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De 128 milliards de dollars d'investissement en 2018, à 310 milliards de dollars en 2022, le domaine de la Fintech semble être le plus convoité actuellement. Combinant finances et technologies, la Fintech a commencé à se développer à la fin des années 1990, mais a connu un grand succès récemment. Pour McKinsey, le développement croissant pourrait s'expliquer par la crise de la COVID-19. Face à l'épidémie, le digital s'est fait nécessaire, bouleversant dès lors le système bancaire traditionnel. Digital, innovation, agilité et capacité, les Fintechs se sont alors posés comme opposant au système bancaire traditionnel, limité par plusieurs facteurs existants, dont le système actuel monolithique et une lenteur procédurale le préjudiciant. De plus, depuis la crise de 2008/2009, la confiance du public envers les banques s'est atténuée, laissant la place à des acteurs entrants afin de regagner la confiance du public.
[...] Néanmoins, la réputation du secteur reste plus établie que celle des Fintechs. Selon le baromètre digital de BNP Paribas et CSA Recherche dans une publication de 2017, plus de des Français épargnants, n'ont pas confiance dans les Fintechs en matière de protection des données par exemple. En d'autres termes, les Fintechs sont pénalisées par les coûts de financement. Certes, ces dernières octroient souvent des crédits à bon prix et de manière rapide, mais cela au détriment de leurs revenus et marges de bénéfice. [...]
[...] Avec Bâle III, la capacité d'innovation de ces banques traditionnelles se voit largement atteinte. Toutefois, le cadre règlementaire a un atout de conférer un certain monopole bancaire. Effectivement, certaines activités (le financement) ne peuvent être pratiquées qu'après octroi de licence ce qui pourrait être bénéfique pour les banques. Il convient de préciser que si les Fintechs collaborent avec les banques, ces dernières risquent de perdre leur marge de manœuvre et flexibilité règlementaire, mais en bénéficiant en contrepartie d'une confiance qu'ils pourraient gagner. [...]
[...] Les stratégies mises en place, une compétitivité à venir ? Dès lors, et face à toutes ces affirmations, c'est une course à l'acquisition qui semble avoir une place pour les banques. Des politiques de rachat de Fintech ont été mises en place par les banques traditionnelles jugeant qu'une Fintech aurait un impact stratégique important. Ce fut le cas pour BNP Paribas en rachetant Nickel (visant alors le renforcement de l'offre digitale et l'élargissement des réseaux de distribution vers les buralistes), la Banque Postal en rachetant KissKissBankBank, Lumo pour la Société Générale. [...]
[...] Ces soft information confère un avantage informationnel aux banques, permettant dès lors d'évaluer le risque de l'octroi du crédit, mais aussi permettant d'évider l'aléa moral ou l'antisélection. C'est à travers ce contact humain qu'est obtenu ces soft information. Or ce type d'information n'est collecté par les Fintechs. Effectivement, leur business model se fonde simplement sur les hard information des clients - documents comptables par exemple, élément simplement factuel Or, les informations factuelles ne suffisent pas pour pouvoir encadrer le risque du crédit, ou bien mesurent son octroi. Ce qui est assez préjudiciable aux Fintechs. [...]
[...] De plus, l'avantage résiderait aussi dans le partage de data qu'est souvent collecté de manière intelligente par les Fintechs. Il convient aussi de mentionner que les banques sont des acteurs principaux pour les Fintechs, qui ont nécessairement besoin d'investissement et de capital pour pouvoir mettre en œuvre leur business model. La collaboration avec les banques connait aussi une demande à la hausse et cela, car elle permet aux Fintechs d'adresser de larges portefeuilles des clients et de proposer leur service en marque blanche. [...]
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