitaire des expositions déterminée par le régulateur en fonction d'un classement des expositions par nature d'emprunteurs et par zone géographique ; Les engagements sont calculés en appliquant un coefficient de pondération allant de 0 à 100% en fonction de la nature de l'emprunteur : Les créances sur les Etats de l'OCDE sont pondérées à 0%. Ce sont les emprunteurs les plus sûrs. Les créances sur les banques et collectivités locales de l'OCDE sont pondérées à 20%. [...]
[...] (2005) Bâle II et les PME Revue banque n°669 mai GOODHART C. (2008) La gestion du risque de liquidité Revue de la stabilité financière Banque de France Nº11 JOUYET J-P. (2003), Bâle II : Quelles conditions pour réussir Revue d'Economie Financière, Ass. D'Economie Financière, pp. 103-112 LEVY-LANG A. (2003) Bâle II : genèse et enjeux Revue d'économie financière nº73 NGO VO THI P. (2004), Tarification du crédit, qu'apporte le nouveau ratio de solvabilité ? [...]
[...] Exposure At Default exposition au moment du défaut Ce paramètre correspond à l'exposition de l'établissement financier en cas de défaillance de son client. Elle est définie comme la perte effective que la banque va subir en cas de défaut de la contrepartie, c'est-à-dire au montant des engagements (montant des utilisations de crédits ainsi qu'une fraction des montants non tirés) de la contrepartie au moment où elle fait défaut. Elle correspond aux montants des engagements au moment où le défaut survient. [...]
[...] La maturité est une évaluation de l'impact du temps sur le niveau de risque, généralement une maturité moyenne est calculée. Prise en compte du risque opérationnel L'appréciation de la solvabilité bancaire va prendre en compte les risques opérationnels, en plus des risques de crédit et des risques de marché au travers du ratio Mc Donough ce qui constitue l'innovation majeure du Nouvel Accord de Bâle par rapport à son prédécesseur. Nous donnerons dans un premier temps une définition du risque opérationnel avant de nous intéresser aux méthodes permettant de le calculer. [...]
[...] Le coût du financement pour l'entreprise peut donc diminuer grâce à l'utilisation d'une garantie. Le deuxième moyen d'améliorer son profil de risque consiste à agir sur les échéances des facilités. Avec Bâle II la maturité influe sur les exigences en fonds propres puisqu'il s'agit d'un des paramètres bâlois. Un crédit sur cinq ans consomme plus de fonds propres qu'un crédit sur deux ans. Par contre, comme la maturité est plafonnée à 5 ans, un crédit de dix ans consomme les mêmes fonds propres qu'un crédit de cinq ans. [...]
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