Depuis de nombreuses années, le système bancaire est comparé à un véritable jeu de dominos. Au cours de ces derniers mois, le monde financier et à plus forte raison le secteur bancaire ont été fortement bousculés. En effet, c'est le défaut de paiement de nombreux ménages américains qui aurait causé, l'été dernier, la chute du premier domino. La réaction en chaîne des marchés ne s'est pas fait attendre. Cette mécanique destructrice a révélé la fragilité d'un système financier en constante modernisation et qui, à force de jouer avec des produits de plus en plus risqués et sophistiqués, a fini par en oublier que l'on pouvait perdre.
Il est aisé d'établir naturellement un parallèle entre la crise de 1929 et celle que nous traversons actuellement. Cette crise, dont pas un seul jour ne passe sans qu'elle ne fasse la une d'un magazine, est née dans un environnement économique et financier perturbé et s'est révélée au monde à travers la crise des subprimes. On ne peut fermer les yeux sur les conséquences néfastes qu'elle a engendrées sur l'ensemble du système, de manière directe et à court-terme. Le retour à la normale ne pourra se faire sans une réelle remise en question du système sur le long terme.
Dès lors, « Les turbulences traversées par les systèmes bancaires depuis le mois d'août 2007 peuvent-elles entraîner une transformation des portefeuilles d'activités et des métiers des banques ? »
Toute crise financière conduit à se poser trois questions : « pourquoi ? », « quels sont les effets ? » et « quelles en seront les conséquences? ».
Ainsi, dans une première partie, nous nous attacherons à définir quel était l'environnement économique et financier dans lequel la crise s'est déclarée. Plus précisément, nous chercherons à savoir quels ont été les causes de ces turbulences et les phénomènes qui ont entraîné l'amplification de celle-ci.
Dans une seconde partie, nous dresserons un bilan des conséquences actuelles directes et indirectes qu'ont pu avoir ces turbulences sur le monde financier.
Enfin, dans dernière partie, nous envisagerons les transformations à long terme générées par la crise, tant au niveau des portefeuilles d'activité que des métiers des banques.
[...] Il est possible que le concurrent direct de Decaux attaque les banques en justice afin de les obliger à financer son rachat. On dénombre seulement quatre acquisitions à effet de levier ayant dépassé les 75 millions d'euros de valeur d'entreprise depuis le début de l'année en France. Ce n'est pas pour autant que les grands LBO ont totalement disparu du paysage, puisque quatre affaires pouvant aller jusqu'à un milliard sont aujourd'hui en préparation sur le marché : Converteam, Cegelec, CEPL et peut-être Geoservices, dernière en date. [...]
[...] Cependant, certaines profitent de la situation pour racheter des concurrentes ou absorber une partie de leurs métiers. C'est notamment le cas de Morgan Stanley qui a racheté la Bear Stearn pour une somme dérisoire. La banque d'affaires américaine a payé 2 dollars par action. Ces dernières valaient 100 dollars trois mois auparavant. La Bear Stearn avait sombré au lendemain de l'annonce de la faillite du fonds coté de Carlyle, qui finançait ses opérations auprès d'elle. Afin d'éviter la poursuite de "l'effet dominos", il était nécessaire que la Bear Stearns soit refinancée de toute urgence La nécessité d'une meilleure diversification des risques de portefeuilles Le point fondamental à ressortir de la crise traversée est qu'il est nécessaire tant pour les clients que pour la banque d'opérer une meilleure diversification du risque dans leurs portefeuilles à travers une sélection d'actifs plus pertinente. [...]
[...] C'est bien les investissements des banques et leurs accords de prêts qui sont directement touchés et, ainsi, les secteurs sur lesquels ils peuvent être présents ou les fonds sur lesquels ils peuvent investir Une transformation des métiers des banques Lorsque les gens perdent de l'argent investi, ils cherchent immédiatement un responsable. Réaction humaine, mais à défaut de ne pouvoir s'en prendre directement aux marchés ou aux Américains endettés, ils ont préféré accuser le système bancaire. Certes, il n'est pas sans défauts. [...]
[...] Ils veulent être sûrs ! C'est la clé. Car si le client veut parfois prendre le risque de gagner plus, il veut aussi modérer celui-ci. C'est là que réside tout le paradoxe d'une bonne gestion de portefeuille. Celle-ci repose sur un principe: celui de la diversification. Il provient de la théorie financière proposée par H. Markovitz en 1952. C'est la théorie de portefeuille. Cette dernière nous explique comment en utilisant la diversification les investisseurs souhaitent optimiser leur portefeuille. [...]
[...] Fonction indispensable dans les banques de nos jours et trop peu développée. Et compte tenu de leurs tailles, ces effectifs étaient nettement insuffisants. Car si certains établissements s'étaient dotés de plusieurs dizaines de spécialistes, d'autres en étaient presque totalement dépourvus. Il ne s'agit pas là de dire qu'avec une meilleure direction des risques on peut éviter les pertes. Mais il est vrai que l'on peut mieux prévoir et gérer les effets de la crise. De plus, la soudaine volatilité sur les marchés requiert une attention toute particulière. [...]
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