La finance emprunte l'essentiel de ses outils et de ses concepts à l'économie et à la gestion. Mais elle a su, à partir des années 1950-60, se désencastrer de ces dernières pour se constituer en discipline autonome, Ainsi la finance a subi sa « grande transformation » . Elle possède aujourd'hui ses propres modèles et ses propres savoir-faire : l'analyse du choix de portefeuille, les modèles d'évaluation par arbitrage ou le développement de la finance d'entreprise en sont de bons exemples. Certains avancées de la finances permettent même d'éclairer sous un jour nouveau des problématiques chères aux économistes, comme les choix en univers incertain.
Cette autonomie croissante a permis à la finance une plus grande ouverture sur les sciences dites « exactes » et les science humaines. La finance emprunte ainsi de nombreux concepts :
· Aux mathématiques, avec, notamment, l'usage intensif du calcul stochastique dans les modèles d'évaluation des actifs dérivés.
· Aux sciences physiques, avec la naissance d'un champ particulier nommé l'éconophisyque (econophysics) où l'application des théories du choas aux marchés financiers.
· A la sociologie et à la psychologie sociale avec, par exemple, l'analyse des interactions entre agents et des comportements mémitiques ( développement de la fiance comportementale)
Par ailleurs, la finance à toujours su faire dialoguer théoriciens et praticiens. Les premiers sont toujours prompts à mettre en application sur les marchés leurs récentes découvertes : la recherche en finance n'est jamais restée confinée à l'université ; Inversement, les praticiens ne rechignent pas à s'inviter dans le débat académique pour le nourrir ou pour orienter les travaux de recherche vers des voles encore inexplorées : la fertilisation croisée existe en finance.
Comment s'est constituée la théorie financière ? Quel apport a fait Modigliani & Miller dans cette théorie ? A quel degré la théorie proposée par Modigliani et Miller est-elle pertinente ? Telles sont les questions auxquelles ce présent travail essayera d'apporter des réponses.
[...] Le développement des modèles d'évaluation des actifs financiers a conduit à adapter la théorie fishérienne pour y introduire l'incertitude. La théorie des options, qui permet de sauvegarder en l'aménageant le cadre de la théorie de l'évaluation, a conduit à apporter des réponses à des questions telles que la justification de la détention d'encaisses, l'évaluation des investissements dans un cadre séquentiel ou encore celle des actifs non renouvelables. Si l'introduction des aspects organisationnels avec la théorie de l'agence permet d'aboutir à un meilleur pouvoir explicatif des phénomènes financiers, elle conduit cependant à contester la théorie traditionnelle de l'évaluation et des choix d'investissement. [...]
[...] Certaines avancées de la finance permettent même d'éclairer sous un jour nouveau des problématiques chères aux économistes, comme les choix en univers incertain. Cette autonomie croissante a permis à la finance une plus grande ouverture sur les sciences dites exactes et les sciences humaines. La finance emprunte ainsi de nombreux concepts : Aux mathématiques, avec, notamment, l'usage intensif du calcul stochastique dans les modèles d'évaluation des actifs dérivés. Aux sciences physiques, avec la naissance d'un champ particulier nommé l'éconophysique (econophysics) ou l'application des théories du chaos aux marchés financiers. [...]
[...] La théorie de Modigliani et Miller En l'absence de fiscalité des sociétés A la différence de la conception traditionnelle, basée sur des hypothèses de comportement a priori raisonnables, la conception avancée par Modigliani et Miller (1958) est une construction théorique rigoureuse, logiquement déduite de ses présupposés. Ceux-ci consistent dans l'ensemble des propositions qui définissent un marché parfait de capitaux, Les auteurs affirment que, sur un tel marché, il n'y a pas de place pour l'«illusion financière ce qui signifie que la valeur de capitalisation globale du revenu net d'exploitation d'une firme ne peut être altérée par une modification de la répartition de la distribution de ce revenu entre les prêteurs et les actionnaires. [...]
[...] Ainsi, les dirigeants, tout en étant les agents des actionnaires, ont des objectifs divergents de ceux de ces derniers. Dans ce cadre, les principales composantes de la politique financière deviennent des moyens de résoudre les conflits qui existent entre les dirigeants, les actionnaires et les créanciers et qui naissent des divergences d'objectifs et des asymétries informationnelles. Différents types de coûts, dénommés coûts d'agence, sont associés à ces conflits. La structure optimale de financement, obtenue par un compromis entre les coûts d'agence associés au financement par fonds propres externes et ceux liés à l'endettement, permet de minimiser les coûts d'agence totaux. [...]
[...] Pour une économie tout entière, le taux d'épargne dépendra aussi de l'âge de sa population, un pays jeune aura tendance à dégager une épargne plus importante alors qu'un pays vieillissant aura plutôt tendance à désépargner. En outre, Modigliani a formulé, avec Merton Miller, deux théorèmes célèbres en matière de politique financière de la firme : Le coût du capital est indépendant de la structure financière de la firme, c'est-à-dire la répartition entre l'appel aux capitaux propres et le recours à l'endettement ; La valeur d'une entreprise est indépendante des dividendes distribués. [...]
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