Pendant longtemps, le secteur bancaire a bénéficié d'une protection spécifique des pouvoirs publics. Mais, la libéralisation financière et la déréglementation ont particulièrement affecté les marchés bancaires au cours de ces dernières années. L'objectif poursuivi consistait à décentraliser le fonctionnement du système financier et à réduire la place des autorités monétaires dans sa régulation. Ce mouvement a donc sensiblement accru la marge de manœuvre des institutions financières. Dans ces conditions, les pratiques bancaires ont évolué, et, avec les grands mouvements de restructuration qui ont eu lieu partout dans le monde, plusieurs chercheurs se sont penchés sur l'étude de ces changements, en particulier l'évolution de la concurrence dans l'industrie financière.
[...] Mais l'étude de cette question suppose un débat essentiel qui va bien au- delà de l'observation des conditions de concurrence caractérisant le système bancaire canadien : la relation entre la structure du marché et la profitabilité des firmes qui le constituent. Une grande hypothèse, issue de la théorie de l'organisation industrielle permet l'estimation de cette relation : c'est le courant Structure-Comportement-Performance (dit SCP) décrit un lien de causalité positif entre la concentration d'un marché et la profitabilité des firmes qui le composent du fait du comportement de collusion. [...]
[...] Le coût total englobe l'ensemble des coûts financiers et opératoires : Les “coûts financiers” sont principalement les charges d'intérêts. Les “coûts opératoires” correspondent aux dépenses en travail et en capital, c'est-à-dire les charges de personnel et les frais généraux d'exploitation. En fait, ils dépendent des quantités des prêts et des prix d'inputs (le prix du capital physique des salaires(W2) et du taux d'intérêt sur les dépôts Cette spécification est la plus flexible que nous puissions proposer étant donnée la taille de l'échantillon. [...]
[...] En cas de comportement non coopératif, les firmes font la concurrence dans les quantités (concurrence de Cournot (1838)) plutôt que dans le prix (concurrence de Bertrand (1883)). Comme une réponse à ceci, les firmes tendent à adopter des stratégies de niches, afin de différencier leurs produits au delà de leurs caractéristiques de base. Ceci peut finalement mener à une personnalisation de masse, par lequel un progrès technologique permet aux firmes de concevoir des produits en fonction des besoins spécifiques des différents clients. [...]
[...] Résultats Analyse préliminaire Résultats des estimations L'indice de Panzar et Rosse Le modèle de Shaffer (1989) 42 VI. Conclusion 46 Bibliographie 48 Annexes 51 Liste des tableaux Tableau 1 : Résumé des résultats du modèle de Panzar et Rosse dans les études récentes portant sur l'industrie bancaire 18 Tableau 2 : Résumé des résultats du modèle de Shaffer (1989) dans les principales études portant sur l'industrie bancaire 20 Tableau 3 : Sources des données par catégorie de variables 33 Tableau 4 : Valeurs moyennes des variables par banque 35 Tableau 5 : Matrice des corrélations 36 Tableau 6 : Test des conditions de concurrence dans les revenus, 1988- Tableau 7 : Test des conditions de concurrence dans les prix, 1988- Tableau 8 : Test d'équilibre du marché bancaire canadien, 1988- Tableau 9 : Comparaison des résultats des tests des conditions de concurrence dans les revenus des trois méthodes d'estimation, 1988- Tableau 10 : Comparaison des résultats des tests des conditions de concurrence dans les prix des trois méthodes d'estimation, 1988- Tableau 11 : Test des conditions de concurrence de prix: trois sous- périodes 39 Tableau 12: Test des conditions de concurrence de prix: deux sous-périodes 40 Tableau 13 : Les résultats du modèle de Panzar et Rosse dans les études récentes portant sur l'industrie bancaire 41 Tableau 14 : Matrice des corrélations 42 Tableau 15 : Résultats du modèle de Shaffer (1989) pour la période 1965- Tableau 16 : Résultats du modèle de Shaffer (1989) pour les sous-périodes 44 Tableau 17 : Les résultats du modèle de Shaffer (1989) dans les principales études portant sur l'industrie bancaire 45 Introduction Pendant longtemps, le secteur bancaire a bénéficié d'une protection spécifique des pouvoirs publics. [...]
[...] Les coûts irrécupérables ou coûts irréversibles ("sunk costs") sont les coûts des investissements qui engendrent des gains sur longue période mais qui ne peuvent pas être récupérés à la sortie de l'industrie. Les coûts irrécupérables constituent donc une barrière à la sortie qui joue un rôle déterminant dans la décision des firmes de rester ou non dans un secteur. En l'absence de ces coûts, le fonctionnement du marché conduit à une concurrence parfaite. La théorie des marchés contestables constituait également un apport fructueux à l'étude de la concurrence entre banques et leur comportement sur le marché. [...]
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