La théorie de la finance d'entreprise en général et la théorie de la décision d'investissement en particulier ont connu un grand développement depuis ces 30 dernières années. Ces développements ont eu lieu pour la plupart grâce au développement de deux théories: La première est la théorie d'évaluation des options et l'approche "contingent claims" développées par les articles séminaires de Black et Scholes (1973) et Merton (1973) ; La deuxième est l'application des concepts de la théorie des jeux aux problèmes de la finance d'entreprise, commencée par le problème d'asymétrie d'information entre l'agent et le principal et la théorie du signal dans les papiers de Ross (1977), Leland et Pyle (1977), Bhattacharya (1979), et Myers & Majluf (1984).
Dans les applications de la théorie d'investissement pour les projets d'investissement (investissement en actifs réels), les premières applications d'évaluation des options sont commencées par Myers (1977) et définit le terme “option réelle”. Ce modèle d'évaluation des options est ensuite développé, entre autres, par Brennan & Schwartz (1985), McDonald & Siegel (1986), Paddock, Siegel & Smith (1988), juste pour citer quelques chercheurs parmi les plus connus.
Les options réelles permettent une approche plus active des décisions d'investissement dans l'incertitude. Avant celles-ci, l'incertitude ne pose que le problème du choix de taux actualisé approprié à travers le choix de la prime de risque adéquate. Cette approche limite donc le rôle du manager face à l'incertitude. Avec la théorie des options réelles, les bases pour la théorie moderne de l'investissement dans l'incertitude sont établies. Par contre, les problèmes de l'investissement dans l'incertitude et en concurrence demandent des analyses plus rigoureuses. Les premiers essais dans cette littérature pour modéliser la concurrence considèrent les entrées exogènes ou aléatoires des concurrents et non les entrées endogènes rationnelles. Les concepts de la théorie des jeux avec les interactions stratégiques entre les firmes ne seront pas dressés dans les modèles des options réelles jusqu'au début des années 90.
La demande théorique et pratique des modèles des options réelles considère les interactions stratégiques rationnelles entre les joueurs. Autrement dit, l'exercice de l'option d'un joueur va changer la valeur des options pour les autres joueurs. Cette considération des interactions concurrentielles emmène à la naissance de la littérature option-jeu en temps continu, commencée au début des années 90 avec la dissertation de Smet (1991). L'option-jeu en temps discret est commencée par Smit et Ankum (1993) qui a fourni une approche intuitive pour les modèles options-jeux importants et qui est ensuite développé par Smit et Trieorgis (1993).
[...] Une méthode proposée pour résoudre ce problème de coordination est l'utilisation de stratégies mixtes symétriques. La méthode est basée sur celle de Fudenberg et Tirole (1985). Les auteurs développent l'applicabilité de cette méthode dans un environnement stochastique. Ils soulignent que quelques contributions récentes des modèles d'options réelles avec multiples firmes font des hypothèses non satisfaisantes pour résoudre ce problème de coordination. De plus, il est incorrect de dire que probabilité que toutes les firmes investissent simultanément, quand il est optimal pour une seule firme d'investir, est nulle”. [...]
[...] Journal of Financial and Quantitative Analysis 30, 581-606. McDonald, Robert, and Daniel R. Siegel (1986). Value of Waiting to Invest”, Quarterly Journal of Economics 707-728. Myers S. (1977), "Determinants of Corporate Borrowing", Journal of Financial Economics pp. 147-175. Myers, Stewart C. (1987). “Finance Theory and Corporate Strategy”, Midland Corporate Finance Journal 6-13. Miltersen, K.R. [...]
[...] (1993). “Investment in Competitive Equilibrium: The Optimality of Myopic Behavior”, Quarterly Journal of Economics 1105- 1133. Lint O. et Pennings E (1998), as an option on market introduction”, R&D Management Liptser, Robert S., et Andrei N. Shiryayev (1978). “Statistics of Random Processes”, Springer. McDonald, Robert, et Daniel R. Siegel (1986). The Value of Waiting to Invest, Quarterly Journal of Economics 707-728. Majd, Saman, et Robert Pindyck (1987). “Time to Build, Option Value, and Investment Decisions”, Journal of Financial Economics 7-27. [...]
[...] Dans quelques cas, l'investissement stratégique peut être exercé comme le résultat de la menace des entrées potentielle des concurrents. II.2. Analyse stratégique ( simultanée, séquentielle) en concurrence Huisman et Kort (1998) analysent l'adoption de la nouvelle technologie dans le contexte de duopole, quand le temps entre l'adoption et l'implémentation réussie est incertain. Les analyses sont fournies par l'hypothèse que les rôles des firmes sont endogènes. Ils trouvent que dans certains scénarii, les timings dispersés de l'adoption de différentes firmes peuvent retourner à l'adoption jointe. [...]
[...] La valeur du suiveur peut être décomposée en deux éléments: Le profit flow avant l'exercice de l'option de t = 0 jusqu'à t = . Le profit flow après l'investissement du suiveur à YF moins le coût investissement Ii, de t = jusqu'à l'infini. Le suiveur i va réaliser l'investissement si les profits sont suffisamment élevés, c'est-à-dire qu'Y excède un certain niveau, YiF. La fonction de valeur du suiveur est donc comme suit 3 : D'où: = TiF = inf Yi(t) YiF). [...]
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