La théorie du signal, fondée par Stephen Ross qui a initié en 1977 les principaux travaux dans ce domaine, a été développée pour pallier les insuffisances de la théorie des marchés à l'équilibre. Elle part du constat que l'information n'est pas partagée par tous au même moment et que l'asymétrie d'information est la règle. Celle-ci peut avoir des conséquences néfastes conduisant à des valorisations trop basses ou à une politique d'investissement sous-optimale.
Deux idées simples sont donc à la base de la théorie des signaux :
¨ la même information n'est pas partagée par tous : ainsi, les dirigeants d'une société peuvent disposer de renseignements que n'ont pas les investisseurs ;
¨ même si elle était partagée par tous, la même information ne serait pas perçue de la même manière, ce que la vie courante confirme fréquemment.
Il n'est donc pas raisonnable de croire que l'information est à tout instant équitablement partagée, c'est-à-dire symétrique. Bien au contraire, l'asymétrie de l'information est une règle générale.
L'asymétrie d'information peut en effet conduire à ce que les investisseurs sous-évaluent une entreprise qui, de ce fait, hésitera à faire une augmentation de capital car les dirigeants percevront son cours comme trop faible. Dès lors, des opportunités d'investissements très rentables seront peut-être perdues faute de financement, ou les actionnaires actuels seront dilués dans de mauvaises conditions financières si l'entreprise procède malgré tout à l'augmentation de capital.
Ainsi, toute décision financière ne doit pas être prise en fonction des seuls critères financiers mais les dirigeants doivent se préoccuper également de convaincre les marchés que c'est une bonne décision. D'où la nécessité d'une politique de communication.
[...] Le choix de la structure financière de l'entreprise peut permettre aux dirigeants, mieux informés que les investisseurs, de transmettre à ces derniers l'information. Ross est à l'origine de cette approche ; il démontre que les dirigeants peuvent utiliser le niveau d'endettement pour signaler les perspectives de développement de l'entreprise. La firme qui a de meilleures perspectives devrait émettre plus de dette que celle qui en a de moins bonnes ; au niveau de la dette signale ainsi la plus ou moins bonne qualité de l'entreprise. [...]
[...] Par exemple, s pourrait être le bénéfice de la société anonyme. Supposons qu'il y ait deux sortes d'acheteurs : des acheteurs informés qui connaissent s et des acheteurs non informés. La demande moyenne des premiers est q1(p, et celle des autres est q2(p) est le prix de l'action). La proportion d'acheteurs informés est de α. L'équilibre implique que: α q1(p, + - α)q2(p) = qo où qo est la quantité moyenne offerte. Le prix dépendra de la valeur s observée par les acheteurs informés. [...]
[...] Il enseigna au MIT et à Yale. Stiglitz enseigne actuellement dans la Graduate School of Business de l'Université de Columbia et est le rédacteur en chef du journal The Economists' Voice aux côtés de Bradford DeLong et Aaron Edlin. Il est également membre du Board of Advisors du Oxford Council on Good Governance. Il a par ailleurs été nommé par Jean-Paul II à l'Académie pontificale des sciences sociales. Spence, Michael : Economiste américain, Prix Nobel d'économie 2001, A. Michael Spence est né en 1943 à Montclair (New Jersey). [...]
[...] Ainsi, on parle de risque moral (moral hazard en anglais) lorsqu'il est impossible pour un cocontractant de vérifier si l'autre partie au contrat a eu une conduite appropriée dans la réalisation d'un contrat. Dans le cas de l'effort au travail, un employeur engage un salarié dans le cadre d'un contrat de travail. En premier lieu, il ne sait pas trop à qui il a affaire, malgré la procédure de recrutement (asymétrie d'information). Il dépensera donc des ressources pour trouver l'oiseau rare. [...]
[...] L'inégalité n'est plus réalisée dès lors que le prix d'émission des actions est très inférieur au cours : dans ce cas, les anciens actionnaires auront intérêt à ce que la firme maintienne le DPS Implications du modèle Le choix du mode d'émission en fonction du type d'opération Les firmes surévaluées optent systématiquement pour le maintien du DPS. C'est le cas par exemple des opérations de recapitalisation d'entreprises en difficulté. Dans ces cas, ce sont des conditions hors marché qui s'appliquent : prix d'émission supérieur ou égal au cours, poids de l'augmentation de capital important (parfois bien supérieur à la capitalisation boursière avant l'émission). [...]
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